Si le reste du monde pouvait voter, Barack Obama serait élu président. C’est ce qu’il ressort d’un sondage de la BBC :
49% des 22 531 personnes interrogées dans vingt-deux pays préfèrent qu’Obama gagne les élections, contre 12% pour McCain (donc 39% qui n’en pensent pas grand chose).
- Parmi les pays où l’avance du candidat démocrate est la plus forte, le Kenya (où le père d’Obama est né) à 82% et, juste derrière, la France (où son père n’est pourtant pas né) à 80%.
- 46% (contre 20% pour McCain) des personnes interrogées pensent que si Barack Obama était élu, les relations des Etats-Unis avec le reste du monde s’amélioreraient si Obama était élu (22% qu’elles resteraient les mêmes et 7% qu’elles se dégraderaient avec Obama).
- Les Français sont là aussi plus nombreux à être Obamoptimistes, ils sont 62% à s’attendre à une amélioration des relations transatlantiques si Obama s’installait à la Maison-Blanche.
- Une autre étude réalisée celle-là en Europe donne des résultats similaire. 85% des Français ont une opinion positive d’Obama (contre 69% en Europe).
Malheureusement (au moins du point de vue des électeurs français), Barack Obama a plus besoin des votes de l’Ohio que de l’Auvergne.
Notons d’abord que la préférence du reste du monde pour John Kerry en 2004 (dans le même sondage) n’a pas empêché George Bush d’être élu président.
L’intérêt que suscite le candidat démocrate dans le reste du monde pourrait même être contre-productif. La tournée européenne d’Obama a été un des punching balls des républicains pendant leur Convention. Toutes les stars du parti se sont payées son discours de Berlin, « devant des gens qui ne votent pas et ne paient pas d’impôts » comme l’a dit le gouverneur d’Arkansas Mike Huckabee qui s’est inquiété de voir Obama rapporter « des idées Européennes » de ses « aventures en Europe » : autrement dit, des hausses d’impôts.
Pour l’ancien candidat républicain Fred Thompson, Barack Obama a prononcé en Allemagne « un discours de téléprompteur conçu pour plaire aux critiques de l’Amérique à l’étranger ».
Comprendre entre les lignes : ce qui plaît à l’étranger est forcément contraire aux intérêts de l’Amérique.
McCain, d’après le sénateur du Minnesota Norm Coleman dans son discours, préfère « passer du temps à créer 200 000 emplois en Amérique que de parler à 200 000 Allemands à Berlin ».
Tucker Bonds, le porte-parole de McCain répète qu’à la différence d’Obama, son candidat fait, lui, campagne devant « les citoyens américains qui vont décider de cette élection »
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