Lundi 5 mai 2008
Pourquoi parle t-on tant de l'affaire Jeremiah Wright, le fameux "pasteur" du sénateur de l'Illinois ? Pourquoi n'entend t-on pas parler de John Hagee, le célèbre télévangéliste texan et soutient du candidat républicain John Mc Cain, qui compare l’Église catholique romaine à une "grande putain" qui boit " le sang du peuple juif "? Pourquoi le silence des médias devant les délires du révérend Hagee qui a, comme le rappelle Richard Hétu, par ailleurs mis l’ouragan Katrina sur le compte d’un défilé d’homosexuels qui devait avoir lieu à La Nouvelle-Orléans le jour où la tempête a frappé? Faut-il en déduire qu'une frange importante d'américains blancs ne s'imaginent pas un candidat non européen à la Maison Blanche ? C'est évident, encore plus depuis que Hillary Clinton s'allie aux néoconservateurs pour affaiblir son rival démocrate. Faut-il également conclure que l’intolérance des pasteurs blancs est plus acceptable que celle des pasteurs noirs, notamment lorsqu'il faut mettre un terme à l'ascension irrésistible de Barack Obama ? Frank Rich soulève cette problématique du "deux poids, deux mesures" dans sa chronique dominicale du New York Times.
Mais la seule dimension réactionnaire n'explique pas l'offensive qu'une certaine presse étatsunienne mène depuis quelques semaines contre le sénateur de l'Illinois.Vous pouviez lire ICI que Israël ne souhaitait surtout pas la victoire du "Candidat noir" qui, circonstances aggravantes, s'était ouvertement déclaré favorable à un dialogue avec les pays de "l'axe du mal", expression inventée par les néoconservateurs de Washington et Tel Aviv. Pour information, en juillet dernier, au cours d'un débat télévisé, et Barack Obama affirmait qu'il fallait rompre avec l'administration Bush, et qu'il était prêt à rencontrer Ahmadinejad, Bachar el Assad, Kim Jong-Il ou Raul Castro : " Et la raison est la suivante: l'idée selon laquelle ne pas parler à ces pays est pour eux une punition - tel est le principe de la diplomatie de l'administration Bush - est ridicule."
On était loin de s'imaginer que cette volonté de RUPTURE avec la politique étrangère "va t-en guerre" des faucons, qui a mis la planète à feu et à sang, provoquerait la colère du "lobby pro-israélien". Celui-ci attaque de plus en plus Barack Obama pour ses positions sur le Proche-Orient, lui reprochant à la fois les propos du révérend Jeremiah Wright, le choix de ses conseillers : Zbignew Brzezinski, ex-conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, qui a pris le parti des auteurs d'un ouvrage critiquant l'influence du "lobby pro-israélien" (dit "Aipac") à Washington, et Robert Malley, ex-conseiller du président Bill Clinton sur le Proche-Orient, favorable à une négociation avec le Hamas palestinien. Comme le révèle toujours Le Monde, le 25 avril, le candidat républicain John McCain a qualifié M. Obama de "candidat préféré du Hamas". "L'équipe d'Hillary Clinton, sa concurrente démocrate, distribue les pamphlets d'Ed Lasky, un ultra-conservateur qui a consacré 10 de ses 25 dernières chroniques dans American Thinker au seul thème d'Obama et Israël ".Lorsque ce dernier explique qu'il entend "combler le fossé croissant entre les musulmans et l'Occident", Daphna Ziman, conseillère de Mme Clinton, se dit "horrifiée" : "Il n'affirme pas le droit d'Israël à exister." (Le Monde 3 mai 2008)
A deux jours de deux primaires démocrates cruciales, la tension est maximale dans le camp des néoconservateurs et faucons qui considèrent qu'une victoire du sénateur de l'Illinois serait "mauvaise pour les juifs et Israël".
Au risque d'être impopulaire, Barack Obama a décidé de prôner une RUPTURE avec la diplomatie "pro-israélienne" de l'admininistration Bush, ça lui vaut toutes les "attaques ignominieuses", constate un très désabusé J. J. Goldberg, éditeur du vieux journal juif de New York The Forward, qui relate les courriels injurieux et racistes qu'il a reçu depuis janvier: " tous clamaient que Barack Obama serait un "musulman caché" et que son "agenda" politique viserait à faire disparaître Israël. Des messages évoquaient un nommé "Barack Osama"..."Noirs américains-Tiers-mondisme" et l'idée qu'"antisionisme égale antisémitisme".
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la déferlante anti-Obama renforce paradoxalement la côte de celui qui se fait le champion du "parler-vrai". Pour preuve, il renforce plutôt son avance sur Hillary Clinton dans une enquête CBS News/New York Times parue dimanche. Parmi les électeurs démocrates inscrits pour les primaires, le sénateur de l'Illinois possède désormais une avance de 12 points - 50% contre 38% - sur Clinton, sa rivale pour l'investiture démocrate à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre. Et signe que les carottes sont bien cuites pour l'ex " first lady", la préférée du "lobby juif", qui s'est même déclarée prête à rayer "l'Iran de la carte si elle était élue à la présidence". Selon l'enquête de CBS News/New York Times, 60% des sondés approuvent la manière dont Barack Obama a géré la controverse déclenchée par le pasteur, contre 23% qui la désapprouvent. Autrement dit, les chiens pourront toujours désinformer, aboyer, manipuler les médias aux ordres, ça n'empêchera pas aux américains de tourner la sanglante page de Bush et consorts. Comme quoi, la vérité est en route, elle éblouie déjà certains du côté de Washington et Tel-Aviv. Quelle claque !
http://www.alert2neg.com/article-19300471.html
Mais la seule dimension réactionnaire n'explique pas l'offensive qu'une certaine presse étatsunienne mène depuis quelques semaines contre le sénateur de l'Illinois.Vous pouviez lire ICI que Israël ne souhaitait surtout pas la victoire du "Candidat noir" qui, circonstances aggravantes, s'était ouvertement déclaré favorable à un dialogue avec les pays de "l'axe du mal", expression inventée par les néoconservateurs de Washington et Tel Aviv. Pour information, en juillet dernier, au cours d'un débat télévisé, et Barack Obama affirmait qu'il fallait rompre avec l'administration Bush, et qu'il était prêt à rencontrer Ahmadinejad, Bachar el Assad, Kim Jong-Il ou Raul Castro : " Et la raison est la suivante: l'idée selon laquelle ne pas parler à ces pays est pour eux une punition - tel est le principe de la diplomatie de l'administration Bush - est ridicule."
On était loin de s'imaginer que cette volonté de RUPTURE avec la politique étrangère "va t-en guerre" des faucons, qui a mis la planète à feu et à sang, provoquerait la colère du "lobby pro-israélien". Celui-ci attaque de plus en plus Barack Obama pour ses positions sur le Proche-Orient, lui reprochant à la fois les propos du révérend Jeremiah Wright, le choix de ses conseillers : Zbignew Brzezinski, ex-conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter, qui a pris le parti des auteurs d'un ouvrage critiquant l'influence du "lobby pro-israélien" (dit "Aipac") à Washington, et Robert Malley, ex-conseiller du président Bill Clinton sur le Proche-Orient, favorable à une négociation avec le Hamas palestinien. Comme le révèle toujours Le Monde, le 25 avril, le candidat républicain John McCain a qualifié M. Obama de "candidat préféré du Hamas". "L'équipe d'Hillary Clinton, sa concurrente démocrate, distribue les pamphlets d'Ed Lasky, un ultra-conservateur qui a consacré 10 de ses 25 dernières chroniques dans American Thinker au seul thème d'Obama et Israël ".Lorsque ce dernier explique qu'il entend "combler le fossé croissant entre les musulmans et l'Occident", Daphna Ziman, conseillère de Mme Clinton, se dit "horrifiée" : "Il n'affirme pas le droit d'Israël à exister." (Le Monde 3 mai 2008)
A deux jours de deux primaires démocrates cruciales, la tension est maximale dans le camp des néoconservateurs et faucons qui considèrent qu'une victoire du sénateur de l'Illinois serait "mauvaise pour les juifs et Israël".
Au risque d'être impopulaire, Barack Obama a décidé de prôner une RUPTURE avec la diplomatie "pro-israélienne" de l'admininistration Bush, ça lui vaut toutes les "attaques ignominieuses", constate un très désabusé J. J. Goldberg, éditeur du vieux journal juif de New York The Forward, qui relate les courriels injurieux et racistes qu'il a reçu depuis janvier: " tous clamaient que Barack Obama serait un "musulman caché" et que son "agenda" politique viserait à faire disparaître Israël. Des messages évoquaient un nommé "Barack Osama"..."Noirs américains-Tiers-mondisme" et l'idée qu'"antisionisme égale antisémitisme".
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la déferlante anti-Obama renforce paradoxalement la côte de celui qui se fait le champion du "parler-vrai". Pour preuve, il renforce plutôt son avance sur Hillary Clinton dans une enquête CBS News/New York Times parue dimanche. Parmi les électeurs démocrates inscrits pour les primaires, le sénateur de l'Illinois possède désormais une avance de 12 points - 50% contre 38% - sur Clinton, sa rivale pour l'investiture démocrate à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre. Et signe que les carottes sont bien cuites pour l'ex " first lady", la préférée du "lobby juif", qui s'est même déclarée prête à rayer "l'Iran de la carte si elle était élue à la présidence". Selon l'enquête de CBS News/New York Times, 60% des sondés approuvent la manière dont Barack Obama a géré la controverse déclenchée par le pasteur, contre 23% qui la désapprouvent. Autrement dit, les chiens pourront toujours désinformer, aboyer, manipuler les médias aux ordres, ça n'empêchera pas aux américains de tourner la sanglante page de Bush et consorts. Comme quoi, la vérité est en route, elle éblouie déjà certains du côté de Washington et Tel-Aviv. Quelle claque !
http://www.alert2neg.com/article-19300471.html
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