Paru le 16 juin 2011
Par Lise Bergeron
Le Palmarès 2011 des 50 meilleures entreprises citoyennes au Canada vient d’être dévoilé. Parmi elles figurent 12 entreprises du Québec.
Photo: iStockphoto
Pour la 10e année consécutive, Corporate Knights – The Magazine for Clean Capitalism, dont la mission est «d’humaniser le marché», a dévoilé sa liste des 50 meilleures entreprises citoyennes au Canada.
Ces entreprises sont-elles plus «propres» que les autres? Ont-elles des pratiques plus justes, plus écologiques? En quoi se distinguent-elles et pourquoi méritent-elles de figurer en tête d’affiche?
Plus de responsabilité sociale
Selon Corporate Knights, de moins en moins de patrons d’entreprise soutiennent la vieille idée de l’économiste Milton Friedman selon laquelle «la seule responsabilité sociale d’une entreprise consiste à faire de l’argent». Ainsi, le classement 2011 tient-il compte de certains indicateurs sociaux et environnementaux comme le prélèvement d’arbres provenant de forêts renouvelables dans le cas de l’industrie des pâtes et papiers ou la vente de produits écologiques dans le cas du commerce de détail.
Selon Corporate Knights, de moins en moins de patrons d’entreprise soutiennent la vieille idée de l’économiste Milton Friedman selon laquelle «la seule responsabilité sociale d’une entreprise consiste à faire de l’argent». Ainsi, le classement 2011 tient-il compte de certains indicateurs sociaux et environnementaux comme le prélèvement d’arbres provenant de forêts renouvelables dans le cas de l’industrie des pâtes et papiers ou la vente de produits écologiques dans le cas du commerce de détail.
Milton Friedman est mort, vive Joseph Stiglitz? L’auteur du «Triomphe de la cupidité», Prix Nobel d’économie et ex-économiste en chef de la Banque mondiale, nous le répète: il faut cesser de se bercer d’illusions et repenser de fond en comble notre mode de vie consumériste, le libre marché (surtout sa dérégulation) n’a pas donné les fruits escomptés, et c’est la classe moyenne qui paye les pots cassés et plonge tout droit vers la pauvreté. Pour sauver les banques!
Pas évident de s'y retrouver
Selon l’analyse de Madelaine Drohan, de Corporate Knights, les entreprises canadiennes font de petits pas vers une plus grande responsabilité sociale.
Pas évident de s'y retrouver
Selon l’analyse de Madelaine Drohan, de Corporate Knights, les entreprises canadiennes font de petits pas vers une plus grande responsabilité sociale.
Reste à s’entendre sur la définition. Comme le fait remarquer Madelaine Drohan, à partir de quand devient-on responsable socialement? Quels sont les gestes qui font d’une entreprise une bonne citoyenne? Le fait pour une compagnie minière de bâtir des écoles en Afrique? D’investir dans des campagnes contre le décrochage scolaire? De commanditer des événements sportifs? Difficile de statuer. Surtout que, dans le système actuel, les pdg d’entreprises sont forcés de prioriser les intérêts des investisseurs et non l’utilisation parcimonieuse des ressources naturelles, note-t-elle.
«Acheter, c’est voter», dit l’écologiste et cofondatrice d’Équiterre, Laure Waridel. De fait, de plus en plus de consommateurs ont a cœur d’encourager les commerçants qui prônent des valeurs éthiques et environnementales. Le capitalisme sauvage cèdera-t-il le pas au capitalisme «propre»?
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