Les Méthodes Peu Orthodoxes Vincent BOLLORÉ
"Allez-y, on vous couvre"
On n’a pas aperçu le félin breton parmi les hôtes du chef de l’Etat Camerounais, Paul BIYA, ou dans le programme de la rencontre prévue au Conseil des investisseurs Français lors de la dernière visite. Mais Vincent BOLLORÉ n’en demeure pas moins l’un des industriels les plus puissants du pré carré Africain Francophone.
Le prince du cash-flow, qui figure parmi les Européens-néo-colons dont à souvent fait état le président Américain Barack OBAMA, dans la postcolonisation sait s’y faire. "Il est l’ami personnel des chefs d’Etat", fulmine-ton dans son entourage.
Attaqués par la presse Africaine pour ses magouilles, il a réagi à sa manière. Discrètement. Des journalistes panafricains Parisiens triés sur le volet ont été envoyés en Afrique dans des sortes de villégiatures dorées financées par le groupe. Des journalistes Africains, eux, ont séjourné à l’hôtel Le Méridien de Paris, après avoir été surclassés dans des vols Air France.
Sur place en Afrique, ses méthodes ont payé : il a infligé ces derniers temps défaite sur défaites à ses adversaires, en particulier à Jacques DUPUYDAUBY, PDG du groupe espagnol Progosa, l’ennemi de toujours. Ce dernier a non seulement perdu une concession, mais a surtout essuyé une vraie offensive et des injonctions de la présidence Togolaise, alliée de Vincent BOLLORÉ ...
Pourtant tout n’est pas facile pour l’ami de Nicolas SARKOZY. Le parquet d’instance de Paris a fait l’objet d’une enquête préliminaire suite à une plainte déposée par Jacques DUPUYDAUBY, relative à une tentative de déstabilisation de son entreprise par le groupe BOLLORÉ, concessionnaire depuis le 28 juin 2004 du terminal à conteneurs du Port de Douala à travers le consortium AP Moller Maersk/APMT.
La barbouzerie Française était impliquée dans les opérations de mise en concession des terminaux portuaires Africains, en l’occurrence le port de Douala, d’après les révélations de l’ancien gendarme, Patrick BAPTENDIER, dans un livre publié le 12 juin 2008 aux éditions Panama intitulé "Allez-y, on vous couvre".
L’auteur de l’ouvrage, une barbouze reconvertie dans le renseignement privé affirme avoir espionné, avec le concours de la Direction de la surveillance du territoire (DST) française, un certain Gérard Perrier, le directeur juridique du concurrent de Vincent BOLLORÉ dans le domaine de la gestion portuaire, la société espagnole Progosa.
Perrier était l’homme le plus en flèche contre Vincent BOLLORÉ dans ses magouilles en Afrique. L’auteur avoue pour la première fois avoir été associé aux structures étatiques pour espionner au profit de "privés".
Le gendarme travaillait alors comme sous-traitant de la société de renseignement Géos, fondée il y a dix ans par un ancien officier général des services secrets Français, Jean HEINRICH.
"Dès 2005, écrit-il, j’avais été saisi par Jean-RENAUD FAYOL et Olivier MARTIN (deux anciens cadres de Géos) de la mission Nicomède. Le groupe BOLLORÉ souhaitait un environnement très détaillé sur Gérard PERRIER (…) Je devais savoir (s’il) possédait des comptes bancaires et des propriétés en France, une adresse au Togo. Il me fallait également obtenir les factures détaillées de son portable Togolais. Et, surtout, vérifier s’il avait eu affaire avec la justice".
Les révélations de l’ancien gendarme Français ont levé un pan de voile sur les liens étroits entre les services secrets officiels en France et un certain milieu d’affaires Français. Selon le gendarme, "le groupe BOLLORÉ cherchait, en jetant l’opprobre sur PERRIER, à discréditer Progosa, installée sur son territoire de chasse, l’Afrique de l’Ouest". Aujourd’hui à Lomé, c’est chose faite.
Après la parution du livre de BAPTENDIER, Jaques DUPUYDAUBY, président de Progosa, avait déposé plainte à Paris "contre x" le 24 juin 2008. Gérard PERRIER, "l’homme à espionner", avait assigné, en 2005, l’homme d’affaires breton proche de Nicolas SARKOZY à l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour maquillage des comptes. Il avait, grâce à d’obscures acrobaties financières, utilisé une société écran pour masquer sa présence majoritaire au sein du capital de la société de son pire ennemi, Progosa Investment.
Considéré comme "l’ami personnel" du chef de l’Etat Camerounais, Paul BIYA entre autres, Vincent BOLLORÉ , transitaire, transporteur et consorts (pour un chiffre d’affaires total de 6,4 milliards d’euros en 2007), est de plus en plus souvent mis à l’index pour ses méthodes peu orthodoxes ou déloyales dans les processus de privatisations.
En juin 2004, il a remporté de manière fort controversée la concession du terminal du Port de Douala devant son concurrent Progosa/Dragados, pour les spécialistes. Mais le Breton a le bras long.
L’homme d’affaires a organisé l’escapade maltaise du président Nicolas SARKOZY sur son yacht personnel et ne lésine, généralement, sur aucune magouille pour contrôler les sociétés les plus stratégiques, avec le soutien "politique" de fonctionnaires et "experts" corrompus des institutions financières internationales.
L’hebdomadaire Français Le Nouvel Observateur révèle que dans les années 90, le groupe BOLLORÉ avait acquis la SDV-Saga, en charge du transport de marchandises. Il est en même temps le concessionnaire du Terminal à conteneurs et de la Société de gestion de l’impressionnant parc à bois du port de Douala.
A travers la Société de dragages de la côté d’Afrique, le groupe drague le sable, pour près d’un million d’euros mensuels, dans le chenal du fleuve Wouri, tronçon d’accès au port de Douala, avec matériels publics et personnel Camerounais.
Propriétaire de Safacam (hévéa, palmiers à huile, etc.), ex société du secteur productif de l’Etat Camerounais, Vincent BOLLORÉ possède plus de 30 000 hectares de la Socapalm et de la Société des plantations de la ferme suisse. Il s’était investi, pendant un moment, dans la foresterie en y reprenant les vestiges de Terre Rouge, une filiale du groupe Rivaud, en particulier la Sibaf – là où Valery Giscard d’ESTAING descendait pour ses parties de chasse - et la Forestière de Campo…
Soutenu par un club de fonctionnaires corrompus, Vincent BOLLORÉ s’est vu adjuger la concession de l’ancienne Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), devenue Camrail. Il tenait à contrôler le transport de matériaux destinés à la construction du pipeline Tchad-Cameroun, projet du consortium Américain Exxon/Mobil.
Sa victime : un "bleu", néanmoins l’un des plus gros professionnels du ferroviaire en Afrique, le groupe Sud-Africain Transnet, opérateur leader du consortium Comazar/Transurb. Pour écarter les Sud-Africains, le ministre Camerounais des finances de l’époque, Edouard AKAMA MFOUMOU, déclara simplement ne faire confiance qu’à Vincent BOLLORÉ, le perdant, mais "l’ami français de toujours".
Propriétaire de la chaîne de télévision Direct 8, des quotidiens gratuits Direct Soir et Matin Plus, ainsi que du groupe publicitaire Havas, l’homme d’affaires breton "entretient très bien ses copains nègres", d’après ses proches. Il a royalement "accueilli" le chef de l’Etat Camerounais Paul BIYA lors de sa visite parisienne du 26 octobre 2007.
Le chef de l’Etat n’avait été reçu par son homologue Nicolas SARKOZY que pendant une petite demi-heure. Mais l’homme-lion n’en fit pas moins la Une de son quotidien Matin Plus
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Patrick Eric Mampouya
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