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Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour, dit le sage Haoussa .

Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.










Monday, September 29, 2014

LE VIRUS EBOLA NE VIENT PAS D’AFRIQUE


ebolaDr Guy Kodzo ALOVOR, Médecin et Dr Yves Ekoué AMAÏZO, Directeur Afrocentricity Think Tank
28 septembre 2014
Afin de permettre une meilleure compréhension du phénomène et d’apporter des éclaircissements sur le débat concernant l’origine du virus Ebola et sa paternité supposée africaine, Afrocentricity Think Tank s’est attelé à lever quelques ambiguïtés et rappeler que de part et d’autre, les causes avancées sans la participation d’experts africains indépendants restent de simples hypothèses dont la crédibilité commence à échapper à l’analyse scientifique par les experts africains de la Diaspora. Des informations circulent ici et là.
Il est important que les Africains et Africaines directement concernés puissent avoir un point de vue afrocentrique en attendant que les dirigeants africains financent l’étude sur l’origine du virus Ebola demandée par une équipe d’experts de la Diaspora.
Il faut pourtant clarifier le débat. Les Africains ne peuvent être responsables de ce qu’ils n’ont pas créé et diffusé.

1. Le virus Ebola n’a pas été « créé », ni « nommé » par les Africains

C’est le nom d’un fleuve de la République Démocratique du Congo que les Occidentaux ont choisi unilatéralement pour donner à un virus créé dans leurs laboratoires lesquels poursuivent des objectifs militaires et de créations de maladies émergentes avec des solutions pour le moins mitigées.
A la différence des agents biologiques pathogènes classés par ordre de dangerosité comme la rougeole, la poliomyélite, la varicelle, la rage et la variole, le virus Ebola comme au demeurant et par ordre de dangerosité, l’hépatite C, le HIV-Sida, l’Antrax (qui est une bactérie) sont des agents pathogènes créés dans des laboratoires non Africains 1. Les motivations à l’origine de la création de ces agents pathogènes ne sont pas nécessairement pacifiques.
Le virus Ebola est un filoviridae dont l’origine remonte au mois d’août 1967, dans la ville de Marburg en République Fédérale d’Allemagne. L’apparition originelle et inaugurale s’est faite dans un des laboratoires de la ville travaillant indifféremment pour des objectifs civils et militaires. Officiellement, lors des travaux de recherche pour fabriquer des vaccins, au moins 35 laborantins ont été contaminés dont 7 ont trouvé la mort malgré les soins intensifs prodigués. L’origine du virus Ebola n’est pas en Afrique.

2. Le virus Ebola n’a pas de réservoir naturel en Afrique

Les analyses et recherches de médecins africains commencent à mettre en évidence le fait que le virus Ebola n’a pas de réservoir naturel. Il est donc évident que sans réservoir naturel, l’hypothèse selon laquelle l’origine d’une des six souches proviendrait de la République Démocratique du Congo (ex-Zaïre) demeure une simple hypothèse qui reste à vérifier. L’hypothèse de l’inoculation, voire de la transplantation par tous les moyens possibles et inimaginables en Afrique ne peut être écartée. Une étude portant sur l’origine de certains  agents pathogènes (virus et bactéries) par des experts indépendants africains y compris la Diaspora permettrait d’en avoir le cœur net.

3. Les animaux africains ne sont pas à l’origine du virus Ebola

Les gorilles, les chimpanzés et les antilopes ne sont pas des vecteurs du virus contrairement aux affirmations sans preuves avancées jusque-là car ces animaux n’ont pas de réservoir du virus Ebola.
La chauve-souris n’est pas un hôte naturel du virus car jamais le virus n’a été isolé sur elle. Mieux encore, lorsqu’on lui inocule expérimentalement en laboratoire le virus, cet animal l’élimine rapidement sans le conserver dans son organisme.
De même, les arthropodes ne sont pas des vecteurs car lorsqu’on inocule le virus Ebola à ces derniers, aucune réplication virale n’est observée.
Puisque l’on sait aujourd’hui le point de vue des Africains et que le virus n’a jamais été isolé chez ces animaux malgré toutes les recherches menées dans ce sens, il faut donc bien convenir qu’il faudra aller rechercher le réservoir du virus ailleurs que dans la faune africaine, ailleurs qu’au sein des populations africaines rurales ou urbaines.

4. Les laboratoires occidentaux ou contrôlés par ces derniers sont à l’origine du virus Ebola

Avec la liste des laboratoires militaires connus et tous ceux civils non connus (voir annexe 1), il n’est plus possible de nier l’évidence, à savoir qu’un grand stock de virus divers dont l’Ebola sont disponibles dans les laboratoires biologiques de niveau pathogène 4 (le plus élevé). La France est présente en Afrique au Gabon, à Franceville (pour ce qui échappe au « secret défense »).
Comment croire que ces stocks sont destinés à l’amélioration de la santé publique en Occident ? Comment ne pas se poser la question de savoir comment s’opèrent les tests ? Une fois les animaux infectés, est-ce que ces derniers n’ont pas été transportés dans des zones rurales et urbaines africaines pour faciliter la confirmation de certaines hypothèses sur les animaux ? Puis, quelles sont les limites éthiques de telles expérimentations secrètes, parfois avec l’aval des autorités africaines, alors que les tests sur des humains africains dits « volontaires » ont commencé à se vulgariser notamment au Libéria et en Sierra Leone.
Rien ne permet d’écarter l’hypothèse selon laquelle les virus créés dans des laboratoires occidentaux ou contrôlés par ces derniers en Afrique ne sont pas justement créés pour soutenir des activités civiles de santé publique. L’hypothèse de virus créé pour des opérations militaires futures ne peut être écartée de l’analyse et donc de l’étude à venir. Il s’agirait alors purement et simplement d’armes virologiques de destruction massive. Les signes avant-coureurs ont été révélés dans le livre de Leonard G. Horowitz 2 dès 1996 où ce dernier s’interrogeait sur la nature des virus émergents comme le VIH-Sida et l’Ebola. Il avait déjà écarté l’origine naturelle de ces deux virus et ne croyait pas à l’accident, ni au dysfonctionnement des laboratoires occidentaux. Les objectifs dits « intentionnels » sont légions dans les exemples nombreux qu’il partage avec le public.
De toutes les manières, Leonard G. Horowitz n’a jamais cité l’Afrique comme un centre de production en série de virus Ebola pour une destruction massive et sélective des humains.

5. Le Gouvernement de Sierra Leone a reconnu que des essais d’armes biologiques américaines se pratiquaient sur son sol à Kenema.

C’est officiellement sur la page « Facebook  3» du Ministère de la santé et de l’Assainissement du Gouvernement de Sierra Leone que ce pays a reconnu indirectement qu’il a laissé mener des essais d’armes biologiques américaines sur son sol notamment à Kenema. En effet, il fut décidé d’arrêter les essais d’armes biologiques notamment du virus Ebola dans le laboratoire américain de Kenama et dans l’Université de Tulane.
Le laboratoire américain de recherches d’armes biologiques basé en Sierra Leone à Kenema est le seul centre de dépistage de la fièvre hémorragique liée au virus Ebola dans ce pays et détenait en juillet 2014 le plus grand nombre de victimes. Il faut aussi savoir que l’Université de Tulane menait des recherches d’armes biologiques au nom de l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine des maladies infectieuses (United States Army Medical Research Institute of Infectious Diseases, USAMRIID).
La décision du Gouvernement de Sierra Leone de fermer les centres d’essais d’armes biologiques n’a pas été spontanée. Cette décision est intervenue suite à des dysfonctionnements graves et un mouvement de protestation des infirmières de l’Hôpital de Kenema qui ont choisi la grève illimitée pour se faire entendre suite à la mort de trois de leurs collègues 4 suspectées d’avoir été contaminées par le virus Ebola. Les 20 dollars des Etats-Unis de prime de risques qui leur avaient été promis n’ont jamais été payés.

6. Il ne faudrait pas favoriser une discrimination dans l’administration du vaccin expérimental entre les « Noirs » et les « Blancs » ? 

Faut-il craindre une gestion raciste de l’administration du vaccin expérimental contre le virus Ebola ? La question n’a pas véritablement été évoquée jusqu’au jour où des informations attribuant au personnel du Centre de contrôle des maladies (Centers for Disease Control and Prevention) basé à Atlanta aux Etats-Unis que le vaccin expérimental pour le virus Ebola ne fonctionnera que sur ceux à la peau blanche. Au-delà de la provocation, il faut néanmoins prendre au sérieux cette possibilité. Cet organisme gouvernemental américain aurait déclaré ceci le 19 septembre 2014 : «Les premiers tests d’un médicament expérimental, qui aurait pour effet de lutter contre la propagation du virus Ebola, n’ont fait leurs preuves que sur ceux qui ont la peau blanche. Nous travaillons avec diligence pour améliorer l’échantillon afin de pouvoir aider tous ceux qui sont dans le besoin 5 ».
Il faut espérer que le Gouvernement américain ne cacherait pas au monde le fait que le vaccin expérimental, qui n’a pas encore subi tous les tests d’usage, soit déjà opérationnel. De même, il ne faudrait pas que des stratégies ne soient mises en place pour n’administrer que très tardivement aux Africains et aux noirs victimes d’expérimentation hasardeuses des laboratoires occidentaux, ce vaccin s’il s’avère réellement efficace. Au demeurant, il ne faut pas écarter du débat le fait que certains « fournisseurs » du futur vaccin hypothétique contre le virus Ebola cherchent à préparer l’opinion occidentale qu’il ne sert à rien de distribuer le vaccin aux Africains noirs en jouant sur des retards dits « diplomatiques »…. cette discrimination potentielle doit faire partie de l’étude que les autorités africaines doivent entreprendre de manière indépendante.

7. La lutte contre le virus Ebola passe par l’apport de l’expertise de la Diaspora africaine

Avec la défaillance des autorités africaines tant dans l’information sur leurs accords secrets avec des Etats producteurs ou testeurs en série d’agents biologiques de niveau pathogène 4 (le plus élevé) sur le sol africain, la responsabilité du désastre actuel tant médical que socio-économique est aussi africaine.
Seule une étude approfondie effectuée par des experts indépendants d’Afrique et d’ailleurs pourra permettre de faire taire certaines affirmations selon lesquelles Le virus Ebola:
7.1 a aussi été transmis par inoculation. Cela suppose que le vaccin dont il est question pourrait ne pas résoudre le problème mais l’aggraver ;
7.2 ne contamine pas systématiquement. Certains sujets africains noirs sont sortis « indemnes » du processus de contamination. C’est le cas d’un jeune Guinéen, guéri au Sénégal, qui s’est résolument engagé à promouvoir la prévention auprès de ses compatriotes 6. Ces malades guéries sont l’objet d’une appétence nouvelle des mêmes laboratoires non-africains responsables de la création du virus Ebola. En effet, le sang des malades guéries est vendu à prix d’or et sert à de multiples analyses pour comprendre la capacité de résistance et de résilience de certains Africains noirs. Des cas de résilience similaires ont été identifiés au Kenya au sein d’une population à risque.
Aussi, la Diaspora africaine éclairée a choisi d’identifier des équipements, des services, et des techniques et savoir-faire disponibles si possible dans des pays n’ayant pas d’antécédents coloniaux ou des velléités d’impérialisme militaro-sanitaires sur l’Afrique. Il est donc recommandé aux dirigeants africains de se rapprocher de leurs Diaspora respectives afin d’identifier les ressources humaines et techniques permettant de contenir cette épidémie tout en fournissant des équipements de protection, de décontamination, de diagnostic et de traitement.
Le financement africain est le seul moyen pour les dirigeants africains de lever l’ambiguïté sur leur responsabilité dans ce dossier, en permettant la réalisation de l’étude approfondie sur l’origine du virus Ebola, avec une ouverture sur les maladies émergentes et les effets collatéraux pour les populations africaines.
Dr Guy Kodzo Alovor et Dr Yves Ekoué AMAÏZO
Contact: info@afrocentricity.info
© Afrocentricity Think Tank, septembre 2014.


8. Annexe 1 :

LISTE DE QUELQUES LABORATOIRES SUSCEPTIBLES DE PRODUIRE
DES AGENTS PATHOGENES DE TYPE P4
Pays
Localisation
Institution
 Afrique du Sud
Johannesburg
National Institute for Communicable Diseases
 Allemagne
Berlin
Institut Robert Koch
 Allemagne
Hambourg
Bernhard Nocht Institute for Tropical Medicine
 Allemagne
Greifswald
Institut Friedrich Loeffler
 Allemagne
Marbourg
Université de Marbourg, Institut de Virologie
Philipps Universität Marburg
 Australie
Geelong
Australian Animal Health Laboratory
 Australie
Brisbane
Queensland Health Forensic and Scientific Services
 Australie
Melbourne
Victoria Infectious Diseases Reference Laboratory (VIDRL)
 Australie
Sydney
Centre for Infectious Diseases and Microbiology Laboratory Service (CIDMLS) et The Institute for Clinical Pathology and Medical Research (ICPMR)
 Canada
Winnipeg
Laboratory Centre for Disease Control,
National Microbiology Laboratory
 États-Unis
Atlanta
Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC)
 États-Unis
Atlanta
Center for Biotechnology and Drug Design, Georgia State University
 États-Unis
Fort Detrick
U.S. Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID (en))
 États-Unis
Galveston
Center for Biodefense and Emerging Infectious Diseases,
University of Texas Medical Branch
 États-Unis
Hamilton
NIAID Rocky Mountain Laboratories
 États-Unis
San Antonio
Southwest Foundation for Biomedical Research
 France
Gerland, Lyon
P4 Jean Mérieux, INSERM
 France
Vert-le-Petit, Essonne
Laboratoire de la DGA
France
Lyon
Laboratoire P4 Jean Merieux, Inserm
 Gabon
Franceville
Centre International de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF)
 Italie
Rome
Lazzaro Spallanzani Hospital, National Institute of Infectious Diseases
Royaume Uni
Porton Down
Centre for Emergency Preparedness and Response
 Royaume-Uni
Londres
Centre for Infections, Health Protection Agency
 Royaume-Uni
Salisbury
Centre for Emergency Preparedness and Response, Health Protection Agency
 Russie
Koltsovo
Centre de recherches d’état de virologie et de biotechnologie VECTEUR
 Russie
Kirov
Institute of Microbiology, Russian Ministry of Defense
 Russie
Sergiyev Posad, Moscou
Virological Center of the Institute of Microbiology,
Russian Ministry of Defense
 Suède
Solna, Stockholm
Swedish Institute for Communicable Disease Control
 Suisse
Genève
Hôpitaux universitaires de Genève 4
 Suisse
Spiez
Laboratoire de Spiez de l’Office fédéral de la protection de la population
 Taïwan
Kwen-yang Laboratory (昆陽實驗室) Center of Disease Control
 Taïwan
Preventive Medical Institute of ROC Ministry of National Defense
QUELQUES CENTRES TRAVAILLANT SUR LES VIRUS DE TYPE P4
France
Marseille
Université de la Méditerranée, Unité des Virus émergents, Faculté de Médecine
Italie
Rome
National Institute for Infectious Diseases (IRCCS)
Suède
Solna
Swedish Institute for Infectious Disease Control


Monday, February 10, 2014

LA GOUVERNANCE DE LA PERCEPTION DE LA CORRUPTION EN AFRIQUE : Afrocentricity Think Tank se méfie de Transparency International




PERCEPTION DE LA CORRUPTION EN AFRIQUEANALYSE DU 10 FEVRIER 2014
Avec les milliards en valeur monétaire quittant l’Afrique pour les paradis fiscaux ou pour s’investir en Occident, il n’est pas acceptable de croire qu’il s’agit là d’une fatalité où personne n’est responsable. Il y a bien sûr ceux qui organisent de tels circuits fondés sur la ponction des richesses africaines sous toutes ses formes. Il y a aussi l’inconscience collective des Africains au pouvoir. Plus de  5 900 milliards de $US ont disparu entre 2002-2011 en Afrique subsaharienne. Au Togo, en revisitant les indicateurs de la perception de la corruption et des sorties illicites d’argent du pays, on s’aperçoit que Faure Gnassingbé, l’actuel Chef de l’Etat se révèle être le champion toutes catégories en Afrique de l’impunité. La décision par décret d’accorder l’immunité à une ex-piètre gestionnaire de l’Office togolais des recettes (OTR) est passé sous silence comme d’habitude. Les déplacements de personnes, l’opacité de l’information et la complicité étrangère au Togo deviennent des pratiques « normales » de gouvernance. Ces éléments sont souvent occultés lorsqu’il s’agit d’afficher une authentique perception de la corruption en Afrique.
Aussi, faut-il remettre en cause les affirmations de Transparency International qui, de fait, offre une certaine perception, -très occidentalisée-, de la corruption à géométrie variable selon les options stratégiques compatibles avec les enjeux stratégiques des grands pays occidentaux.

1.    L’INCONSCIENCE COLLECTIVE DES AFRICAINS AU POUVOIR

Au moins 5,7 % des 946,7 milliards de dollars des Etats-Unis ($US) des flux financiers illicites des pays en développement auraient quitté l’Afrique subsaharienne en 2011 1. Il s’agit essentiellement d’activités liées à la criminalité, à la fraude financière de plus en plus digitalisée, à la corruption, à l’évasion fiscale, et d’autres activités illicites. Les techniques sont connues dont entre autres :
  • des sociétés anonymes écrans -souvent fictives- structurées en cascade et sans traçabilité ;
  • la création et maintien des paradis fiscaux par les pays occidentaux ; et
  • les secrets y afférents, les techniques de blanchiment d’argent de plus en plus digitalisées…
Mais il ne faut pas négliger les ventes d’armes et donc la création de guerre de basse tension pour vendre ces armes, puis la prostitution, les trafics divers d’êtres humains et d’organes humains, et enfin les films pornographiques où l’exploitation commerciale et la marchandisation de la pauvreté et de l’ignorance en Afrique n’ont plus de limites. Il importe de mettre tout ceci en perspective. Avec les pays riches en mal de croissance économique effective, les flux financiers illicites des pays pauvres, de l’Afrique subsaharienne en particulier, se sont accélérés afin de « stimuler » la faible croissance des pays dits « riches ». En réalité, ces pays sont entrés dans des phases de décroissance économique du fait même de leur politique de délocalisation où la division internationale du travail s’est structurée sur la base de la course des salaires vers le bas.
Cette dynamique n’est possible que si certains dirigeants des pays riches, très hypocritement, crient sur tous les toits qu’il faut en finir avec la corruption et instaurer les démocraties en Afrique alors qu’en catimini, les mêmes s’accoquinent avec les pouvoirs autocratiques locaux pour qu’ensemble, -les fameux intérêts bien partagés-, ils continuent de « plumer proprement l’Afrique ».
Cette dynamique du détournement des richesses africaines non seulement perdure, mais tend à s’accélérer en 2014. Cela profite d’abord et principalement aux pays riches, autant aux secteurs privés qu’aux secteurs publics. Paradoxalement, alors que les médias s’évertuent à rappeler que cela appauvrit l’Afrique, en réalité, ce ne sont pas tous les Africains qui s’appauvrissent. Certains, dans les centres du pouvoir s’enrichissent, et ce de manière démesurée. Ainsi, les détenteurs de pouvoirs en Afrique, principalement le secteur public et sa clientèle dans le secteur privé, sont les principaux bénéficiaires des « rétrocommissions » des détournements et autres flux financiers illicites en Afrique. Plus la longévité au pouvoir est grande, plus ces détournements sont importants, puisque la clientèle du pouvoir central tend à grossir par cercles concentriques avec des périphéries de plus en plus gourmandes.
Certains des chefs d’Etat ou responsables de ministères publics finissent par oublier qu’ils travaillent d’abord pour l’Occident et non pour eux-mêmes ou leur peuple. Ils font parfois l’objet de coups d’Etat ou de remaniements intempestifs pour avoir oublié qu’ils n’étaient que des pions d’une vaste instrumentalisation des transferts des richesses de l’Afrique subsaharienne vers les pays dits riches. Mais ceux qui oublient de jauger les rapports de force et de puissance et s’engagent inconsciemment dans une lutte héroïque fondée sur le concept peu opérationnel de « l’Afrique aux Africains », subissent pratiquement les mêmes sorts sous d’autres formes, non sans tortures et disparition…
C’est ainsi que sous le couvert « d’investissements étrangers directs » ou mieux de « privatisation », certains africains zélés ont choisi de « vendre l’Afrique 2 », et ce même pas au plus offrant. Il y a là matière à réflexion car lorsque l’inconscience collective des élites africaines au pouvoir ne sert pas la cause des peuples africains, alors à quoi servent les élites africaines, sinon à se transformer en esclaves modernes, parfois bardées de diplômes et de téléphones portables dernier cri où les fonctions les plus utilisées consistent à réseauter et payer en ligne, au lieu de s’organiser collectivement pour redéfinir les marges de leur souveraineté collective dans un monde en changement. Quelle inconscience collective !

2.    AFRIQUE SUBSAHARIENNE : 5 900 MILLIARDS DE $US ONT DISPARU ENTRE 2002-2011

 Inconscience collective ou pas, le dindon de la farce reste le peuple africain notamment les citoyens et contribuables africains les plus faibles en termes d’influence et de vulnérabilités alimentaires et sécuritaires. Ce qui est abject dans tout ceci, c’est que le phénomène ne relève pas du fatalisme mais bien d’une construction humaine qui s’auto-entretient par la voie des contrôles des intellectuels clairvoyants, des points décisionnels africains, notamment grâce à des réseaux ésotériques puissants et opaques. Il s’agit ensuite de convaincre les plus zélés d’entre ceux qui sont au pouvoir de travailler pour le compte de l’Occident tout en feignant de donner un semblant de démocratisation du système politique, sans d’ailleurs le reposer sur la vérité des urnes ou l’alternance politique, pour que le principe de l’accaparement des richesses et de la force de travail des Africains perdurent grâce paradoxalement à des Africains zélés au pouvoir et sans conscience des enjeux de puissance 3. Certains diront sans conscience tout court…
Même Raymond Baker, le Président de Global Financial Integrity (GFI), une organisation non gouvernementale (ONG) américaine basée à Washington D. C. ne dort plus la nuit lorsqu’il s’est rendu compte qu’en 2011, l’ensemble des techniques de transferts des flux financiers illicites ont permis de « drainer près de 1000 milliards de $US du monde des plus pauvres » vers le monde des plus riches, ce avec la complicité des personnalités africaines les plus riches dans les pays pauvres.
Personne ne doit s’y tromper. Les intérêts des pays sont tels qu’il est question en catimini de faire payer la dette mise entre parenthèse de la crise financière de 2007/2008 partiellement, sinon entièrement, par les pays africains. Les pays en développement ont vu près de 1 000 milliards de dollars sortir illégalement de leur territoire en 2011. Pour l’Afrique subsaharienne, ces flux ont représenté 5,7 % du produit intérieur brut (PIB) des pays 4. Bien que les statistiques ne donnent qu’une image bien éloignée de la réalité des véritables transferts allant vers les pays dits « riches », c’est près de 5 900 milliards de $US (5 900 000 000 000 $US, soit 2 950 000 000 000 000 FCFA) qui ont quitté les pays en développement vers les pays riches entre 2002 et 2011. Rappelons d’ailleurs que toutes les transactions cash ou en liquide ne sont pas comptabilisées, ni celles passant par les valises diplomatiques et servant à financer des campagnes électorales en Occident comme en Afrique.
Aussi pour perdurer au pouvoir en Afrique et laisser le système des transferts illicites perdurer sauf pour quelques cas marginaux trop gourmands et imprudents qui font la « une » des journaux, les dirigeants africains sont en fait partie prenante de l’organisation de l’impunité sur la corruption et les transferts illicites de richesses africaines en refusant la transparence des comptes publics. Les expertises d’une certaine Diaspora « compradores »pourraient même les y aider.
Mais il existe une autre Diaspora africaine, qui n’est pas un « béni-oui-oui » qui fait peur et est très jalouse de ses droits, doit être neutralisée ou intégrée, de gré ou de force. Voici comment graduellement au cours des années de la postcolonie, on a assisté -et on continue à assister- à la faillite d’un grand nombre d’élites africaines 5 en Afrique.  La résistance s’organise pourtant, mais avec des hauts et des bas, et il y a aussi beaucoup de traitres. Certains pour assurer d’abord le contenu de leur portefeuille qui va de pair avec un ventre ballonnant et le gros boubou gominé, ont simplement refusé de voir la pauvreté abjecte à leur porte. Les techniques des œillères du singe – celui qui ne veut rien voir, rien entendre et ne rien dire- ont pris le dessus au point de criminaliser même le pauvre, acteur présumé, désigné et faussement perçu de la déstabilisation d’un système de la marchandisation du monde où tout se partage de manière asymétrique entre les « en-haut-d’en-haut », blancs, noirs ou maintenant jaunes… Il y a des exemples qui ne trompent pas.

3.    FAURE GNASSINGBÉ : CHAMPION DE L’IMPUNITÉ A L’OFFICE TOGOLAIS DES RECETTES (OTR)

Lorsque Faure Gnassingbé, celui qui s’est fait désigner à la tête de l’Etat togolais, et son équipe :
  • refusent de recenser la Diaspora togolaise ;
  • refusent de payer la dette intérieure mettant au passage en banqueroute une majorité de petites et moyennes entreprises et d’entrepreneurs actifs dans le secteur informel ;
  • refusent d’œuvrer réellement pour l’amélioration du pouvoir d’achat des Togolais -les en-bas-d’en-bas comme la classe moyenne-, ce qui contribue de fait à l’augmentation régulière et continue du nombre de chômeurs et mécaniquement à la paupérisation de l’immense majorité de la population,
il y a une forme de dénaturation des principes et des valeurs. Personne ne peut croire à leur irresponsabilité dans cet état de fait même si des actions de saupoudrage comme le lancement la semaine passée du Fonds national de la finance inclusive au Togo (FNFI) qui n’est en fait qu’une sombre histoire d’égo et de vengeance entre Mr Sama Essohamlon, originaire de Pya au Nord du Togo (ex-Directeur général du groupement d’intérêts économique REDEMARRE très populaire dans la microfinance au Togo) et Faure Gnassingbé. L’Etat togolais s’est tout simplement approprié, ce unilatéralement les biens et avoirs de la GIE REDEMARRE sur la base d’affirmations sans preuves. Après une période en prison, Mr Essohamlon était sur le point de lancer une nouvelle structure de microfinance (MNCP) destinée aux « en-bas-d’en-bas ». Mais là encore, le fait de voir des personnalités devenir populaires dans le fief de la famille Gnassingbé dans la région de Pya est un crime de lèse-majesté. Alors, l’abus de droit n’ayant pas de limites, Mr Essohamlon a été remis en prison avec des motifs choisis par la justice togolaise aux ordres du système central.
Le problème, c’est la faim, la peur et l’ignorance qui servent de vecteurs de la stabilisation du système politique d’un système de prévarication, d’usurpation et d’exploitation des Togolais et Togolaises non membres du réseau clientéliste du pouvoir et ses affidés.
Le refus d’enquêter de manière indépendante sur le travail de Madame Ingrid Awade, ex-directrice générale des impôts, démontre encore une fois la valorisation de l’impunité en nommant cette dernière, par décret, donc sans audit, à la tête d’une structure spécialement créée pour elle, dénommée« délégation à l’organisation du secteur informel 6 ». C’est Mr Henry Gaperi, un canadien d’origine rwandaise, qui a été nommé Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes (OTR), en conseil des ministres le 15 janvier 2014, par le Gouvernement Togolais 7. Son expérience annoncée par le Gouvernement serait la suivante : un ex-Commissaire général de l’Office rwandais des recettes, un ex-Directeur de la Caisse de sécurité sociale du Rwanda, un ex- Président de la Banque de Kigali et un ex-conseiller au Fonds monétaire international. L’OTR a pour mission de « lutter contre le détournement des fonds publics, les fuites fiscales et autres pratiques malveillantes qui nuisent à l’économie togolaise ».
Autrement dit, il est question pour le Gouvernement de lutter contre le détournement des fonds publics et les fuites fiscales et autres pratiques malveillantes que le prédécesseur, en l’occurrence Ingrid Awadé, a laissé passer, et c’est un euphémisme. Mais pourquoi pas un audit pour que la population togolaise puisse savoir l’état des comptes à l’arrivée de Mme Awadé et à son départ ? L’ardoise ne doit pas toujours systématiquement être payée par les citoyens-contribuables, augmentant la pauvreté dans le pays. Si les méthodes passées mises en œuvre à l’OTR ne sont pas corrigées et doivent dorénavant s’appliquer dans le secteur informel, il faut s’attendre à une informalisation complète des comptes du secteur informel… Ne s’agit-il là pas d’un manque de transparence en voie d’organisation ? Quel dommage pour la crédibilité de la Présidence togolaise et par extension du Togo !

4.    LA PERCEPTION DE LA CORRUPTION À GEOMETRIE VARIABLE

 Il est alors difficile de ne pas trouver de corrélation entre le niveau en hausse de l’inflation et du niveau de pauvreté, souvent non enregistré correctement dans le pays. A ce propos, le Togo ne peut être classé correctement sur la carte mondiale de la perception de la corruption et de la transparence des comptes, puisque ce pays ne fournit pas toutes les données ou occulte un grand nombre de données en se cachant derrière l’absence de statistiques dont l’établissement relève pourtant de la compétence de l’Etat 8. Aussi, pas d’informations fournies, c’est comme « pas vu, pas pris »… N’est-ce pas une technique vieille comme l’origine du monde de la fraude et du détournement ? Cette non-transparence institutionnalisée permet ainsi au Togo de payer cher des « publi-reportages » sur le dos des contribuables togolais, publi-reportages qui « encensent les activités du système du pouvoir en place » sans jamais laisser les populations s’exprimer pour témoigner des réalités sur le terrain.
Il en est de même avec les statistiques extraites de l’ONG « Transparency International 9 » qui reflète une approche de la perception de la corruption selon que le pays arrange ou pas certains pays occidentaux puissants. Le classement se fait en fonction de la perception d’experts indépendants, résidant ou pas dans les pays évalués, sur la corruption dans « les administrations publiques et la classe politique ». La définition de la corruption se limite à « l’abus d’une charge publique à des fins d’enrichissement personnel », ce qui semble exclure le niveau d’impunité dans les pays concernés.
Par manque de données et refus d’enquêter sur le terrain avec des experts africains, la réalité sur le terrain reste occultée au profit de la perceptionoccidentalisée de la corruption. Il faut donc être vigilant lorsqu’il est question de faire des conjectures à partir des données fournies par « Transparency international ». Pour le Togo, la gouvernance de Faure Gnassingbé n’a pas été couronnée de succès puisque le Togo qui occupait le 111e rang en 2009 sur 180 pays, juste après la crise financière de 2008 se retrouve en 2013 au 123e rang sur 177 pays 10. Sur le plan de la corruption, le règne du Père du fils n’était pas mieux avec des biens mal acquis restés à ce jour impunis et que ne reflète pas Transparency international 11. Un recul qui n’est pas pris en compte par Transparency International alors que l’accumulation des impunités dans ce pays pourrait faire reculer le rang du Togo.
Les dix pays africains choisis sont ceux qui ont été identifiés comme ceux qui ont le plus effectué des sorties annuelles de financement illicites entre 2002-2011.
Selon que l’on s’appuie sur l’index composite de perception de la corruption de Transparency international (TI (2)) ou le classement mondial ou africain des pays, l’Afrique du sud est bien le pays le moins corrompu parmi la liste des 10 pays choisis en Afrique. Le Soudan, lui, selon les trois critères retenus (index, classement mondial et classement africain sur les 10 pays choisis) apparaît comme le pays le plus corrompu.
Les pays africains choisis ont tous un index TI (2) inférieur à la moyenne de 50 sur l’échelle de 100. Avec un index TI (2) de 42, seul l’Afrique du sud se rapproche de cette moyenne. Les formes de gouvernance de la corruption qui sont universelles et existent dans tous les pays, sont mises en œuvre de manière brutale avec une violence et une agressivité décuplée dans les pays africains, particulièrement contre ceux qui pourraient s’aventurer à gêner la« bonne » marche de ces opérations illicites.  Dès lors que les pays ont un index TI (2) variant sur une échelle de 1 à 30 sur l’échelle de 100, la corruption dans ces pays devient l’alliée de la démocratie de façade, du refus de l’alternance politique, du blocage du jeu démocratique et de la valorisation de la contre-vérité des urnes, souvent avec la bénédiction des pays ayant des intérêts stratégiques (occidentaux ou asiatiques), ce avec le soutien actif des acteurs des secteurs privés que publics. Au niveau de leur classement mondial, ces pays (échelle variant entre 1 et 30) n’arrivent pas à se hisser vers les rangs de tête pour se situer au moins entre un classement mondial entre 1 et 87, signifiant que le pays s’est résolument effectivement engagé sur la trajectoire d’une gouvernance menant à moins de corruption, et donc plus de transparence et de processus du rendre des comptes et de responsabilisation devant le citoyen-contribuable ou sa représentation démocratique. L’Afrique du sud avec un classement mondial TI (1) de 72 est sur la bonne voie.

5.    INTEGRER l’IMPUNITÉ DANS LES CRITÈRES DE TRANSPARENCE

Le Togo avec un classement mondial TI (1) de 123 se contente d’une gouvernance de façade en excluant la Diaspora du recensement de la population et en trafiquant fait sauter le verrou de 2 mandats présidentiels maximum prévu par la Constitution et accepté par le Peuple togolais en 1972. La nouvelle forme d’usurpation et d’abus du pouvoir consiste alors à mettre en cause les limitations pendant 2 mandats de 5 ans, puis à les restituer pour 2 autres nouveaux mandats en considérant que les 2 nouveaux mandats et la date butoir de 10 ans ne commencent qu’après les 10 ans déjà passés au pouvoir, ce afin de pouvoir rester au moins 20 ans et de pouvoir recommencer le manège… Cette réalité du terrain n’apparaît nullement dans les perceptions de Transparency international qui donne alors une perception très occidentalisée de la situation réelle sur le terrain et souvent beaucoup plus dégradée que cela n’y paraît.
En effet, un classement mondial TI (1) entre 88 et 177 concerne souvent les pays qui se contentent d’offrir des attributs de façade d’un processus démocratique et de bonne gouvernance. La gouvernance de la corruption y est caractérisée par la non-séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire, confessionnel), par les entorses multiples aux droits humains, l’abus du pouvoir, l’opacité et le secret dans la gestion des affaires publiques, et la contre-vérité des comptes publics. Le développement de ces pays passe par un nettoyage culturel et une reconstruction des institutions publiques comme privées pour plus de transparence avec des obligations de rendre des comptes (accountability).
Aussi, Transparency International n’est pas toujours indépendante. En y regardant de plus près et face aux réalités du terrain, les classements de TI pour les pays africains, mondialement connus pour leur contrevérité des urnes et abus de droits se retrouvent avec des scores « honorablement acceptables »comme le Togo. Mais comme le Togo fait partie des pays d’appui stratégique de la France quel que soit le régime politique au pouvoir, -ce sur quoi il y a un véritable consensus entre la droite et la gauche sociale-libérale française-, il y a lieu de ne pas considérer les informations de Transparency international comme un point d’ancrage pour analyser l’Afrique selon les réalités africaines. Il s’agit malgré tout d’une perception occidentalisée, qui peut parfois cibler certains pays classés en queue de peloton uniquement pour ne pas gêner certains pouvoirs occidentaux ayant d’autres agendas stratégiques ou des pays africains grands contributeurs de certaines actions de transparence. Il y a donc des pays plus transparents que d’autres selon…
Si certaines vues partielles et partiales sont idéologiquement motivées, elles ne peuvent alors qu’être erronées du fait d’un mensonge par omission. Les progressions d’une année sur l’autre n’ont que peu de valeur par rapport aux réalités sur le terrain. Il faut des changements radicaux de culture de la gouvernance et les équipes et élites dirigeantes sont trop occupées, pour un grand nombre, à conjuguer le verbe « manger à tous les temps », pour s’occuper de leur rang sur l’échelle de classement de Transparency international. Le seul souci est que personne ne veut être le dernier… Mais faire un saut qualitatif pour se retrouver parmi les pays classés mondialement par TI (1) entre 1 et 87 demeure pourtant une priorité pour certains pays africains comme la Zambie classée mondialement au rang (83), le Libéria (83), Burkina Faso (83), Tunisie (77), Sénégal (77), Afrique du sud (72), Ghana (63), Namibie (57), Lesotho (55), Maurice (52), Rwanda (49), Seychelles (47),  Cape Vert (41) et le pays où il y a le moins de corruption en Afrique : Botswana (30). A la lumière de ces comparaisons, les pays africains classés entre 88 et 177 doivent reconnaître qu’il y a un véritable problème avec leur conception de la gouvernance de la corruption.

6.    NECESSAIRE HARMONISATION ENTRE APPROCHE OCCIDENTALISEE ET APPROCHE AFROCENTRIQUE

Blimpo Moussa, le Directeur du Centre de recherche et de sondages d’opinions (CROP) a mené une enquête sur l’état de la corruption au Togo. Cette enquête a été menée du  17 au 29 décembre 2012 auprès de 1 200 citoyens togolais et les résultats ont été publiés le 1er juin 2013. Il rappelle que« Transparency International  focalise son indice de corruption sur l’opinion d’experts et chefs d’entreprises 12 » alors que le CROP utilise l’approche« Afrobaromètre », avec des critères mesurant les attitudes du public en matière de démocratie, la qualité de la gouvernance et les performances économiques, ainsi que les opinions de l’électorat sur d’importantes questions politiques dans les pays concernés. Cette approche de l’Afrobaromètre prend en compte la position de toutes les couches sociales de la population qui sont appelées à donner leur avis sur l’état de la corruption… Le résultat est bien sûr complètement différent de l’approche occidentalisée de Transparency International. Il s’agit bien d’une approche fondée sur l’afrocentricité et par définition proche des réalités du terrain. Aussi, Afrocentricity Think Tank propose ci-dessous une approche qui complète le travail du CROP.
Si la perception de Global Financial Integrity fondée sur le chiffre moyen de sorties annuelles illicites entre 2002 et 2011 est retenue, le Togo se retrouve parmi les 10 premiers pays africains et occupe le 8e rang parmi les pays africains où il y a le plus de flux financiers illicites en sorties. Mais cette perception est erronée car ne prenant pas en compte la population. Aussi, sur la base des analyses de Afrocentricity Think Tank, le Togo, un petit pays en taille et en population, se retrouve en tête avec une médaille en or -sans avoir besoin d’aller aux jeux d’hiver de Sotchi, en Russie- en tant que premier pays africain où la moyenne annuelle des sorties financières illicites est la plus élevée par habitant, avec 272,7 soit  12 fois plus que l’Ethiopie, 7 fois plus que l’Algérie, 6 fois plus que l’Egypte, 3 fois plus que le Nigéria (voir tableau 1). Un triste record qui peut favoriser l’attractabilité des repris de justice et des évadés fiscaux au Togo. Ces derniers sont souvent des piètres investisseurs nets dans le pays et contribuent à favoriser l’impunité.

7.    RECOMMANDATIONS DE AFROCENTRICITY THINK TANK

Les responsables africains qui s’appuient sur les résultats de Transparency international pour faire croire à des progrès ou des reculs dans la lutte contre la corruption devraient prendre conscience qu’ils font plus l’objet d’une manipulation grotesque. Les dirigeants africains, mais aussi les élites africaines, devraient plus faire reposer leur décision sur des analyses plus sérieuses, moins soumises aux aléas de la perception occidentalisée qui est aussi une perception hypnotisante à des fins d’usurpation des consciences ou, à défaut, des richesses… Le malheur est que c’est souvent les deux perceptions qui sont mises en œuvre en Afrique subsaharienne, parfois dans l’ignorance totale des décideurs africains, mais parfois aussi avec leur complicité active. Avec des fonds importants investis dans la communication de la désinformation dite « positive » où tout ce qui bon est l’œuvre du pouvoir et ce qui est mauvais passé sous silence, il est parfois très difficile de s’y retrouver…
Un renouveau de prise de conscience est une condition sine qua non de la renaissance africaine, si la volonté effective y est. YEA.
10 février 2014. 
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