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Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.










Tuesday, September 15, 2009

ALGÉRIE-FRANCE: 21 avril 1961 Putsch d'Alger


Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, quatre généraux français tentent de soulever les militaires stationnés en Algérie et les Pieds-noirs dans un effort désespéré pour maintenir l'Algérie à l'intérieur de la République française. C'est le putsch d'Alger. Il va pitoyablement échouer en quatre jours.

Michel Dalan.
Un sauveur ?

Trois ans plus tôt, en mai 1958, le général Charles de Gaulle a été ramené au pouvoir à la faveur d'un vrai-faux coup d'État provoqué par ses fidèles, alliés pour la circonstance avec les partisans du maintien de l'Algérie dans la République française. Ces derniers s'inquiétaient du renoncement des dirigeants de la IVe République à cet objectif.

Personne à vrai dire ne connaît la conviction intime du général de Gaulle. Celui-ci, dans le passé, s'est montré favorable à la colonisation. Mais il est également conscient des nouvelles réalités qui rendent tout autant impossibles l'intégration de l'ensemble des musulmans algériens dans la communauté nationale et leur maintien dans un statut d'infériorité.

Le 6 juin, l'enthousiasme des pieds-noirs est à son comble quand ils entendent à Mostaganem le général de Gaulle: «Vive Mostaganem! Vive l'Algérie française ! Vive la République ! Vive la France !». Mais, dès l'automne, le doute s'installe.

Le 19 septembre 1958, le FLN indépendantiste constitue un Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) en vue d'offrir un interlocuteur compétent aux nouvelles autorités françaises.

Le 23 octobre 1958, le général de Gaulle promet une «paix des braves» à l'ennemi. L'avènement de la Ve République et le référendum sur la Constitution, en décembre, vont de pair avec une première décolonisation, celle de la Guinée. Le 16 septembre 1959, dans une déclaration télévisée à grand retentissement, de Gaulle évoque pour la première fois le «droit des Algériens à l'autodétermination» !

Vers la négociation avec le FLN

Les militants de l'Algérie française qui ont porté le général de Gaulle au pouvoir commencent à ruer dans les brancards. Ils s'estiment trahis. Le général doit sévir. Le 23 janvier 1960, il limoge le général Massu. Les Pieds-noirs, dépités, s'insurgent à Alger au cours d'une meurtrière «Semaine des Barricades», du 24 janvier au 1er février. Le 5 février 1960, Jacques Soustelle, se considérant à son tour trahi, quitte le gouvernement.

Début mars 1960, au cours d'une «tournée des popotes» auprès des militaires d'Algérie, le président de Gaulle fait un pas de plus vers la décolonisation. Il annonce une «Algérie algérienne liée à la France». Dans le même temps, les unes après les autres, les colonies d'Afrique (Cameroun, Togo, Madagascar,...) se voient accorder leur indépendance (tout en demeurant étroitement dépendantes de Paris, financièrement et politiquement).

Le 4 novembre 1960, le président de la République évoque pour la première fois une «République algérienne». Ainsi prépare-t-il peu à peu l'opinion française et algérienne à l'indépendance inéluctable des trois départements algériens... sans que les combats entre militaires français et indépendantistes du FLN s'interrompent pour autant.

Le 8 janvier 1961, le peuple français approuve par référendum le principe de l'autodétermination des Algériens de toutes conditions (75,25% de oui en métropole et 69,09% en Algérie, où les musulmans ont voté aux côtés des colons). Deux mois plus tard, le 30 mars 1961, le gouvernement annonce officiellement l'ouverture de pourparlers avec les représentants du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne). Enfin, dans une conférence de presse, le 11 avril 1961, de Gaulle parle désormais de l'Algérie comme d'un «État souverain». Cette déclaration survient dans un climat de décolonisation hâtive. L'opinion publique, en métropole, a hâte d'en finir avec une guerre de sept ans où de nombreux jeunes gens ont déjà perdu leur vie ou leur honneur.

Sursaut de désespoir

En Algérie, beaucoup d'Européens s'inquiètent de leur sort et ne croient pas à une coexistence possible avec la majorité musulmane dans le cadre d'un État souverain. Leur désespoir rejoint celui de nombreux militaires qui entrevoient un nouveau recul de la France après le lâchage de l'Indochine. Ils s'indignent d'avoir vaincu pour rien l'ennemi sur le terrain.

Le 20 avril 1961, au soir, le général Maurice Challe, ancien commandant en chef en Algérie, reçoit discrètement à Alger le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, chef par intérim du 1er régiment étranger de parachutistes (la Légion étrangère). Il l'invite à le rejoindre dans le complot organisé avec deux autres généraux, Edmond Jouhaud et André Zeller. C'est chose faite avec la prise de contrôle d'Alger par les parachutistes dans la nuit du 21 au 22 avril.

Les généraux Raoul Salan, Maurice Challe, Edmond Jouhaud et André Zeller

A l'aube du samedi 22 avril, la radio d'Alger peut annoncer que «l'armée s'est assurée du contrôle du territoire algéro-saharien». Mais les pustchistes échouent en métropole. À Paris, le gouvernement fait immédiatement arrêter leurs complices et l'on n'a à déplorer que quelques attentats au plastic, à Orly et à la gare de Lyon.

En Algérie même, Challe se contente d'arrêter les représentants du gouvernement et n'arrive pas à rallier les officiers de haut rang à sa cause. Il se refuse à armer les civils de son camp. Il a toutefois la satisfaction d'être rejoint par le prestigieux général Raoul Salan, qui a quitté son exil espagnol à la barbe des autorités.

Raoul Salan est celui-là même qui, le 15 mai 1958, a fait acclamer le nom du général de Gaulle à Alger.

Le dimanche soir 23 avril, le général de Gaulle apparaît en uniforme à la télévision et lance des mots qui font mouche : «Un pouvoir insurrectionnel s'est installé en Algérie par un pronunciamiento militaire. Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de généraux en retraite... Au nom de la France, j'ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soient employés pour barrer la route de ces hommes-là... J'interdis à tout Français et d'abord à tout soldat d'exécuter aucun de leurs ordres...».

On s'attend à ce que les militaires factieux d'Algérie atterrissent sur les aérodromes métropolitains. Dans la nuit, le Premier ministre Michel Debré dramatise la situation, mais sans échapper au ridicule. «Dès que les sirènes retentiront, allez, à pied ou en voiture, convaincre ces soldats trompés de leur lourde erreur», lance-t-il à son tour à la télévision.

Le lendemain lundi, les syndicats organisent symboliquement une grève générale d'une heure qui est massivement suivie. C'en est fini de l'insurrection algéroise.

Le mardi 25 avril, le gouvernement reprend en main la radio d'Alger cependant qu'Hélie Denoix de Saint Marc et Maurice Challe se livrent aux autorités. Les hommes du 1er REP, résignés, repartent à la guerre en chantant «Non, je ne regrette rien...» Quant aux généraux Salan et Jouhaud, ils rentrent dans la clandestinité et prennent la tête de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), créée à Madrid deux mois plus tôt.

Pendant le putsch d'Alger, les négociations secrètes engagées entre le gouvernement français et les représentants du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) ne se sont pas interrompues, d'abord à Melun, en juin 1960, puis à Évian...



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