par Toufik Benaichouche
Article publié le 29/05/2009 Dernière mise à jour le 29/05/2009 à 16:47 TU
Un désaccord de fond oppose Netanyahu à Obama concernant la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.
(Photos : Reuters)
Barack Obama veut un Etat palestinien aux côtés de l'Etat d'Israël et l'arrêt des colonies
Lors de cette visite, il y a onze jours, Barack Obama et Benyamin Netanyahu n'ont pas pu se mettre d'accord. Le Premier ministre israélien se refuse à envisager la création d'un Etat palestinien vivant aux côtés de l'Etat israélien. Autant par caractère que par la pression de ses partenaires de la coalition, la plus à droite depuis la création de l'Etat hébreu. Le Premier ministre israélien propose uniquement de négocier un plan économique qui améliorerait les conditions de vie des Palestiniens. Pas question non plus d'abandonner la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est et de la Cisjordanie.
Le président américain a rappelé qu'il avait été très clair quant à la nécessité d'arrêter la colonisation. Pas simplement de certaines colonies, a rappelé mercredi 27 mai, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, mais aussi celles autorisées par l'Etat hébreu au nom de la croissance naturelle des colons déjà en place. En même temps, Barack Obama estime que Benyamin Netanyahu doit régler de toute évidence ces questions au sein de son gouvernement. Un gouvernement qui certes démantèle quelques caravanes de colons, mais qui n'entend en aucune façon stopper l'établissement de colons israéliens sur les territoires palestiniens.
Une seule menace : l'Iran !
Au contraire, le Premier ministre israélien a tenté de convaincre le président américain que la menace du jour était l'Iran, qui non seulement cherche à se doter de la bombe nucléaire mais aussi arme les ennemis d'Israël : le Hamas et le Hezbollah libanais. Peine perdue : Barack Obama a déclaré encore une fois ce vendredi, alors qu'il recevait à Washington Mahmoud Abbas le président de l'Autorité palestinienne : « Je crois fermement à une solution à deux Etats, la Palestine coexistant avec Israël ».
Benyamin Netanyahu, lui, continue de se baser sur un accord tacite conclu en 2004 avec le prédécesseur de Barack Obama, George Bush, aux termes duquel Israël était autorisé à élargir les colonies existantes, même si cet accord viole la feuille de route, mise au point par l'administration Bush puisqu'elle préconise un gel des colonies.
Il semblerait désormais que le refus du Premier ministre israélien fasse perdre patience même aux parlementaires américains traditionnellement acquis à la cause israélienne. Ainsi Gary Ackerman, membre pourtant du puissant lobby pro-israélien AIPAC, et également président de la Chambre des représentants aurait eu, lors d’un voyage en Israël, des mots très durs à l'égard de l'expansion des colonies.
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