Après plusieurs semaines de manifestations, le président Ben Ali a été contraint de fuir le pays. Son premier ministre Mohamed Ghannouchi l’a remplacé, et a annoncé une ouverture dans tous les domaines. S’il est trop tôt pour savoir comment va se développer la situation, ce qui s’est passé est déjà historique, non seulement pour la Tunisie, mais pour l’ensemble du monde arabe. Pour la première fois depuis les années 1980, une révolte populaire vient à bout d’un régime incrusté au pouvoir depuis plus de deux décennies. D’autant que les problèmes qui ont ébranlé la Tunisie – chômage, corruption, autoritarisme – frappent toute la région.
Dans le Monde diplomatique
- « Le réveil tunisien »
par Jean-Pierre Séréni, La valise diplomatique, 6 janvier.Le mécontentement du peuple tunisien traduit les nombreux échecs du régime et met en lumière les quatre défis majeurs auxquels il est confronté.
- « Un propagandiste intéressé du régime tunisien », par Alain Gresh, Nouvelles d’Orient, 23 octobre 2009.
Habitué des plateaux de télévision français, se présentant comme un démocrate, Antoine Sfeir, le directeur desCahiers de l’Orient, affiche un soutien sans failles à la Tunisie. Selon lui, « le pays progresse régulièrement depuis l’arrivée au pouvoir de Ben Ali ».
- « Tunisie : jugements iniques à Gafsa », par Karine Gantin, La valise diplomatique, 12 janvier 2009.
Retour sur le procès des leaders du mouvement social majeur qui s’est déroulé en Tunisie, au premier semestre 2008, dans la région de Gafsa. Parmi les accusés, des syndicalistes enseignants, poursuivis pour constitution d’une entente criminelle et de participation à une rébellion…
- « Révolte du “peuple des mines” », par Karine Gantin et Omeyya Seddik, juillet 2008.
En arrêtant en juin 2008 plusieurs dirigeants du mouvement de protestation qui touche la ville de Redeyef, en conduisant des interrogatoires musclés, le pouvoir tunisien tente de mettre fin à une mobilisation qui a regroupé depuis le mois de janvier toute la population du bassin minier de Gafsa.
- « La longue descente aux enfers de la Tunisie », par Kamel Labidi, mars 2006.
La Tunisie a célébré en 2006 le cinquantième anniversaire de son indépendance, marqué par une dictature implacable. Eclairage sur un pays totalement verrouillé, gangrené par la corruption et placé sous la férule du président Zine El-Abidine Ben Ali depuis 1987.
- « Mascarade électorale en Tunisie » (K. L.), octobre 2004.
Candidat à sa propre succession aux élections de 2004, M. Ben Ali n’a pu se présenter pour un quatrième mandat que grâce une révision constitutionnelle largement contestée. Malgré un pluralisme de façade, la répression impose le silence à l’opposition dite « démocratique », que, par ailleurs, son éloignement de la société et sa désunion affaiblissent.
- « Dictature à la tunisienne »
par L. B., novembre 1999.Notre ami Ben Ali démonte un système qui a normalisé toute une société, où le nombre de policiers est passé de 20 000 à 80 000, où la torture est d’usage courant, où la langue de bois de la presse rappelle les beaux jours de laPravda sous Brejnev…
Toujours disponible
- « Le Maghreb colonial », Manière de voirnº 86, avril-mai 2006.La longue histoire de la pénétration française en Afrique du Nord, de la conquête coloniale et des luttes pour l’indépendance
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