vendredi 6 juin 2008
Quasiment assurée — elle ne le sera qu’à l’issue de la convention démocrate de Denver, qui se tiendra à la fin du mois d’août prochain —, la désignation de M. Barack Obama représente assurément un moment fort de l’histoire politique des Etats-Unis. Si ce n’est pas la première fois qu’un candidat noir se présente à l’élection présidentielle — en 1984 et en 1988, par exemple, M. Jesse Jackson avait déjà remporté nombre de primaires, y compris dans des Etats à majorité blanche et, dans le second cas, il avait obtenu près de 30% des délégués lors de la convention de son parti —, jamais un Afro-Américain n’avait été le candidat d’une des deux principales formations politiques américaines. Au demeurant, compte tenu de l’impopularité du président sortant, de la guerre en Irak dont ce dernier porte la responsabilité (et à laquelle M. Obama s’est opposé d’emblée), et crise économique aidant, les chances du sénateur de l’Illinois d’être élu sont réelles, même si les sondages publiés à l’heure actuelle n’ont aucune valeur de pronostic — et à vrai dire presque aucune signification…
La campagne de M. Obama lui permettra en tout cas de préciser un certain nombre de positions. Car, jusqu’à présent, outre des homélies éloquentes mais plutôt floues sur le changement et l’espoir, outre aussi un certain nombre de repositionnements « centristes » en matière de politique économique et de politique étrangère, nul ne sait trop à quoi ressemblerait une présidence Obama.
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