Le parti socialiste est bien mal face au déchainement des violences aveugles de l'Etat hébreu à Gaza. Devant la réprobation générale du "terrorisme d'Etat" israélien, le PS a préféré d'abord raser les murs, courir aux abris, un peu comme s'il craignait de prendre les bombes israéliennes sur la tête. Et pourtant, il ne craint rien puisqu'il est au chaud en France, loin du camp d'extermination de Gaza. Pourquoi donc un telle couardise ? Ce parti a t-il du mal à condamner Israël au nom de son indéfectible attachement à l'héritage de Léon Blum, l'un de ses pères fondateurs. Est-il aussi progressiste et laïc qu'il le prétend lorsqu'il donne des leçons d'anti-communautarisme, dénonce, comme le font ses dirigeants, la Chine, les " banlieues" et le racisme, particulièrement l'antisémitisme ? Non !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le parti de la rose qui prétend incarner les idéaux de progrès est bien une victime collatérale de la barbarie israélienne en Palestine occupée. Son silence coupable l'a totalement décrédibilisée et devrait désormais lui éviter de prendre les Français pour des CONS, comme l'a fait Arnaud Montebourg, en voulant justifier le silence assourdissant des siens aux manifestations de soutien aux Palestiniens en France: " pour ne pas risquer de cautionner des mots d'ordre communautaristes", a t-il expliqué dimanche lors du "Grand rendez-vous" sur Europe-1. Et de préciser : "Si nous condamnons fermement l'attitude du gouvernement israélien qui a engagé cette offensive et qui ne semble pas vouloir la faire cesser et retirer ses troupes, nous ne pensons pas que aujourd'hui aller manifester et risquer des débordements, soit la meilleure méthode"."Nous ne voulons pas, nous, que la France se mette à se déchirer sur des questions communautaristes ou religieuses".
Et pourtant, le député socialiste Arnaud Montebourg ne trouve rien à redire lorsque toute la République et ses "élites", à l’exception de quelques courageux élus, vont se prosterner annuellement devant le CRIF et les auto-proclamés représentants de la " communauté juive ". A t-on jamais entendu le PS dénoncer le dîner communautariste du CRIF ? Non !
C’est dire si le PS a définitivement tombé le masque à l’occasion du carnage de Gaza, démontrant, s’il était besoin, qu’il est le parti des hypocrites et du mensonge institutionnalisé. "J'ai longtemps été taxé de pro-israélien, je ne le cache pas (...) Une opération israélienne n'était pas illégitime, cependant elle est devenue excessive depuis quelques temps. Il faut que les combats s'arrêtent car, comme le dit Ehud Barak (le ministre israélien de la Défense, ndlr), la plupart des objectifs sont atteints", a même osé déclaré Pierre Moscovici, député socialiste du Doubs, sur Radio Classique. Et de poursuivre son "coming-out" en estimant qu'Israël était "en train de perdre une guerre morale". Quelle pornographie !
On comprend pourquoi, lorsqu’il n’est pas le complice du pouvoir en place, le parti socialiste est atone face aux gesticulations du locataire de l’Elysée. Ce qu'il y a de rassurant, c'est que la mascarade socialiste insupporte, y compris à gauche, comme en témoigne cette réaction de l'élu balnéolais, Marc Everbecq, qui pointe l'incohérence du Parti socialiste à travers les propos d'Arnaud Montebourg: "Je suis scandalisé par l'attitude du Parti socialiste et les déclarations de Arnaud Montebourg pour deux raisons. Voila ma réaction à chaud."
Premièrement : depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza les déclarations du Parti socialiste ont non seulement été peu nombreuses, mais elles ont surtout visé, pour l'essentiel, à renvoyer dos-à-dos l'armée israélienne et les tirs de roquettes du Hamas. Comme si le parti socialiste ne voulait pas vraiment prendre position. Quand on se comporte de la sorte, cela s'appelle une attitude à la Ponce-Pilate qui profite toujours au plus fort. Pourquoi le PS n'est-il pas plus clair ?
Deuxièmement : il est odieux de considérer que les manifestations en France sont à caractère communautaire. Cela n'a pas été dit à propos des manifestations du CRIF. Pourquoi ce silence ? Ces propos sont donc une agression contre la gauche française et une agression contre les jeunes de notre pays. Pourquoi ne voir dans les manifestations auxquelles participent des milliers et des milliers de jeunes que des manifestations communautaristes ? Où sont les risques de débordements ? Nulle part. Les vitrines cassées le sont aussi à la fin des manifestations lycéennes et étudiantes, avec les manipulations policières que l'on connait. Où sont les formes d'instrumentalisation communautaire des conflits du Proche-Orient ?
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A2N
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