L'Institut Pasteur, on ne le sait pas assez, est une fondation privée, avec des missions de service public.
L'Institut a toujours été soutenu par les Français qui savent qu'il veille sur leur santé. Ils le prouvent par leurs dons qui représentent, avec les legs, un tiers environ de ses finances. Le deuxième provient de ressources propres, par exemple le fruit des brevets. Le dernier tiers c’est l’argent public.
De l’argent public pour des missions de service public, par exemple, en 2006 une épidémie de chikungunya se produit à la Réunion. On diagnostique 35 000 nouveau cas par semaine. L'Institut Pasteur fait preuve d'une extraordinaire réactivité et mobilise immédiatement vingt équipes qui se mettent à travailler sur ce virus dont on ne savait presque rien.
Depuis cent-vingt ans, dans la grande tradition initiée par Louis Pasteur, l'Institut surveille les maladies infectieuses, des pires aux plus simples : grippe, paludisme, dengue, fièvre jaune, SRAS, mais aussi rage et peste. Des maladies qui ne baissent jamais les bras. L'Institut Pasteur non plus.
Quand, dans la recherche, les virologistes ou les entomologistes n'étaient plus à la mode, ils étaient toujours à Pasteur et ont répondu présents quand le virus du sida a surgi et que les maladies transmises par les moustiques ont recommencé à flamber.
Quelques avancés significatives de l'Institut Pasteur
En 120 ans, huit chercheurs de l’Institut Pasteur ont été récompensés par des prix Nobel. L’histoire de l’Institut a été marquée par de multiples avancées scientifiques.
Quelques exemples :
- - 1885 : Mise au point du vaccin contre la rage par Louis Pasteur
- - 1894 : Identification du bacille de la peste
- - 1921 : Mise au point du BCG
- - 1932 : Mise au point d'un vaccin contre la fièvre jaune
- - 1954 : Mise au point d'un vaccin contre la poliomyélite
- - 1981-1983 : Découverte des virus du sida
- - Dès 1995 : Identification de gènes responsables des surdités héréditaires
- - 2001 : Séquençage du bacille de la lèpre
- - 2006 : Détermination de l’histoire évolutive du virus Chikungunya
C'est le vaccin contre la rage qui a fait connaître mondialement Louis Pasteur
En 1885, il vaccinait le jeune Joseph Meister, mordu par un chien enragé sur le chemin de l'école.
En 1938, Joseph Meister racontait lui-même son histoire (INA 1’33’’)
photo : Institut Pasteur du Cambodge. © Institut Pasteur
L'institut Pasteur est présent dans trente pays. C'était la volonté même de Louis Pasteur de diffuser à l'étranger les connaissances et la recherche.
Au Cambodge
À Phnom-Penh, quand vous entrez, très tôt le matin à l'Institut Pasteur, vous êtes frappé par la foule qui attend sur des bancs. Des adultes, des enfants, des pansements ensanglantés : c'est la salle d'attente de la consultation de la rage supervisée par le Dr. Sirenda Vong.
L’an dernier, l’institut Pasteur a vacciné gratuitement 15000 cambodgiens.
Reportage d’Hélène Cardin (1’21’’)
L’Institut Pasteur cambodgien possède un laboratoire de biosécurité P3, l’un des rares qui existent dans cette partie du monde. On y manipule les virus les plus dangereux : chikungunya, SRAS, dengue, etc pour suivre les mutations, les résistances aux médicaments.
Le Docteur Philippe Buchy est le chef de l’unité de virologie à l’Institut Pasteur du Cambodge et responsable du Laboratoire (Hélène Cardin 1’19’’)
Hélène Cardin a pu visiter le laboratoire de biosécurité P3 avec Kean. Les mesures de sécurité sont draconiennes (1'16').
Dans cet institut, on surveille également les salmonelles, ces bactéries qui infectent les aliments, la grippe aviaire qui a envahi cette région du monde, on travaille également sur les résistances aux traitements anti-palu mais aussi aux antibiotiques.
Enfin, en collaboration avec l'ANRS, l'agence française de recherche sur le sida on cherche à savoir quelle maladie il faut traiter d'abord chez un malade : la tuberculose ou le sida quand il souffre des deux, ce qui est fréquent.
Et enfin à Phnom-Penh, comme dans tous les pays pauvres, on y forme quantité de soignants gratuitement.
photo : Laboratoire à L’institut Pasteur du Cambodge. © Institut Pasteur
A Madagascar
L'institut a été créé en 1898 et ce sont la rage et la variole qui ont motivé cette création. Mais c'est aussi l'apparition de la peste, une maladie mortelle qui n'a jamais disparu de l'île et qui sévit encore dans vingt pays.
A Madagascar, 500 cas sont déclarés chaque année, dont 10% sont mortels.
Les explications du Docteur Lilah Rahallison, responsable de l’unité Peste (Danielle Messager 3’30’’
La peste est transmise par des puces, qui se trouvent sur des rats. Les rats et les puces forment la base de travail dans l'unité "peste" de Tananarive.
Danielle Messager a assisté à une séance d’épuçage d’un rat. (1’42’’)
A Tananarive on fait aussi de l’élevage de puces vectrices de la peste, notamment pour savoir quels sont les insecticides les plus efficaces.
Danielle Messager a visité cet élevage très protégé en compagnie de Jocelyn, qui travaille sur les puces et les moustiques vecteurs de maladies (1’43’’)
photo : Xenopsylla cheopsis : puce du rat. © Institut Pasteur
Pour aider l'Institut Pasteur
L’institut Pasteur a reçu le Label « Grande Cause Nationale 2008 ».
Si vous souhaitez soutenit les programmes de recherche, participez au « Pasteurdon » et donnez
- en appelant le 32 27 (0,15 € depuis un poste fixe)
- en allant sur le site www.pasteurdon.fr
- en envoyant son chèque à Pasteurdon, 25 rue du Docteur Roux, 75015 Paris
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