Elle comptait tout d'abord stopper le mécanisme infernal qui fait que le nombre d'Israéliens installés en Cisjordanie augmente chaque année. Redonner ensuite un peu de crédit à l'Autorité palestinienne, qui conditionne une reprise des discussions politiques au gel de la construction prévu dans un document de paix adopté par Israël en 2003. Obliger enfin les Etats arabes à sortir de leur immobilisme et à émettre des signaux positifs en direction de l'Etat juif.
Un tel scénario est inacceptable pour les Palestiniens, à la réserve près qu'ils ne pèsent plus grand-chose aujourd'hui. A peine esquissée lors du récent congrès du Fatah, la perspective d'une reprise des discussions israélo-palestiniennes se trouve immédiatement hypothéquée, puisque la condition première d'un tel dialogue était précisément, à leurs yeux, le gel de la colonisation.
Quant aux responsables occidentaux, ils ont été très clairs sur la question. "Les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la continuation de la colonisation (...). Il est temps qu'elle s'arrête", avait déclaré le président Barack Obama au Caire, le 5 juin. "Les vrais amis d'Israël doivent lui dire la vérité. La vérité, c'est qu'il n'y aura pas de paix avec la poursuite de la colonisation", a renchéri Nicolas Sarkozy le 26 août, lors de la conférence des ambassadeurs.
Vont-ils rester silencieux ? Ils peuvent tenter de se convaincre que M. Nétanyahou, qui a déjà fait des concessions et a accepté un Etat palestinien en juin, pourra briser, sous la contrainte, les idoles de la droite nationaliste israélienne. Mais ce serait choisir un placement très hautement spéculatif, au risque de perdre tout crédit, et pour longtemps, dans la région.
Wikio
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