BIENVENUE SUR MON BLOGUE-WELCOME TO MY BLOG

THIS BLOG's GOAL IS TO OBJECTIVELY INFORM.EVERYONE IS WELCOME TO COMMENT

CE BLOGUE A POUR BUT D'INFORMER DE MANIÈRE OBJECTIVE

E. do REGO

IL EXISTE MILLE MANIERES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VERITE.

Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour, dit le sage Haoussa .

Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.










Tuesday, September 18, 2012

MALI : Un problème économique et environnemental



Le véritable problème derrière la division actuelle du Mali est à mon humble avis moins religieux qu’il n’est environnemental. En court, le véritable problème ici était et demeure la source de vie : l’eau.
Malgré toute la rhétorique déclenchée par la prise du Nord du Mali, très peu de soi-disant experts sont allés plus loin que l’analyse politique du méli-mélo de Bamako et les déclarations enflammées des illuminés du Nord.
Il n’en demeure pas moins que l’eau demeure au centre du débat car il est aujourd’hui clair que la stratégie des salafistes a été de convaincre les Touaregs, choyés par le régime, de se révolter à nouveau pour réclamer un territoire difficile à définir car divisé entre Mali, Mauritanie, Niger et Algérie. Derrière ces revendications, les salafistes ont utilisés leur puissance de feu, hérité de la chute de Khadaffi pour s’assurer que cette fois ci, la rébellion ne serait pas noyautée par les faveurs venues de Bamako.
Cependant, il faut se demander si la classe politique de Bamako s’était attelée à développer les territoires du Nord au lieu de s’empâter  au bord du Djoliba, les salafistes auraient pu convaincre les Touaregs de servir de front à cette entreprise plus terroriste à mes yeux, que religieuse. La destruction du patrimoine mondial à l’un des premiers points de contact entre le monde arabo berbère et le monde noir est un crime des plus abominables car là demeurent les dernières traces de cette relation. Sachant que l’Afrique n’a pas vraiment su conserver les traces de son glorieux passé,  basé sur une tradition orale qui n’a pas vraiment survécu aux coups successifs de l’esclavage et de la colonisation.
Je persiste à croire que si plus de points d’eau avaient été créé dans le grand Nord Malien accompagné d’infrastructures au moins touristiques, il aurait été difficile pour les extrémistes religieux de convaincre les Touaregs de se soulever à nouveau. Les erreurs du Mali pour certains remontent plus loin, peut être au temps de Modibo Keita et de son forcing qui mènera à l’éclatement de le Fédération du Mali, qui aurait été un ensemble plus fort pour développer cet immense territoire. Cette erreur a surement été approfondie par les régimes successifs surtout par l’ex dictateur Moussa Traoré dont le manque de vision n’est plus à prouver. Mais ceux qui sont venus après lui ont aussi péché en se concentrant sur le nombril du pays, à savoir Bamako, la Belle. Au vu des avancées technologiques de nos jours, irriguer le Sahara ne relève plus de l’utopie. La construction d’usine de dessalement d’eau sur les côtes ouest  africaines (Sénégal, Mauritanie) pourrait renforcer les capacités du Fleuve Sénégal et du Fleuve Niger mais aussi aider à recréer des oasis dans des zones aujourd’hui désertiques sans parler de l’irrigation qui ressusciterait l’agriculture et l’élevage si cher aux Touaregs. A ce propos, il est drôle de constater que l’Arabie Saoudite qui est un constant soutien de nombreux pays sahéliens y compris le Mali et qui le premier pays en ce qui concerne le dessalement d’eau, ne se presse pas pour fournir cette technologie à des pays qui en besoin pour survivre, notamment les pays ou la désertification avance à grand pas.
Donc en résumé, nous nous trouvons aujourd’hui face à une crise militaro politique au nord du Mali aggravée par les errements de la CEDEAO combinés aux appétits grandissant de pouvoir des militaires de Kati. Ceux-ci font croire que juste l’équipement et la couverture aérienne suffiraient à la reconquête du Nord par les soldats maliens, ce dont je doute au vu de la puissance de feu et de l’aguerrissement des salafistes qui ont été renforcés par des vétérans de la guerre en Afghanistan et d’autres points chauds du globe.
Au passage, je trouve l’attitude misérable du Capitaine Sanogo qui attend de la CEDEAO qu’elle lui tire les marrons du feu, il pourrait ensuite avec l’aide de son compère Modibo Diarra, phagocyter le Président Diocounda Traoré fortement affaibli. Si la CEDEAO pouvait arrêter la dance du ventre devant l’homme de Kati, en lui signifiant que le danger au nord du Mali concerne l’Afrique de l’Ouest et non  juste le Mali. Il faudrait envisager avec l’accord des Nations Unies si possible, la mise sous tutelle du Mali afin de pouvoir intervenir efficacement pour extirper ce cancer qui menace un continent déjà lâché par le peloton du développement. Il ne faut pas risquer l’émergence de l’Afrique de l’Ouest à cause des ambitions démesurées d’un petit capitaine (qui n’est pas Thomas Sankara, loin de là) combinées à celle d’un homme qui il y a quelques années encore, représentait un exemple à émuler pour la jeunesse africaine, je veux parler de Cheikh Modibo Diarra dont l’irruption dans la vie politique s’est avérée une vraie catastrophe à tous les niveaux.
Deux hommes contre des millions de vie de citoyens ouest africains, je crois que le débat ne doit pas perdurer, il faut intervenir au nord du Mali sans ménagement mais aussi prévoir un plan de développement en bonne et due forme qui pourrait être basée sur l’énergie solaire et l’éolien qui abondent  dans la région. Seule cette stratégie pourrait assécher les bases des mouvements extrémistes qui se nourrissent de la pauvreté extrême des populations abandonnées par un pouvoir central lointain et clairement désintéressé.
Mais une fois cette hypothétique reconquête faite, le problème du Nord Malien demeurerait en l’état si des solutions pérennes ne sont pas promptement mises en œuvre. Ceci mettrait la bande sahélienne ainsi qu’une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest encore à la merci de bande d’extrémistes de tout bord en mal de reconnaissance. Le développement à long terme est la seule arme réelle contre les problèmes récurrents militaro politiques qui retardent l’Afrique et sapent tous les efforts de développement sur le continent africain.

No comments:

FAITES UN DON SI VOUS AIMEZ LE CONTENU DE CE BLOGUE