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E. do REGO

IL EXISTE MILLE MANIERES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VERITE.

Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour, dit le sage Haoussa .

Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.










Saturday, April 30, 2011

Ces milliardaires africains qui font mentir les clichés


Ils sont neuf Africains à avoir été répertoriés dans la liste des hommes les plus riches du monde du magazine Forbes. Parmi ces entrepreneurs milliardaires du Nigeria, d'Egypte et d'Afrique du Sud, aucun francophone, et pas de femmes.
L'Afrique et son milliard d'habitants, c'est une classe moyenne évaluée à 100 millions de personnes, contre 27 millions en 1980 selon les estimations de l'Agence française de développement, coiffée d'une minorité ultra-privilégiée de 100 000 millionnaires en dollars, selon le World Wealth Report 2010.
Ceux que consacre le classement Forbes sont multi-milliardaires, perchés au sommet de cette caste de privilégiés.

Nigeria

Aliko Dangote en juin 2008 (Mike Hutchings/Reuters)

Aliko Dangote, 53 ans

  • Domaine. Sucre, farine, ciment.
  • Fortune. 13,8 milliards de dollars, soit 51e fortune mondiale.
  • Parcours. Issu d'une famille prospère de commerçants musulmans, il se spécialise très tôt dans l'importation et la vente de ciment. Lorsqu'un putsch militaire fait table rase des entrepreneurs les plus puissants du pays, pour lutter contre la corruption, il se précipite sur le marché.
    Il se lance dans le commerce du sucre, puis de l'agroalimentaire et de l'immobilier. Son empire s'étend désormais sur tout le continent, et sa fortune a augmenté de 557% l'an dernier, ce qui fait de lui l'homme le plus riche d'Afrique.

Mike Adenuga, 58 ans

  • Domaine. Télécoms, banque, pétrole.
  • Fortune. 2 milliards de dollars.
  • Anecdote. Fan de football, il sponsorise de nombreux tournois.
  • Parcours. Surnommé « le gourou » au Nigeria, Mike Adenuga a débuté par les classiques études aux Etats-Unis avant d'hériter d'une scierie familiale. Son sens des affaires et du contact lui obtiennent des contrats dans la construction et l'immobilier.
    Il se lance parallèlement dans la vente de dentelles et la distribution de Coca-Cola. A 26 ans, il est millionnaire. Dans les années 80, il obtient un contrat pour bâtir des casernes militaires dans le pays.
    Il fonde son groupe de télécoms, Globacom, qui rassemble aujourd'hui plus de 13 millions d'abonnés, et vient de se lancer dans la 4G. Par ailleurs, il préside Conoil, une compagnie pétrolière du Niger, et détient des parts dans la Equatorial Trust Bank.

Afrique du Sud

Nicky Oppenheimer en janvier 2011 (Stefan Wermuth/Reuters)

Nicky Oppenheimer, 65 ans

  • Domaine. Diamants.
  • Fortune. 5,7 milliards de dollars. Il est l'homme le plus riche d'Afrique du Sud.
  • Anecdote. Il est connu pour s'être indigné contre le film « Blood
    Diamond » sorti en 2002, déclarant : « Les diamants du sang sont à ranger
    dans les placards de l'Histoire. »
  • Parcours. Dès des études de philosophie, d'économie et de politique, il rejoint la société minière de son père, la Anglo American Corporation, à Londres. En 1975, il retourne à Johannesburg pour intégrer De Beers, entreprise spécialisée dans l'extraction de diamants, dont Anglo American est l'actionnaire principal.
    Il prend la tête de De Beers en 1978. Pour combattre l'arrivée des Russes et des Australiens sur le marché à la fin des années 1990, il ouvre des joailleries partout dans le monde, dont une aux Galeries Lafayette à Paris.

Johann Rupert, 60 ans

  • Domaine. Luxe.
  • Fortune. 4,8 milliards de dollars.
  • Devise. « Ne remettez pas à demain ce que vous pouvez déléguer aujourd'hui. »
  • Parcours. Banquier de formation, c'est lui qui incite son père, à la tête de l'entreprise Rembrandt, spécialisée dans les vins et le tabac, à se diversifier dans le luxe. En 1986, il quitte la banque pour aider son père à gérer le groupe.
    L'apartheid les oblige à séparer leurs actifs en deux branches : les actifs locaux d'un côté, les étrangers de l'autre. Cette seconde branche devient le groupe Richemont, en 1988, qui comprend les marques Cartier, Dunhill, Montblanc et Chloé.
    Devenu actionnaire principal de Richemont, Johann Rupert tente une brève expérience de PDG du groupe, en 2002. Il redresse les comptes, au plus bas pendant la crise économique qui suit le 11 septembre. Il quitte le fauteuil de PDG en 2006, et dirige depuis le groupe dans l'ombre, depuis Stellenbosch, en Afrique du Sud.

Patrice Motsepe, 49 ans

  • Domaine. Mines.
  • Fortune. 3,3 milliards de dollars.
  • Parcours. Cet ancien avocat est devenu le premier Noir milliardaire d'Afrique du Sud. Son père, propriétaire d'un débit d'alcool, finance ses études. Patrice Motsepe se spécialise dans le droit minier.
    En 1994, la politique du Black Economic Empowerment de Mandela lui donne le coup de pouce décisif. Il rachète des puits de mines d'or à faible production, qui n'intéressent pas les gros groupes, et augmente leur productivité. Il profite du cours avantageux des matières premières dans les années 2000. Il est aujourd'hui à la tête de l'immense conglomérat African Rainbow Minerals.

Egypte

Nassef Sawiris en décembre 2007 (Benoit Tessier/Reuters)Nassef Sawiris, 50 ans

  • Domaine. Bâtiment.
  • Fortune. 5,6 milliards de dollars.
  • Parcours. Il est le fils cadet d'Onsi Sawiris, fondateur du conglomérat Orascom, qui comprend de la construction, le tourisme, les technologies et la communication.
    Diplômé d'économie à l'université de Chicago, il rejoint le groupe en 1992. Il prend la tête d'Orsacom constructions, le volet bâtiment de l'entreprise, en 1998. Il siège au conseil d'administration du géant français de la construction, Lafarge.

Naguib Sawiris, 56 ans

  • Domaine. Télécoms.
  • Fortune. 3,5 milliards de dollars.
  • Anecdote. Il a déclaré : « Avec la généralisation des femmes voilées, les
    rues du Caire ressemblent à celles de Téhéran », ce qui lui a valu une
    fatwa par le cheikh Youssef al-Badri.
  • Parcours. Diplômé en génie mécanique, il rejoint la compagnie Orascom de son père en 1979. L'aîné de la famille se concentre sur les télécoms, et oriente sa stratégie vers les pays émergents.
    Celui qu'on surnomme le pharaon des télécoms est le créateur d'un groupe géant de téléphonie mobile, Orascom Télécom Holding, qui contient des opérateurs égyptien, algérien et italien. En 2005, il atteint 50 millions d'abonnés, principalement africains. Il s'engage dans la révolution égyptienne, et appelle à la démission d'Hosni Moubarak.

Onsi Sawiris, 81 ans

  • Domaine. Construction, télécoms, tourisme.
  • Fortune. 2,9 milliards d'euros.
  • Parcours. C'est le patriarche de la dynastie Sawiris, et le fondateur du groupe Orascom. Osni Sawiris commence par étudier l'agriculture à l'université, sous l'influence de son père.
    Il s'ennuie vite, et se lance dans la construction de routes et de canaux. Mais Nasser nationalise les entreprises en 1961, et l'oblige à repartir de zéro.
    Il crée Orascom en 1976, avec cinq salariés. L'expansion du groupe dans le domaine de la construction lui permet de se diversifier, et d'ajouter le tourisme et les télécommunications à son activité.

Mohamed Mansour, 63 ans, Egyptien

  • Domaine. Automobile, grande distribution, immobilier.
  • Fortune. 2 milliards de dollars.
  • Parcours. Il entre avec ses deux frères sur la liste Forbes en 2011. Après des études d'ingénieur et de commerce aux Etats-Unis, il y reste pour enseigner jusqu'en 1973.
    Fils d'un entrepreneur en textile, il profite du réchauffement des relations entre l'Egypte et les Etats-Unis, au début des années 70. Son groupe introduit les marques américaines sur le marché égyptien : Caterpillar, Chevrolet, Marlboro…
    Il crée également sa propre chaîne de supermarchés, Metro. En 1996, il fusionne son groupe avec celui de ses cousins, les Maghraby. Il continue d'étendre ses liens avec l'industrie américaine, notamment General Motors. Il est également ministre des Transports d'Egypte entre 2005 et 2009. Il est sous le coup d'accusations de corruption.
En collaboration avec la rédaction de Terangaweb.com

Thursday, April 28, 2011

Le niveau de vie des descendants d'immigrés est inférieur à celui des enfants de parents nés français


Selon une étude, publiée jeudi 28 avril par l'Insee, sur les revenus et le patrimoine des ménages, le niveau de vie des descendants d'immigrés en France est inférieur à celui des enfants de parents nés français. L'étude montre que les enfants d'immigrés sont davantage exposés à la pauvreté mais les écarts peuvent varier fortement selon leur origine : le risque d'être pauvre se révèle ainsi plus élevé pour les descendants d'immigrés africains que pour les descendants d'immigrés d'Europe.
En 2008, 21,1 % des descendants directs d'immigrés vivaient en dessous du seuil de pauvreté (établi à 60 % du niveau de vie médian), contre 10,6 % des Français nés de parents français, et 28,5 % des immigrés. Le niveau annuel moyen des revenus d'un descendant d'immigrés s'élevait à 19 570 euros en 2008, soit 10 % au-dessus de celui des immigrés (17 820 euros), mais 14 % en dessous de celui des Français de parents nés français (22 810 euros).
Ces chiffres ne concernent que la France métropolitaine, où une personne sur dix est descendante directe d'immigrés, c'est-à-dire qu'elle est née en France d'au moins un parent immigré, rappelle l'Insee dans son étude.
PARMI LES EXPLICATIONS, LA JEUNESSE DES DESCENDANTS D'IMMIGRÉS
Le niveau de vie moyen des descendants d'immigrés est notamment pénalisé par la jeunesse relative des descendants d'immigrés qui vivent en France, qu'ils soient français ou étrangers : 35 % d'entre eux ont moins de 18 ans, contre 22 % chez les Français nés de parents français, et 6 % chez les immigrés. "Or, ce sont les jeunes qui font le plus souvent partie des personnes ayant les niveaux de vie les plus faibles", souligne l'étude. "Ils sont nombreux à ne pas avoir de revenus et à dépendre des ressources du ménage dans lequel ils vivent." Autre facteur discriminant : la situation des descendants d'immigrés sur le marché du travail.
Les chômeurs sont également plus nombreux parmi les descendants d'immigrés (11 % des actifs) que parmi les Français de parents nés français (7 %), et les descendants d'immigrés sont moins souvent cadres (13 %) ou professions intermédiaires (22 %). La moitié des descendants d'immigrés ont un père ouvrier et 47 % une mère inactive.
ÉCARTS NON NÉGLIGEABLES SELON L'ORIGINE DES PARENTS IMMIGRÉS
L'étude met surtout évidence des écarts non négligeables selon l'origine des parents immigrés : l'écart de niveau de vie par rapport aux Français de parents nés français n'est que de 1 % pour un descendant d'un ou deux parents originaires d'un pays européen, mais il atteint 30 % lorsque le ou les parents ont émigré d'un pays d'Afrique. Pour l'Insee, ces différences s'expliquent notamment par "l'ancienneté"de l'immigration : les vagues d'immigration de l'Europe vers la France étant plus anciennes que les vagues d'Afrique, le temps a favorisé le processus d'intégration.
Plus étonnant, précise l'Insee, au-delà de 25 ans, le niveau de vie des descendants d'immigrés européens dépasse celui des Français de parents nés français. Un écart de l'ordre de 6 %, précise Jean-Louis Lhéritier, chef de département à l'Insee. Si l'institut ne donne pas d'explication détaillée sur ce point, Jean-Louis Lhéritier note qu'une partie des enfants d'immigrés européens ont des parents venus vivre en France pour y occuper des fonctions de cadre ou de haut niveau dans des multinationales.

Saturday, April 23, 2011

Laurent Gbagbo, qu’as-tu fait de ta présidence?



«Laurent, ta tragédie, notre tragédie, c’est que tu n’as pas pris la mesure du rôle que le destin t’avait confié en te portant à la tête de la Côte d’Ivoire. Tu n’as vu du pouvoir que le côté jouissif.»



Venance Konan



Alassane Ouattara Cecos coup d'Etat crise postélectorale Fesci Guillaume Soro Henri Konan Bédié Laurent Gbagbo politique  Robert Guéï

Je suis venu, Laurent. Je suis venu à notre rendez-vous. Je te trouve plus détendu, plus reposé. Plus apaisé, je dirais. Je sais que tu avais demandé comme faveur à Guillaume Soro de ne pas te garder dans la même maison que Simone. Je te comprends. Tu voulais échapper à son envoûtement. Tu avais effectivement l’air d’avoir été envoûté, tant ton comportement des ces derniers mois était irrationnel.

Mais tu sais que je ne crois pas beaucoup à l’histoire du gentil Laurent qui aurait été ensorcelé par la méchanteSimone. Simone et toi formiez les deux côtés de la même pièce. Tu n’aurais jamais réussi à être le leader de l’opposition ivoirienne sans elle. Et tu ne serais pas non plus parvenu au sommet de l’Etat sans elle. Vous formiez une paire inséparable. Tout ce qui s’est passé, vous l’avez voulu ensemble. Et tu étais autant un «socialiste non pratiquant», comme tu te définissais toi-même, qu’un chrétien non pratiquant. Sinon tu n’aurais pas épousé une seconde femme —musulmane de surcroît. On est d’accord?

Laurent, le jeudi dernier, le 14 avril, j’ai participé à une vidéoconférence avec des politiciens à Kinshasa. Un député congolais a dit qu’il trouvait scandaleuses les images qu’il avait vues de toi et de Simone, presque déshabillés,humiliés, avilis. Il a dit qu’en Afrique, on ne déshabille pas en public le chef, même s’il ne l’est plus, et encore moins sa femme. Je lui ai dit qu’il avait totalement raison, et que j’avais aussi eu honte en voyant ces images ici, en France, où tu m’as contraint à me réfugier. Tu t’en souviens? Non? Laisse tomber, tu sais que je ne suis pas rancunier.

J’ai cependant précisé à ce député que celui qui a déshabillé le chef, violenté et humilié sa femme, tué le ministre Désiré Tagro, c’est toi, Laurent. C’est toi le responsable de toute cette tragédie. Tu croyais vraiment que tu allais te battre contre le monde entier et en sortir vainqueur? C’est Simone et ses pasteurs qui t’avaient dit cela? Et tu y as cru? Toi aussi, Laurent! Je comprends pourquoi tu ne peux plus la voir en peinture. Tu sais bien que n’eut été la mansuétude de tes actuels geôliers —mansuétude que tu n’aurais certainement pas eue— toi et les tiens seriez des hommes et des femmes morts aujourd’hui. Mais tu es toujours vivant, et c’est là l’essentiel.

Laurent, lorsque tu es arrivé au pouvoir, tu avais dit que tu voulais le désacraliser. Nous t’avions dit que c’était une erreur, car le pouvoir a justement un côté sacré qu’il faut toujours préserver. Je t’avais dit que tu avais tort de t’arrêter dans la rue pour manger de la banane braisée que vendent nos femmes sur les trottoirs. Tu voulais faire «peuple». Mais en fin de compte, tu as bien désacralisé le pouvoir. Or c’était toi qui l’incarnais. Tu t’es donc désacralisé. Es-tu étonné que ta carrière politique s’achève ainsi, sur cette image de toi en maillot de corps, t’essuyant les aisselles avec une serviette, et de ta femme, qui fut la plus puissante de notre pays, échevelée, brutalisée et humiliée par des soudards?

Laurent, quelle histoire! Quelle histoire! Que s’est-il donc passé pour que toi, qui nous fis rêver lorsque nous étions étudiants, toi qui fus l’un des pères de notre démocratie, tu finisses ainsi? As-tu remarqué que personne dans le monde ne te plaint? Personne. Sauf pour des questions de principes, comme le député congolais qui estimait qu’un chef, même déchu, devait être traité avec des égards. Laurent, tu as tout le temps maintenant de méditer sur ton passage à la tête de notre pays. Je vais t’y aider.

Laurent, ta tragédie, notre tragédie, c’est que tu n’as pas pris la mesure du rôle que le destin t’avait confié en te portant à la tête de la Côte d’Ivoire. Tu n’as vu du pouvoir que le côté jouissif. Et toute la formidable habileté politique que tes adversaires sont obligés de te reconnaître n’aura servie qu’à préserver ton pouvoir, juste pour en jouir. Juste quelques exemples parmi mille, Laurent.

Quel besoin avais-tu au moment où tu disais que ton pays était en guerre, de t’exhiber devant les caméras de la télévision dans une Mercedes Maybach, présentée en Côte d’Ivoire comme la voiture la plus chère du monde, de te promener sur un yacht sur la lagune Ebrié en compagnie des certains de tes ministres, de nous dire que tu as été soigner tes dents au Maroc, d’emmener Jack Lang rue Princesse, la rue de nos perditions, nous qui étions la lie de ta société?

Réalises-tu aujourd’hui que tu te conduisais comme un nouveau riche, comme un «brouteur», c’est-à-dire un de ces jeunes gens qui escroquent des naïfs sur Internet et vont flamber leurs gains dans les maquis et boîtes de nuit, s’achètent des habits très chers, des voitures de luxe, tout juste pour épater les copains et copines? Tu n’avais pas compris, Laurent, que le pouvoir est avant tout servitude. Oui; être au pouvoir, c’est être au service d’un peuple, d’une vision. Quelle était donc ta vision, Laurent?

Tu ne parlais que de ton projet de société qui se résumait à l’assurance maladie universelle pour les Ivoiriens, à la décentralisation, et à l’école gratuite. C’était un peu court comme vision, Laurent. C’est beaucoup plus tard, lorsque tu as été confronté aux difficultés que tu as sorti de ton chapeau la lutte pour la dignité de ton peuple, pour sa vraie indépendance. Mais si tant est que c’était ta vision, qu’as-tu fait pour la transformer en réalité? Ce n’est pas à toi l’enseignant que j’apprendrai que pour donner sa dignité à un peuple, pour le libérer de la domination, il faut le mettre au travail, lui enseigner des valeurs simples telles que la probité, le goût du travail.

Qu’as-tu fait de l’école, Laurent? Tu sais bien que tu ne peux parler d’indépendance tant que tu n’as pas un peuple bien formé, bien outillé pour appréhender le monde qui l’entoure, sa technologie, sa science. Qu’as-tu fait de l’école? Tu l’as livrée à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, la Fesci, qui l’a saccagée. Cet ancien syndicat estudiantin s’est transformé en une mafia qui tuait, rackettait, violait, et tu la protégeais.

Je comprends ta logique Laurent. C’est en manipulant l’école que tu as pu faire trembler le pouvoir d’Houphouët-Boigny, le «père» de la Côte d’Ivoire, qui a régné de 1960 à 1993, que tu as fini par faire tomber ceux d’Henri Konan Bédié et de Robert Guéï. Tu sais que ta véritable opposition ne pouvait venir que de l’école. Alors tu as donné carte blanche à la Fesci pour qu’elle étouffe toute contestation venant de l’école. Elle a donc tué ceux des étudiants qui voulaient créer des syndicats concurrents. Te souviens-tu du jeune Habib Dodo, pendu par ses camarades sur le campus, sans qu’aucun de tes procureurs si prompts à poursuivre les journalistes qui selon eux offensaient dans leurs écrits ton auguste personne ne trouve matière à ouvrir une enquête?

Tu as également donné carte blanche aux jeunes désœuvrés pour qu’ils étouffent aussi toute contestation qui viendrait de la rue. En 2001 déjà, lorsque des femmes ont pris les rues du Plateau pour aller se plaindre du coût élevé de la vie, elles ont été battues par ceux que l’on appelle les «Sorbonnards». Et ces derniers avaient été reçus par ton Premier ministre Affi N’Guessan, qui les a félicités pour le bon travail qu’ils avaient accompli.

Tu as donc tué l’école pour protéger ton pouvoir. Par quoi l’as-tu remplacée? Par ce que vous appeliez des «agoras» et des «parlements», et que vous aviez installés dans tous les quartiers, dans toutes les villes. A quoi servaient-ils? A quadriller tous les quartiers et repérer tous tes opposants, et à distiller la haine, les mensonges. Et puis tu as laissé se développer les maquis, les bars, les lieux de débauche. Quelle ville de ton pays n’avait pas sa «rue Princesse», ces rues occupées par des maquis bruyants, où les jeunes filles n’ont pas d’autre choix que d’aller se prostituer? Bon nombre de tes proches étaient d’ailleurs propriétaires de ces lieux. Ainsi, plutôt que de former ta jeunesse pour qu’elle se prenne en charge, pour qu’elle se libère, tu as choisi de l’abrutir. Et tu y es parvenu.

Ayant fermé toutes les sources de contestation de ton pouvoir, tu t’es livré à ses délices. D’abord l’argent. Parlons-en. Tu te plaignais du temps de Bédié qu’il se soit octroyé des fonds de souveraineté à hauteur de 15 milliards de francs CFA par an (22,8 millions d’euros). Toi tu as commencé à 27 milliards, pour dépasser les 70 milliards à la fin de ton règne (106,7 millions d’euros). Les fonds de souveraineté, ce sont les fonds que le chef d’Etat chez nous pouvait s’octroyer sans avoir à en justifier l’utilisation.

Et puis tu as laissé tous tes proches voler autant qu’ils pouvaient. Vous appeliez cela «la mise à niveau.» Il fallait que vous soyez aussi riches que ceux qui avaient gouverné le pays pendant plus de trente ans. Et ça, pour vous enrichir, vous vous êtes bien enrichis. En narguant le peuple. L’argent du cacao, du pétrole, de la drogue, de tous les trafics possibles —rien ne vous a échappé. Interrogé sur l’enrichissement impudique des tiens, tu avais répondu à la télévision:

«La roue tourne. Il y avait des gens qui n’avaient rien et qui sont devenus brusquement riches. C’est pareil aujourd’hui. Mais il n’y a pas que mes proches qui volent.»

Te souviens-tu de ces paroles, Laurent? Je ne parlerai pas de la luxure dans laquelle toi et les tiens vous vautriez et qui faisaient les gorges chaudes dans les maquis d’Abidjan, de la dépravation des mœurs que tu cautionnais, les concours vendus aux plus offrants, l’impudicité érigée en mode de gouvernement, l’enrichissement de certains de tes proches sur les mortels déchets toxiques. Es-tu vraiment étonné que tout cela se termine de cette façon?

Finalement, qu’as-tu laissé comme trace au bout de tes dix ans de pouvoir? Tu n’as pas construit une seule école, une seule université, un seul hôpital. Juste des monuments hideux que ton peuple s’est empressé de détruire dès que tu as chuté. Je sais, tu as toujours dit que c’était la faute à la guerre. Parlons donc de cette guerre.

Je t’ai toujours dit que l’une des premières responsabilités du chef d’un Etat est d’en assurer la sécurité. C’est d’ailleurs pour cela que l’on met à sa disposition une armée. Qu’as-tu fait pour éviter cette guerre, Laurent? Allons à sa racine. Tu es arrivé au pouvoir dans ton pays au moment où il était déchiré entre le Nord et le Sud. Certains soldats nordistes qui avaient fait le coup d’Etat avec Robert Guéï étaient pourchassés par ce dernier. Tout ce que l’on te demandait, à toi, le nouveau président de la Côte d’Ivoire, c’était de les réconcilier.

Qu’avais-tu à maintenir les poursuites engagées par Guéï? Qu’avais-tu à empêcher Alassane Ouattara d’être candidat aux législatives? Pourquoi as-tu laissé tes gendarmes et policiers tuer et violer les partisans de Ouattara? Pourquoi n’as-tu pas entériné les conclusions du Forum de réconciliation que tu avais toi-même convoqué, et qui te demandait de donner un certificat de nationalité à Ouattara et de revoir la Constitution? Pourquoi as-tu continué la chasse aux nordistes, à refuser de leur reconnaître leur citoyenneté ivoirienne?

Alors, pourquoi viens-tu jouer à l’étonné lorsque des gens de ce Nord prennent les armes contre toi? En février 2001, tu avais subi une première attaque que tu avais réussi à repousser. Comment peux-tu te laisser surprendre en septembre 2002, quand tout le monde en Côte d’Ivoire savait qu’il y avait des déserteurs de ton armée qui se préparaient au Burkina Faso? Ton ministre de l’Intérieur de l’époque, Boga Doudou n’avait-il pas dit qu’il savait exactement dans quels bars ils allaient boire, à quels feux rouges ils s’arrêtaient? Blaise Compaoré t’a-t-il, oui ou non, dit de trouver le moyen de faire rentrer chez toi tous les déserteurs de ton armée qui se trouvaient chez lui?

Alors dis-nous, une bonne fois pour toutes: comment as-tu pu te laisser surprendre? Je suis désolé Laurent, mais cette guerre que tu as toujours invoquée pour justifier tous tes abus, tous tes manquements, toutes tes carences, c’est toi qui l’as voulue. Ne l’aurais-tu pas voulue par hasard pour te débarrasser de tes adversaires politiques? Robert Guéï est mort. Ouattara et Bédié n’ont eu la vie sauve que par miracle. Ne l’aurais-tu pas aussi utilisée pour nettoyer ton propre camp? Il faudrait qu’un jour tu nous dises la vérité sur la mort de Robert Guéï et Boga Doudou.

Tu justifias tout par la guerre, Laurent. Et pourtant, c’est au cours de cette guerre que Simone et toi vous êtes construit vos palais dans vos villages respectifs, que tu as entrepris d’en construire de nouveaux à Yamoussoukro, aux côtés de ceux qu’Houphouët-Boigny avait laissés et que tu avais abandonnés, que tu étalais ta richesse, que tu offrais des dizaines de rutilantes voitures aux membres de ta famille à la veille de la nouvelle année.

Parlons aussi du sang, Laurent. Il a commencé à couler le jour où tu es devenu président de la République. Et il n’a jamais autant coulé que lors de ces quatre derniers mois de ton pouvoir usurpé. Entre ce début et cette fin, combien de morts, Laurent? Le charnier de Yopougon, les victimes de tes escadrons de la mort, les personnes assassinées par ton Cecos, ton Centre de commandement des opérations de sécurité, les opposants tués en mars 2004, les victimes de la rébellion, les victimes de tes bombardements sur Bouaké et Korhogo, les morts du carrefour de la Radio télévision ivoirienne… Laurent, auraient-ils donc raison, ces Ivoiriens qui disent que tu tenais ton pouvoir d’une sorte de génie maléfique qui avait toujours besoin de boire du sang?

Je te laisse, Laurent. Je te laisse à ta conscience. Interroge-la, maintenant que tu es en train de retrouver la paix de ton âme. Elle te dira peut-être ce que tu devrais faire pour obtenir le pardon de ton peuple et de l’Histoire. Tiken Jah Fakoly a dit que les Ivoiriens ne sont pas méchants, mais qu’on les a rendus méchants. C’est toi qui les as rendus méchants. Maintenant qu’ils vont redevenir eux-mêmes, ils pourraient peut-être te pardonner. C’est à toi de savoir quoi faire. Puisque Simone est loin de toi maintenant.

Saturday, April 16, 2011

L’Afrique endormie et esclave de l’Occident!!!!



 Comment expliquer la pauvreté matérielle des populations africaines qui vivent sur un territoire gorgé de richesses? Il importe de préciser ici qu’il ne s’agit pas de décharger l’Afrique, les africains de leurs responsabilités qui sont certes énormes dans la situation que notre continent vit. Le but est d’analyser, avec lucidité, le rôle que jouent les occidentaux sur notre continent, de dire les choses telles qu’elles sont.
La rencontre entre les occidentaux et l’Afrique nous a apporté l’esclavage, la colonisation, le néo-colonialisme, les pseudos-indépendances etc. Toutes ces notions qui reflètent exactement la même situation d’asservissement ont produit le même résultat : un Occident qui s’enrichit matériellement, et une Afrique qui régresse. Et pourtant le même disque tourne depuis des siècles, celui de la coopération internationale, de l’amitié etc. qui endort les africains, et contribue à renforcer la prospérité des occidentaux.
On peut toujours faire semblant d’expliquer cette absence de résultat : soit par l’incompétence de ceux là qui disent venir nous aider, ou alors par un choix délibéré de piller l’Afrique. La vérité est toute simple : ils sont très compétents car leurs objectifs sont bien éloignés de ce qu’ils prétendent.
Les richesses dont regorgent nos terres, et qui semblent être une bénédiction ont signé en fait notre arrêt de mort, nourri le projet de notre asservissement permanent. Les puissances occidentales, au gré de leurs alliances les exploitent avec l’aide de leurs multinationales, leurs médias, leurs armées, leurs organisations dites humanitaires et les organisations internationales sous-traitantes comme l’Onu, le Fmi, la Cour Pénale Internationale.
Le problème n’est pas tant qu’ils exploitent nos ressources largement à notre détriment, mais surtout qu’ils s’organisent pour que l’on reste faibles, incapables de négocier d’égal à égal avec eux, et de les concurrencer.
Le constat est très simple : la présence des occidentaux en Afrique depuis des siècles ne nous a jamais fait progresser, dans la mesure où ils se mêlent de tout, ils ont la maladie du contrôle dans le sens "d’exercer une domination morale, matérielle et politique", dans le but de s’accaparer de toutes nos richesses.
Ils contrôlent nos ressources, nos valeurs, nos cultures, nos dirigeants, notre santé, nos mœurs, nos traditions, nos sociétés, nos institutions, nos territoires, nos politiciens, nos sportifs, nos journalistes, notre jeunesse, notre humanité, nos guerres, notre éducation, nos intellectuels, nos scientifiques, nos marchés, nos finances, notre justice, nos droits, nos démographies, nos vies, nos environnements, nos frontières...
Nous africains, nous sommes leurs esclaves, même s’ils font semblant de ne pas l’afficher, l’admettre, et nous même l’ignorons trop souvent. Ils saupoudrent le tout par des actions d’endormissement, ils se déguisent dans des concepts comme la diplomatie, démocratie, la justice internationale, l’aide humanitaire, les échanges internationaux, la charité, la compassion, les droits de l’homme, la liberté, le prix Nobel, la coopération Internationale, les compétitions sportives internationales, Médecins du Monde, la Croix Rouge Internationale, Reporters Sans Frontières et la toute dernière invention, le commerce équitable.
L’exemple le plus flagrant du rôle négatif des ces organisations internationales est évidemment incarné par l’Organisation des Nations Unies. Les pays qui font partie par exemple de son Conseil de Sécurité Permanent sont ceux qui ont le plus de pouvoir, le véritable pouvoir décisionnel qui mène à des actions néfastes de cette organisation. Fait curieux, mais révélateur : jamais l’Onu n’agit dans ces pays qui s’octroient donc le droit d’intervenir dans des pays étrangers. Ici, on a l’exemple de ces organisations qui regroupent presque tout le monde, mais qui agissent sur les moins forts dans l’intérêt des plus puissants.
Un de leurs objectifs est de progressivement tout nous imposer, dans le sens de nous "obliger à subir ou à faire". Ils nous imposent leurs modes de pensée, leurs démocraties, leurs religions, leurs mœurs, leur justice, leurs cultures, leurs multinationales, leurs armes, leurs guerres, leurs marionnettes politiques, nos Histoires qu’ils écrivent, leurs embargos, leurs sanctions ciblées ou non, leur communauté internationale, leurs priorités, leur aide internationale, leur corruption, leur pollution, leur immigration, leurs asiles, leurs accords, leur moralité, leurs immoralités etc.
Nous sommes des esclaves en Afrique, nous n’avons pas de choix, nous sommes muselés, nous sommes des morts-vivants, aux vies embrigadées, nous sommes des sacrifiés.
L’autre objectif principal des dirigeants occidentaux et de leurs alliés économiques, médiatiques, judiciaires, financiers, humanitaires et autres en Afrique est de nous rabaisser, nous humilier dans le sens de "faire apparaître comme inférieur, méprisable en abaissant la dignité". Ils nous humilient avec leur charité, leur paternalisme intéressé, le droit de regard sur nous qu’ils s’arrogent, leurs punitions, leurs manigances, leurs pressions leurs exactions le tout assurés de l’impunité quand chaque jour qui passent eux décident quel peuple punir ou non.
Et bien sûr, la seule éventualité d’une prospérité matérielle des Nations d’Afrique leur donne des cauchemars. Dans leur projet, seul l’africain, à titre strictement individuel peut connaitre la richesse. Chez eux, la richesse est collective, et la pauvreté est individuelle.
Une Afrique riche matériellement, ce serait la fin de notre asservissement, de leur mainmise sur nos richesses, du contrôle qu’ils exercent sur notre futur, de leur grandeur usurpée par la force et la malice. La fin aussi de notre humiliation qui les élève tant. Voyez l’effroi que cette Chine qui grandit et commence à les contrôler peu à peu provoque en eux.
Dans les pays occidentaux, les populations ne peuvent subir une crise économique trop longue. Chez nous en Afrique, elle est permanente. Les institutions financières internationales qui trouvent chez nous un laboratoire pour leur pseudos-solutions veillent au grain. Le temps chez nous, on le sait, est élastique. La patience est éternelle dans nos gènes. Nous sommes la patience, notre destin se confond avec l’espoir. Le plan des occidentaux pour nous est que nous réalisions des progrès véritables… le plus tard possible. À ce rythme Aucun africain vivant aujourd’hui, pauvre, ou riche ne verra notre continent prospérer.
Et chacune des organisations de tout type qu’ils chapeautent, souvent internationales (pensez à n’importe laquelle) sont des organisations d’endormissement, qui nous accompagnent dans notre asservissement de manière à nous le faire ressentir avec plus de douceur. En nous faisant supporter dans l’espoir qu’ils sont là pour nous aider à régler nos problèmes. Toutes ces organisations internationales sensées défendre les droits, jouent dans la même cour des agents d’endormissement. Elles nous calment, de manière à réduire notre frustration et notre colère face aux injustices que nous ne cessons de subir depuis plus de 5 siècles. Leur inefficacité notoire démontre l’inutilité de leurs actions, qui ne gênent en rien les colons et les impérialistes.
Les dirigeants politiques de ces pays qui font tout pour être propres chez eux en Occident, dans leur manière de servir leurs peuples lâchent leurs instincts malveillants lorsqu’il s’agit de l’Afrique.
Chez nous, les politiciens, les multinationales, les médias occidentaux qui ont des scrupules dans leurs pays agissent de manière à perpétuer notre asservissement.
Chez eux, lorsqu’une situation politique se pose, les "journalistes" s’adressent au membre de tous les bords politiques. En Afrique, ils deviennent les représentants des puissances occidentales, en premier lieu desquels la France qui sert actuellement de cheval de Troie et les États-Unis.
Et les populations occidentales gobent (ou feignent de gober) tout. Elles se disent que les mêmes politiciens qu’elles critiquent dans leurs pays deviennent des anges en Afrique. Comment est-il possible qu’en occident, où il est de notoriété publique que les populations sont cyniques par rapport à leurs dirigeants politiques et le monde des affaires, on soit si unanimes lorsque ces mêmes représentants de l’occident agissent dans les pays du Tiers Monde? Peut-être que, comme ils ont affaire à des pays dits pauvres, ils sont charitables et ne sauraient être des vautours.
En général, on peut dire que les dirigeants occidentaux et leurs multinationales qui prennent les décisions de nous asservir, de nous contrôler, de s’imposer à nous sont les seuls responsables des malheurs qu’ils sèment chez nous, puisque d’une certaine façon, leurs propres populations subissent souvent leurs actions néfastes.
Pourtant, ce sont ces mêmes populations qui les élisent. Il est normal que pour la plupart, elles ne jugent ces autorités que sur leurs actions intérieures, nationales visant à leur rendre la vie meilleure. Pourtant, les dirigeants que ces peuples choisissent, en leur nom, prennent systématiquement des décisions qui n’ont pour véritable but que de nous asservir encore plus.
Que dire des organisations humanitaires? Malheureusement, les populations des pays occidentaux dépensent leur argent pour faire des dons, mais les résultats sont si maigres, l’impact est épars, individuel. On dira simplement, c’est déjà ça! Elles sont pourtant si efficaces chez eux, elles reflètent une vraie solidarité. D’ailleurs, leur action porte dans les pays occidentaux des noms différents, moins méprisants. Pour moi, l’humanitaire en Afrique notamment, c’est beaucoup trop souvent de la pure vanité déguisée en de l’altruisme. Ils viennent en aide à ces pauvres gens, plus petits qu’eux. On se demande pourquoi il faut attendre les problèmes pour dire qu’on aide. Et comme depuis qu’ils nous apportent cette aide, rien ne change, sinon au compte-gouttes, on peut se demander pourquoi ils insistent.
En réalité, les mêmes avions et navires qui nous amènent du riz pour nous aider, transportent nos ressources minières. À se demander qui aide qui? Les occidentaux sont trop fiers pour reconnaitre qu’ils utilisent leur force pour piller des pauvres. Quel paradoxe serait-ce? Des puissances qui représentent la force, ne peuvent pas reconnaitre qu’elles volent ceux qui sont sensés être les pauvres, démunis. Comme ces esclaves sans âme, moins qu’hommes, que l’on méprisait dans les Amériques, et dont le travail aux mains nues, forcé, permettait pourtant d’accumuler un capital qui a enrichi les occidentaux.
En tant qu’africain, ma suggestions aux populations occidentales qui, peut-être pour se donner bonne conscience donnent de leur l’argent aux organisations humanitaires est la suivante : gardez votre argent, mais demandez des comptes aussi à vos dirigeants sur leurs actions dans les pays étrangers. Cessez votre silence complice. Arrêtez de simplement vous en prendre aux dirigeants africains. Et partant de là, vous nous montrerez votre sincérité.

Par guyzoducamer

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Tuesday, April 12, 2011

Soudain, Gbagbo est là




Laurent et Simone Gbagbo à leur arrivée à l'Hôtel du Golf où ils sont détenus depuis leur arrestation, lundi 11 avril.
Laurent et Simone Gbagbo à leur arrivée à l'Hôtel du Golf où ils sont détenus depuis leur arrestation, lundi 11 avril.AFP/STR
ABIDJAN (CÔTE D'IVOIRE), ENVOYÉ SPÉCIAL - Dans le hall de l'Hôtel du Golf, la nouvelle éclate comme une grenade. A la porte du quartier général d'Alassane Ouattara, qui est aussi sa présidence temporaire, voici que survient, sans crier gare, Laurent Gbagbo. L'homme qui mène depuis le jeudi 7 avril un combat féroce pour le contrôle d'Abidjan face aux forces d'Alassane Ouattara, bunkérisé dans la résidence des chefs d'Etat de Côte d'Ivoire en essayant de déclencher le chaos total. Que diable fait-il au milieu de cette foule de soldats qui hurlent ? Il vient d'être capturé.
Pris ce matin, lundi 11 avril, par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et amené à l'Hôtel du Golf où Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2010 par la communauté internationale, vit confiné depuis quatre mois, sous protection de l'ONU.
Les militaires et militants pro-Ouattara qui se trouvent là se referment comme une mer de colère sur l'ennemi vaincu, qui n'en mène pas large. Suppliant qu'on l'épargne, il doit être poussé jusqu'au bar Le Flamboyant, l'asile le plus proche dans le hall, puis entraîné in extremis jusqu'à l'aile protégée d'Alassane Ouattara dont les partisans, fous de rage, se jettent sur la porte.
Deux hommes se disaient présidents dans la même ville, le même pays. Désormais il n'en reste qu'un, et son rival lui doit la vie. Alassane Ouattara avait exigé de ses troupes qu'elles épargnent Laurent Gbagbo et son entourage, préférant la perspective de la justice à une victoire tachée de ce sang-là.
D'autres prisonniers arrivent derrière, déchargés des pick-up par les combattants d'Alassane Ouattara. Combien sont-ils ? Au moins soixante. On ne les compte plus. Il y a les petits-enfants de Laurent Gbagbo, sa vieille mère. On les traite avec ménagement. Au comptoir en fer à cheval du Flamboyant, ils révèlent qu'ils meurent de faim. Il n'y avait plus rien à manger dans la résidence où Laurent Gbagbo et son entourage devaient lutter jusqu'à l'apocalypse promise par leurs prédicateurs, dont l'un est amené avec eux.
CHEMIN DE CROIX
La foule du Golf, qui a instantanément grossi à mesure qu'arrivent de nouveaux combattants et militants, reconnaît les durs du camp Gbagbo, ceux qui ont hurlé à la violence, ceux qui incarnent les crimes du régime. Une femme, dont le frère a été brûlé vif sur un barrage de patriotes pro-Gbagbo, se déchausse de son escarpin et essaye d'en frapper la créature méconnaissable qui passe à sa portée.
Il s'agit de Simone Gbagbo. L'épouse du président sortant, ultra du régime qui vient de tomber. Des mains furieuses ont mis ses habits en lambeaux. Ont fini d'arracher ses tresses par pleines mèches de cheveux. Un soldat exhibe un morceau de sa chemise, d'une étoffe mauve bon marché, "made in Thaïland". Déjà, des hommes tentent de lui racheter cette prise pour en faire des "protections"magiques. Les ennemis les plus irréductibles du couple Gbagbo continuent de toute évidence à leur accorder d'étranges pouvoirs, même dans la déchéance.
D'autres captifs descendent des pick-up. Qu'il est long, pour certains d'entre eux, le chemin de croix depuis le parking, tandis que pleuvent les gifles et les coups avant d'arriver au Flamboyant. Dans la foule, certains penchent pour le lynchage, d'autres font rempart de leur corps. On peine à reconnaître les visages dont certains sont déjà tuméfiés.
Est-ce Désiré Tagro, le proche de Laurent Gbagbo, ex-ministre de l'intérieur et éphémère secrétaire général d'une présidence désormais disparue, dont la mâchoire pend ? L'a-t-on, comme l'affirment certains, blessé à coups de crosse ? Déjà, un autre membre de l'entourage est frappé dans le hall de l'Hôtel du Golf, laissant sur le mur une longue trace pourpre. Charles Blé Goudé est signalé. Ce n'est pas lui, pourtant, qui entre. Le chef des patriotes serait en train de tenter d'organiser la résistance des patriotes à Dabou, une ville des environs d'Abidjan.
Mais voici "Légionnaire", Michel, le fils que Laurent Gbagbo a eu avec sa première femme française, et il croit venue sa dernière heure lorsque des soldats parviennent à le tirer vers les jardins du Golf. Il a dans les yeux la terrible supplique des hommes qu'une foule s'apprête à supplicier. Il est torse nu. Il saigne. On le cogne contre la vitre d'une salle de conférences dans laquelle, quelques instants plus tôt, étaient projetées les images terribles d'un homme sur le point d'être, lui aussi, supplicié.
Un supposé "étranger", arrêté à un barrage de "patriotes", les partisans de son père. Sur les images, filmées par téléphone portable, la victime est à terre, couverte de branches, avant d'être brûlée vive. Voilà la signature de la fin de l'ère Gbagbo. Michel ne connaîtra pas ce sort. On l'escorte à présent avec les autres, il est sauvé.
GIFLES ET COUPS DE PIED
Le soir, dans leur chambre, Laurent et Simone reprennent leurs esprits. Simone prie, refuse le dîner, va se coucher. L'ex-chef d'Etat déchu feint-il de faire bonne figure, ou est-il sous le choc ? Il demande des nouvelles de sa mère à un responsable de l'autre camp, et finit par clamer: "Je viens de loin, j'ai faim !" Il va falloir livrer 100 repas de plus aux captifs dans un Hôtel du Golf déjà à la limite de ses stocks. Certains responsables pro-Ouattara devront donc se passer de repas, sur ordre du nouveau chef de l'Etat.
Alassane Ouattara veut que la Côte d'Ivoire change d'ère. Il a ordonné aux chefs militaires, y compris ceux aux mains les plus sales, d'épargner le clan Gbagbo au moment de la capture. Les gifles et les coups de pied ne sont que la menue monnaie de ces gigantesques comptes à régler. C'est le commandant Wattao qui, dans la présidence tout juste investie, passera un gilet pare-balles à Laurent Gbagbo qu'on emmène pour lui éviter une balle perdue sur la route de l'Hôtel du Golf.
En fin de matinée, lundi, Laurent Gbagbo et les siens avaient tenté une sortie de la résidence, en feu depuis le tir d'un missile français, la veille au soir. Cela n'a pas suffi, car au premier assaut, les tirs des dernières armes lourdes depuis le bâtiment couvert de marbre ont mis les assaillants pro-Ouattara en fuite. "Malgré les tirs , ils n'y arrivaient pas. On a dû ouvrir une brèche dans le mur [de la présidence, d'un coup de canon] pour qu'ils puissent entrer", rapporte un soldat français présent sur place.
Quelques heures plus tard, à l'intérieur de la résidence, au milieu des hommes qui cherchent à défoncer la porte d'un coffre à coups de crosse, déclenchant un tir inopiné de kalachnikov, Diarassouba Ibrahima, l'un de ceux qui ont arrêté Laurent Gbagbo, "remercie beaucoup la France pour tout ce qui s'est passé. Parce que sans les conseils de la France, on n'aurait pas pu l'avoir. Les Français nous ont donné beaucoup de conseils !" Enfumé, Laurent Gbagbo a tenté de s'enfuir à bord d'une vedette sur la lagune. En a-t-il été dissuadé par un hélicoptère français en survol ? En tout cas, il a été saisi.
LE PILLAGE, UNE VASTE COMPÉTITION
Une heure plus tard, la partie centrale du bâtiment fume encore. La bibliothèque avec sa collection des classiques grecs et latins, où Laurent Gbagbo aimait donner ses interviews, finit de se consumer. Dans la salle de sport, des soldats boivent du dom pérignon dans des coupes en cristal, puis au goulot, pour faire plus vite. Le pillage est une vaste compétition, et l'entrée dans la résidence a été dure. Personne ne trouve l'entrée du fameux bunker d'où Laurent Gbagbo ne devait jamais sortir vivant. Peut-être était-ce une illusion de plus ? L'idée se perd dans le bruit des canalisations brisées, des coups pour mettre les placards en miettes.
Les baies vitrées de la présidence sont trouées de balles. Des petits soldats frappent le socle des statues de Félix Houphouët-Boigny, à la recherche de trésors cachés. D'autres démarrent aux fils les voitures du cortège présidentiel qui n'ont pas été carbonisées la veille. "Ils sont incontrôlables. Ouattara va avoir du boulot pour les gérer", commente un militaire français en regardant ces hommes sortant de pleines valises bourrées.
Un étage plus bas, un groupe de neuf hommes est tapi dans l'ombre, serrant des armes. Ils seront vite convaincus de les abandonner, et de se rendre. Promptement déshabillés, ils sortent en se tenant par l'arrière du slip, les yeux rivés au sol. "Des miliciens", hurle un soldat. "Les cuisiniers", chuchote un autre en contemplant les bedaines de ces hommes mûrs.
La défaite n'est jamais belle. La victoire d'Alassane Ouattara a, d'extrême justesse, évité d'être tout à fait laide.
Jean-Philippe Rémy

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