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IL EXISTE MILLE MANIERES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VERITE.

Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour, dit le sage Haoussa .

Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur.










Friday, October 30, 2009

Michelle Obama, un destin américain


Michelle Obama, au cours d'une allocution à la Maison Blanche, le 18 septembreMichelle Obama, au cours d'une allocution à la Maison Blanche, le 18 septembre© Doug Mills/New York Times

Le New York Times publie les résultats d’une enquête généalogique sur les ancêtres maternels de l’épouse de Barack Obama. Où l’on découvre que rien n’est jamais ni tout noir ni tout blanc...

Six générations pour une incroyable ascension. Entre la naissance de l’esclave Melvinia (1844), analphabète et fille-mère, et celle de la rayonnante Michelle (1964), diplômée de Harvard et première dame des États-Unis, un peu plus d’un siècle s’est écoulé. Cent vingt ans durant lesquels les Shields – c’est-à-dire la branche maternelle de la famille de Mrs Obama – ont triomphé de souffrances quotidiennes et de préjugés tenaces pour s’élever par le mérite, le travail et les études. Partis des États du Sud profond (Caroline du Sud, Géorgie et Alabama) ruraux et ségrégationnistes, installés dans les années 1920 à Chicago, la grande cité industrielle du Nord, auraient-ils pu imaginer une seconde, aux âges farouches de l’esclavagisme et à l’époque pas si lointaine du déni des droits civiques, que leur descendante vivrait, un jour, sous les stucs et les ors de la Maison Blanche ?

Résurrection

Grâce aux récits des siens, mais aussi aux enquêtes journalistiques réalisées durant la campagne présidentielle de son mari, Michelle Obama connaissait l’histoire de ses ancêtres paternels, les Robinson. Elle vient de découvrir celle de ses aïeux maternels en lisant le New York Times. Le quotidien, qui a fait appel à une généalogiste chevronnée, Megan Smolenyak, a publié les résultats de ses investigations le 8 octobre, arbre généalogique à l’appui (visible sur le site global.nytimes.com/us).

Smolenyak a exhumé l’histoire de plusieurs dizaines de membres de la famille Shields. Mais, très vite, cette passionnée s’est enthousiasmée pour le destin de la quadrisaïeule de Michelle. Au point qu’elle a cru entendre la voix de Melvinia la supplier, depuis l’au-delà, de la sortir du tombeau de l’oubli. Une résurrection, en somme !

Tout commence en 1850, quand un propriétaire terrien de Caroline du Sud, sentant la mort venir, couche ses dernières volontés sur son testament. Parmi les « biens » et les « choses » (vieux napperons, vaisselle, mobilier et bétail) que David Patterson partage entre ses héritiers, figurent vingt et un esclaves. Et, parmi eux, une « fille noire » de 6 ans prénommée Melvinia. Deux ans plus tard, à la mort de son maître, l’enfant est arrachée à sa terre et à ses proches (il semble toutefois qu’elle ait ignoré jusqu’au nom de ses parents). Elle échoit à la fille Patterson, Christianne, et au mari de celle-ci, Henry Shields. Le couple, qui vit en Géorgie, n’a que trois esclaves pour s’occuper de sa propriété. Le travail est harassant. Il faut planter et récolter du blé, du maïs, du coton, des patates douces et prendre soin des animaux : trois chevaux, cinq vaches, dix-sept cochons et vingt moutons, selon un recensement de 1860.

Vers l’âge de 15 ans, Melvinia tombe enceinte. Est-ce d’Henry Shields, qui approche de la cinquantaine ? De l’un de ses quatre fils, âgés de 19 à 24 ans ? D’un visiteur de passage ? Une chose est sûre : le géniteur est blanc. Une rumeur familiale persistante, que Michelle Obama a maintes fois entendue, se trouve ainsi confirmée pour la première fois.

Alors que, pendant la campagne présidentielle de 2008, certains Africains-Américains avaient critiqué les origines à leur goût « trop blanches » ou « trop africaines » de Barack Obama, les opposant à celles de Michelle, « authentique héritière de la mémoire des esclaves », voilà l’équilibre un peu rétabli ! Rien n’est tout blanc ni tout noir, ironise Edward Ball, historien et auteur de Slaves in the Family (« Des esclaves dans la famille »), qui s’est lui-même découvert de lointains ancêtres noirs. « En Amérique, il n’y a pas les Latinos, les Noirs et les Blancs. Nous nous sommes tous mélangés, depuis des générations. »

Dolphus, le premier fils de Melvi­nia (et trisaïeul de Michelle), voit le jour en 1859. Sur les registres d’état civil, il est qualifié de « mulâtre », comme le seront plus tard deux de ses cadets. Et il porte le nom de Shields. Est-ce une preuve de sa filiation ? Ce n’est pas certain : à l’époque, il n’est pas rare que les esclaves portent le patronyme de leur propriétaire.

Désormais mère de quatre enfants, Melvinia est enfin affranchie. Mais elle reste illettrée et pauvre. Sans doute parce qu’elle a souffert d’avoir été arrachée, très jeune, à la Caroline du Sud, elle a du mal à rompre avec le passé et ne parvient pas à s’éloigner de ses anciens maîtres : elle travaille comme ouvrière agricole sur des terres jouxtant la propriété de Charles Shields, l’un des fils d’Henry. De même, elle se rapproche des Easley, une famille d’anciens esclaves avec qui elle a vécu en Caroline du Sud. Dolphus épouse d’ailleurs une des leurs, Alice.

Austérité et entregent

Le jeune couple quitte la Géorgie rurale pour Birmingham, Alabama. Dotée d’une voie ferrée, de mines et d’aciéries, la ville attire les anciens esclaves, qui forment un nouveau prolétariat. Dolphus, lui, est charpentier. Il sait lire et écrire, et il est ambitieux. À 30 ans, il est propriétaire de sa maison. Dix ans plus tard, en 1911, il se met à son compte et ouvre une menuiserie. La clientèle blanche afflue et apprécie de discuter avec cet homme dont la peau très claire plaide en sa faveur. Très apprécié pour son sérieux et son entregent, il servira d’intermédiaire entre les communautés noire et blanche, qui vivent à l’écart l’une de l’autre, jusqu’à sa mort, en 1950.

Dolphus n’est pas du genre facétieux. Austère cofondateur de l’Église baptiste (qui jouera un rôle important dans le mouvement des droits civiques), le doyen des diacres de la ville ne badine pas avec futilités et colifichets. Pas question de fumer ou de mâcher du chewing-gum en sa présence. Les femmes de la famille n’ont pas le droit de porter des pantalons ou du rouge à lèvres : il les a en sainte horreur. Interdit, aussi, d’écouter du blues à la radio. Seuls les cantiques sont autorisés. Les Shields assistent à la messe tous les soirs. Ce qui n’empêchera pas Dolphus de se séparer de son épouse Alice, bonne et couturière de son état, et de se remarier trois fois.

De Robert Lee Shields, fils de Dolphus et d’Alice – et bisaïeul de Michelle Obama –, on ne sait pas grand-chose. Né en 1885, il sera peintre en bâtiment, puis porteur de bagages dans une gare. Il disparaît des archives à l’âge de 32 ans, sans que l’on sache s’il est mort à cette date ou s’il a déménagé. Ce qui est cependant établi c’est que son épouse, Annie Lawson, quitte l’Alabama pour Chicago au début des années 1920 avec son fils Purnell Nathaniel Shields. Celui-ci, le grand-père maternel de Michelle Obama, est peintre comme son père. Dans les années 1930, il est employé dans une usine de sirop.

L’un de ses huit enfants, Marian Lois Shields, née à Chicago en 1937, épouse Frazer Robinson, un employé municipal. Mère au foyer, elle se consacre à l’éducation de ses enfants : Michelle, la future Mrs Obama, et Craig, le futur basketteur. Veuve depuis 1991, elle vit aujourd’hui à la Maison Blanche. Sa mission ? Veiller sur Malia et Sasha, ses petites-filles.

Qu’est-il advenu de Dolphus Shields, la figure la plus marquante de la famille ? Il est enterré à Birmingham, dans un cimetière « pour Noirs » à l’abandon, au milieu d’herbes folles et de stèles ébréchées. Bobbie Holt, une infirmière de 73 ans à la retraite qu’il a élevée avec sa quatrième épouse et qui a toujours cultivé son souvenir avec ferveur, vient d’apprendre grâce à l’enquête du New York Times que son père adoptif n’est autre que le trisaïeul de Michelle Obama. « Je l’ai toujours admiré, s’exclame-t-elle, stupéfaite. Mais je n’aurais jamais imaginé une chose pareille ! Grâce à Dieu, nous avons parcouru un sacré chemin ! »


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Thursday, October 29, 2009

Israël, les Etats-Unis et le droit international





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Mondialisation.ca, Le 29 octobre 2009



En réaction à la sanction par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies du rapport Goldstone qui accuse Israël d’avoir commis des crimes de guerre durant son assaut sur Gaza en 2008-09, ce dernier a dénoncé l’ONU et tente de renverser le droit international en vigueur.

L’objectif explicite de Tel-Aviv est de fournir carte blanche aux Forces de défense israéliennes (IDF) pour qu’elles puissent faire ce que bon leur semble au nom de la « lutte contre le terrorisme ».

Le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone dit que la guerre contre Gaza était « une attaque délibérément disproportionnée conçue pour punir, humilier et terroriser une population civile, pour réduire dramatiquement son pouvoir économique régional pour travailler et subvenir à ses besoins, ainsi que pour lui imposer un sentiment sans cesse croissant de dépendance et de vulnérabilité ».

Goldstone a affirmé que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait transmettre l’affaire à la Cour pénale internationale si Israël ne procédait pas à une enquête indépendante sur la conduite de l’armée. Les pays signataires des Conventions de Genève de 1949 avaient le devoir d’user de leurs pouvoirs de « compétence universelle » afin de chercher et de poursuivre les responsables de crimes de guerre, a-t-il ajouté.

Le président Shimon Pérès et le premier ministre Benyamin Netanyahou se sont immédiatement opposés au vote du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ont qualifié le rapport de biaisé et ont refusé de se conformer à ses recommandations. Ehoud Barak, ministre de la Défense et architecte de l’attaque sur Gaza, a refusé même de permettre une discussion au sein du cabinet sur la tenue d’une enquête. Le gouvernement voulait donner à l’armée israélienne « un plein appui pour permettre toute liberté d’action », a-t-il dit.

Netanyahou a insisté qu’aucun officiel israélien n’allait être jugé pour crimes de guerre et a promis qu’un veto (c’est-à-dire celui de Washington) allait rejeter la résolution au Conseil de sécurité. Il a donné l’ordre à son gouvernement de préparer une « campagne mondiale » de lobbying pour modifier les lois internationales de guerre « dans l’intérêt de quiconque luttant contre le terrorisme » et dans le but de s’assurer que les pays abandonnent ou modèrent leurs lois de compétence universelle.

Israël bénéficie du soutien inconditionnel de l’administration Obama, qui a qualifié le rapport Goldstone d’inégal tout en faisant du lobbying pour s’assurer qu’il soit rejeté. Depuis que le rapport a été sanctionné, Washington a réitéré à maintes reprises son appui à Israël et a publiquement critiqué l’ONU.

Cela a atteint un point culminant la semaine dernière, lorsque le président Barack Obama a envoyé à Pérès une vidéo de salutation flatteuse pour la conférence présidentielle de 2009 à Jérusalem, à laquelle avait assisté en son nom Susan Rice, l’ambassadrice américaine aux Nations unies.

Prenant la parole lors d’une conférence, Rice a montré clairement l’attitude de Washington vis-à-vis l’ONU, une institution qu’elle a décrite comme étant « manifestement imparfaite ». Elle a rendu clair que l’autorité de l’ONU doit être invoquée seulement lorsqu’elle s’accorde avec les intérêts américains et qu’elle doit être écartée lorsqu’elle ne correspond pas à ces mêmes intérêts.

« Rien ne peut remplacer la légitimité que l’ONU peut transmettre ou la tribune qu’elle peut offrir pour mobiliser les coalitions les plus larges possibles pour s’attaquer aux défis mondiaux, de la non prolifération nucléaire à la santé mondiale », a-t-elle dit.

« Mais les Nations unies sont une institution composée de nations », a-t-elle poursuivi. « Elle s’élève ou s’écroule selon la volonté de ses membres. Et les Nations unies doivent faire plus, beaucoup plus, pour vivre à la hauteur des braves idéaux de sa fondation — et ses états membres doivent, une fois pour toutes, remplacer le venin anti-Israël par une reconnaissance de la légitimité d’Israël et de son droit d’exister en paix et en sécurité. »

Pour Obama, comme pour le président Bush avant lui, les Nations unies sont un outil utile lorsqu’elles soutiennent et légitiment les intérêts géopolitiques de Washington. Elles le sont également lorsque les résolutions onusiennes fournissent un prétexte pour le lancement d’une guerre illégale d’agression contre l’Irak.

Cependant, lorsqu’une instance de l’ONU tente de rappeler Israël à l’ordre, son action est dénoncée par Rice comme étant « fondamentalement inacceptable ». Cela contraste profondément avec l’attitude de Washington envers l’Iran.

À l’instant même, les Etats-Unis tentent d’invoquer l’autorité des Nations unies, à travers l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et du Conseil de sécurité, pour menacer l’Iran et aller de l’avant avec ses projets pour la domination stratégique des régions riches en énergie du Moyen-Orient et de l’Asie centrale.

Lorsqu’il est question de Téhéran, qui n’est pas accusé de crimes de guerre, mais tente de développer un programme nucléaire comme le permet le Traité de non-prolifération nucléaire (un programme pour lequel, selon l’AIEA, on n’a pas de preuve nette qu’il vise à acquérir l’arme nucléaire), Obama a affirmé sans équivoque « Le gouvernement iranien doit maintenant faire la preuve par ses agissements qu’il a des intentions pacifiques ou alors il devra se soumettre aux normes internationales et à la loi internationale. »

La politique de Washington, comme celle de Londres, de Berlin ou de Paris, est entièrement déterminée par ses ambitions impérialistes de contrôler les ressources et les marchés mondiaux. L’ONU n’étant en réalité rien d’autre qu’une couverture pratique ou un endroit où marchander pour la satisfaction de ces ambitions. Le régime actuel en Iran est vu comme un obstacle à ces visées.

Israël a longtemps été le gardien des intérêts des Etats-Unis dans la région et, aujourd’hui, il offre une voie probable d’attaque militaire sur Téhéran et ces installations nucléaires, si Washington en décidait ainsi.

Tout en cherchant à défendre un allié stratégique, les Etats-Unis et l’Europe sont déterminés à éviter la création d’un précédent dangereux pour eux qui pourraient mener à des poursuites pour leurs propres crimes de guerre en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

Netanyahou sait tout cela. Il a averti les grandes puissances dans sa réponse au rapport Goldstone : « Il ne s’agit pas d’un problème seulement pour nous. S’ils accusent des officiers de l’IDF, des commandants de l’IDF, des soldats de l’IDF, des pilotes de l’IDF et même des dirigeants, ils vont vous accuser vous aussi. Quoi, l’OTAN ne combat-il pas en plusieurs endroits ? Quoi, la Russie ne combat-elle pas en plusieurs endroits ? »

Une telle connivence politique explique pourquoi les Etats-Unis laisse Israël défier aussi ouvertement l’ONU, alors que l’Iran est proclamé l’ennemi du monde. C’est ce qui explique qu’Obama déclare que les Etats-Unis et Israël sont des « démocraties » qui « peuvent modeler leurs propres destinées », alors même que Netanyahou cherche à légitimer des crimes de guerre et qu’au contraire l’Iran est l’objet de sanctions et de menaces.

Et c’est pourquoi le premier ministre britannique Gordon Brown et le président français Nicolas Sarkozy ont écrit à Netanyahou pour déclarer qu’ils reconnaissaient à Israël « le droit à l’auto-défense » après l’adoption du rapport Goldstone alors que Brown demande que l’on trace « les limites à ne pas dépasser » sur la question des « violations des engagements internationaux » de l’Iran.



Article original en anglais, WSWS, paru le 28 octobre 2009.


Articles de Jean Shaoul publiés par Mondialisation.ca

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Wednesday, October 28, 2009

Notre amie Rokhaya Diallo, victime d’une campagne ignominieuse du journal « Marianne »

lundi 26 octobre 2009







par Rédaction





Le mariannisme est un racisme. L’hebdomadaire « Marianne », organe de l’orthodoxie ou, plus exactement, de l’intégrisme laïco-républicain, qui a craché tant et plus sur les Indigènes de la république, les organisations musulmanes (non-adeptes du nouveau missionnaire Abdennour Bidar), et autres partisans de l’odieux multiculturalisme, récidive. Sa nouvelle cible : notre amie Rokhaya Diallo. Présidente de l’association sympathique « Les Indivisibles », qui a pris le parti de lutter avec humour contre les préjugés, Rokhaya est aussi chroniqueuse à Canal+ où elle relaye avec intelligence les inquiétudes de tous ceux qui sont traités comme des indigènes.

C’est justement ce que lui reproche « Marianne » dans un article intitulé « Sur Canal, la chaîne hype, le voile devient tendance.... », publié dans son dernier numéro (lien : ici) sous la plume d’un certain Alain Léauthier. Ce journaliste, dont l’islamophobie évidente devrait lui permettre de faire une grande carrière, lui reproche d’avoir critiqué les commentaires qui ont accompagné « la publication dans Paris Match des photos illustrant la conversion à l’Islam de l’ex-rappeuse Mélanie Georgiades, plus connue sous le nom de Diam’s ou encore La Boulette. » Parions, en passant, que si Diam’s ne s’était pas convertie à l’islam, il ne se serait pas permis cette ironie douteuse... La rappeuse porte le voile ? Notre journaliste-théologue se permet de prendre position dans les controverses qui traversent l’islam pour asséner présomptueusement que le voile n’est que « le fond de commerce de tous les propagandistes d’une lecture étroite obtuse et réactionnaire du Coran ».

Après avoir délivré sa fatwa progressiste-républicaine-laïque et, sans doute, bien française, il reproche à Rokhaya d’avoir vanté les qualités du site internet « Hijab and The City » dont le crime aux yeux du journaliste de « Marianne » est de donner une image « cool » et « inoffensif » du voile. Chacun sait pourtant qu’il s’agit d’une arme de destruction massive contre les valeurs républicaines...

Et qui est l’ « inspirateur » du crime et, par transitivité, de l’islamo-gauchiste Rokhaya ? Vous l’aurez deviné, c’est Tariq Ramadan qui a « pu débiter tranquillement ses contrevérités chez Laurent Ruquier sans être le moins du monde contredit ». Zemmour devrait être pendu pour haute trahison ; face au démon, il s’est caché dans son terrier ! Allo, Caroline, on a un problème !

Rédaction, le 25 octobre 09


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FRANCE:Il faut une véritable alternative à la politique raciste de l’ « identité nationale »

mercredi 28 octobre 2009







par Mouvement des Indigènes de la République





Eric Besson, le ministre de l’immigration et de l’identité nationale vient de relancer la campagne raciste sur l’identité nationale qui avait joué un rôle majeur dans la victoire de Sarkozy aux dernières élections présidentielles. Les arrières-pensées électoralistes de cette nouvelle campagne sont évidentes à la veille des élections régionales. Très probablement, il s’agit également d’une stratégie de diversion alors que les mouvements de mécontentement social se généralisent dans un contexte de croissance du chômage, de la précarité et de dégradation du pouvoir d’achat. On peut supposer aussi qu’elle vise à enterrer médiatiquement la polémique suscitée par la discrimination très positive dont a bénéficié Jean Sarkozy.

Mais, qu’elles que puissent être les motivations immédiates de ces basses manœuvres politiciennes, cette dernière bessonnerie est révélatrice de la pensée profonde de ceux qui nous gouvernent et, par delà les discours sur la promotion des « élites » de la « diversité » ou, plutôt, en harmonie avec eux, elle confirme le choix stratégique de consolider le pilier blanc-européen-chrétien du « pacte républicain » dans le cadre du nouvel espace impérial européen en construction. Ne nous y trompons pas : cette orientation est loin d’être l’exclusivité de l’UMP. Comme le montre l’affaire de la burka, initiée par le communiste André Gérin avec le soutien de la plupart des forces politiques, et reprise aujourd’hui par Besson, il y a longtemps que la défense de « l’identité nationale » contre les cultures portées par les minorités originaires des anciennes colonies est un thème largement partagé à droite comme à gauche. Il est, de ce fait, parfaitement vain et bien souvent hypocrite de prétendre s’opposer à la politique raciste du gouvernement en l’accusant d’aller chasser sur les terres du Front national.

La seule riposte efficace dans la durée impose de déblayer le terrain à une véritable alternative multiculturelle et décoloniale. Il s’agit de mettre en place des dispositifs permettant la promotion des cultures populaires écrasées par deux siècles de centralisme parisien uniformisateur et par la mondialisation libérale, de reconnaître et d’encourager le développement des cultures portées par les populations issues de l’immigration coloniale, de favoriser enfin des échanges interculturels égalitaires. Le multiculturalisme ne peut être une simple profession de foi ou la promotion d’un folklore dont les couleurs se perdraient dans les plis du drapeau français. Il exige une refonte du modèle instauré par la République, l’inscription institutionnelle des droits collectifs des minorités culturelles, linguistiques et nationales, anciennes et nouvelles, dans les domaines qui les concernent particulièrement et dans le respect des libertés individuelles. Le multiculturalisme et l’interculturalisme, comme nouveaux fondements de l’ « identité nationale », nécessitent une pratique ouverte et égalitaire d’une laïcité, marquée aujourd’hui à la fois par son sectarisme vis-à-vis des cultes et par l’empreinte chrétienne qui, paradoxalement, la caractérise. Une autre laïcité devra préserver la séparation de l’Etat et des religions mais considérer les spiritualités, chrétiennes, musulmanes, juives comme les religions dites traditionnelles d’origine africaine, antillaise ou d’ailleurs, comme autant de besoins sociaux et comme des composantes à part entière de l’identité de ce pays. Le multiculturalisme et l’interculturalisme réellement assumés ont également comme impératif une réforme des programmes de l’enseignement destinée à battre en brèche le national-chauvinisme et le suprématisme blanc qui les caractérisent actuellement.

Telles sont, rapidement ébauchées, les principales lignes directrices de la réforme politico-culturelle qui doit refonder l’identité populaire dans le respect des identités de tous et de leur égale dignité. C’est à ces questions que devrait réfléchir une opposition véritablement antiraciste qui verrait plus loin que le bout de son nez, lequel, hélas, s’allonge ou rétrécit en proportion exacte de la durée des mandats électoraux.

Le Secrétariat exécutif du MIR Le 27 octobre 2009


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Le président français Sarkozy soutient la ligne dure de Washington contre l’Iran





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Mondialisation.ca, Le 27 octobre 2009



Les appels belliqueux du président français, Nicolas Sarkozy, à agir contre les installations nucléaires iraniennes ont été accueillis avec surprise et satisfaction par les médias américains. Le soutien de Sarkozy à la ligne dure de Washington contre l’Iran fait partie des efforts plus généraux déployés par l’impérialisme français pour élargir sa sphère militaire et géopolitique mondiale. Ceci inclut les interventions entreprises au Kazakhstan et à Djibouti.

Le Washington Post du 1er octobre a fait savoir que : « La semaine dernière, à l’occasion de l’assemblée générale de l’ONU à New York, [Sarkozy] a durci son discours en disant que la main tendue avait été refusée dans ce qui semblait être un défi à Obama, et se demandait s’il valait la peine d’attendre un geste en retour. » Le Post cite Sarkozy disant sèchement, « Entre-temps, les centrifugeuses continuent de tourner. »

Dans un commentaire intitulé « La pique atomique française », le Wall Street Journal écrivait le 29 septembre, « Nous n’aurions jamais cru qu’un jour le président de France ferait preuve de plus de détermination que le commandant en chef des Etats-Unis en réponse à l’un des plus sérieux défis sécuritaires au monde. Mais c'est le cas. »

L’Allemagne et la France sont respectivement le premier et le quatrième investisseur les plus actifs en Iran. Sarkozy, en rupture avec la tradition nationaliste gaulliste pour une certaine indépendance par rapport aux Etats-Unis, est parvenu à la conclusion que les intérêts du capitalisme français en Iran et de par le monde seront infiniment mieux défendus au moyen d’une étroite collaboration avec les Etats-Unis. Ceci signifie une implication active dans les guerres néo-coloniales menées par les Etats-Unis pour s’assurer le contrôle de l’exploitation des ressources de la région. La décision prise l’année dernière par la France de réintégrer le commandement de l’OTAN en révoquant la décision de retrait de 1966 de Gaulle, s’inscrit pleinement dans le processus de Sarkozy de s’écarter du gaullisme traditionnel.

La politique étrangère du président français est motivée par l’intensification de la concurrence géostratégique entre grandes puissances pour les ressources énergétiques mondiales, tandis que l’Europe et les Etats-Unis sont de plus en plus défiés par la Chine. La crise économique mondiale accélère ce processus. La principale raison de cette ruée sont les énormes dépôts de gaz, de pétrole et autres ressources stratégiques d’Asie centrale et du bassin de la Mer Caspienne.

En juillet 2008, un livre blanc exposant les projets militaires de la France pour les quinze prochaines années préconisait une « concentration sur un axe géographique prioritaire, allant de l’Atlantique jusqu’à la Méditerranée, au golfe Arabo-Persique et à l’océan Indien. » Le document poursuit, « Cet axe correspond aux zones où les risques impliquant les intérêts stratégiques de la France et de l’Europe sont les plus élevés. »

Sarkozy a justifié sa position dure envers l’Iran en suggérant que si Israël voyait trop peu de détermination de la part des Etats-Unis, il pourrait agir tout seul et porter des frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes, une action qui aurait des conséquences incommensurables. Pour le moment, la menace d’un embargo, notamment sur le pétrole raffiné, est soulevé dans l’espoir d’obliger le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad à abandonner le programme nucléaire.

La question de la possibilité pour l'Iran de développer l'arme nucléaire est exagérée afin de servir de prétexte à l'effort de l’impérialisme américain de créer en Iran un régime disposé à laisser les groupes américains exploiter ses réserves de pétrole et de gaz, comme c’est présentement le cas dans l’Irak occupé.

La rhétorique anti-Iran de Sarkozy fait partie de sa campagne islamophobe d’interdire le port de la burqa. Ces deux éléments visent à influencer l’opinion publique française et à organiser un soutien pour le militarisme français grandissant. Un sondage publié au printemps dernier a révélé que 68 pour cent de la population française désapprouvaient l’envoi de troupes en Afghanistan et seulement 15 pour cent se sont dit en faveur.

Dans le même temps, l’échec des Etats-Unis à créer un Irak stable, cela reste un bourbier militaire où quelque 120.000 soldats américains sont déployés, et les difficultés de plus en plus grandes à réprimer la résistance afghane, ont affaibli le gouvernement Obama et la crédibilité de l’impérialisme américain. La France, tout comme les autres rivaux des Etats-Unis, a bien l'intention de tirer parti de cette situation.

La visite de Sarkozy au Kazakhstan

Le 6 octobre, Sarkozy était en visite au Kazakhstan. Le Monde écrivait ce jour-là, « L’intérêt du Kazakhstan pour la France est avant tout géostratégique. Il veut en faire son allié privilégié en Asie centrale, comme le Brésil en Amérique latine, l’Egypte en Afrique, et l’Inde en Asie. En pleine guerre d’Afghanistan, la France veut aussi sécuriser l’approvisionnement et le transit des trois mille soldats français déployés dans ce pays. Elle a signé à cet effet un accord. »

Les intérêts géostratégiques auxquels Le Monde fait allusion comprennent en grande partie la finance, la défense, le matériel militaire et la sécurité des approvisionnements en énergie. Sarkozy était accompagné de représentants d’entreprises françaises. Les deux pays auraient signé 24 contrats d’un montant total dépassant 6 milliards de dollars.

Comme Le Monde le remarquait : « Paris veut aussi être en mesure de contourner la Russie pour s’approvisionner en hydrocarbures. Total et GDF Suez ont ainsi formalisé leur participation à l’exploitation du champ gazier de Khvalinskoye, pour un milliard d’euros. »

Ils ont obtenu une participation de 25 pour cent (1 milliard d’euros) sur un futur champ gazier et pétrolier situé en mer Caspienne qui devrait être développé conjointement par la firme pétrolière russe Lukoil et la société d’Etat kazakh KazMunaiGas. La production devrait entrer en service en 2016. Le champ est censé produire jusqu’à trois mille milliards de mètres cubes de gaz par an.

« Un consortium dirigé par la firme française Spie-Capag a signé un protocole d’accord s’élevant à 1,2 milliard de dollars pour la construction d’un oléoduc (Yeskene-Kurik) reliant le champ pétrolier kazakh de Kashagan au port d’Aktau sur le littoral de la Mer Caspienne. »

Le Financial Times écrivait le 6 octobre : « La région devrait jouer un rôle important pour contrebalancer la domination de l’OPEC sur les marchés pétroliers dans les deux décennies à venir. Kashagan, l’un des plus gros champs pétroliers du monde, serait opérationnel en 2012 pour produire finalement plus de 1,5 million de barils de pétrole. »

Le groupe nucléaire français Areva a signé un accord avec le Kazakhstan qui dispose de vastes réserves d’uranium et qui transfère 10 pour cent de sa production vers la France. D’autres accords commerciaux ont également été signés, y compris des contrats ayant trait à l’aéronautique, aux transports et au matériel militaire pour les forces armées kazakhes.

Le Kazakhstan n’a pas de frontière avec l’Afghanistan mais a une frontière commune avec deux autres pays d’Asie centrale, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, qui eux sont voisins de l’Afghanistan. Tous ces pays sont d’importants alliés dans la guerre des Etats-Unis et de l’OTAN contre l’Afghanistan et fournissent aux Etats-Unis des passages pour l’acheminement de matériel aux troupes qui y sont stationnées.

« Nous avons besoin du Kazakhstan pour résoudre la crise en Afghanistan et en Iran et pour établir de nouvelles relations avec nos amis russes dans la lutte contre les extrémismes, » a dit Sarkozy après la signature d’un accord de transit avec le Kazakhstan.

Selon une dépêche du 6 octobre de l’Associated Press, « Ces accords fournissent à l’OTAN une importante alternative au Pakistan où des convois d’approvisionnement en route vers l’Afghanistan ont été attaqués par des insurgés. »

La présence de la Chine dans la région montre que ce pays dispose d’un potentiel pour poursuivre ses propres intérêts aux dépens de ses rivaux européens et américains. Le Financial Times du 1er octobre signale que « Depuis ces dernières années, la Chine est en train d'augmenter ses investissements en Asie centrale, notamment au Kazakhstan avec lequel elle a une frontière en commun. Le Kazakhstan s’efforce de répartir équitablement ses intérêts géopolitiques entre les puissances rivales que sont la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l’Europe, mais la crise économique la pousse davantage dans les bras de la Chine. »

Le journal ajoute, « En avril, la Chine a prêté 10 milliards de dollars au Kazakhstan pour assurer de futurs approvisionnements de pétrole et pour payer l’acquisition par China National Petroleum Corp. (CNPC) d’une part équitable de 50 pour cent de Mangistaumunaigas, un producteur de pétrole kazakh indépendant. Le CNPC allonge également un oléoduc du Kazakhstan à sa frontière nord-ouest et construit un nouvel oléoduc pan-Asie centrale pour acheminer du gaz à la Chine. »

Le Financial Times cite un analyste géopolitique disant : « Compte tenu de l’ampleur de l’investissement chinois dans ce pays, il semblerait à présent impossible pour le Kazakhstan de prendre une décision de politique étrangère allant à l’encontre de la volonté de Beijing. »

La France prend en charge la formation des troupes somaliennes à Djibouti

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a effectué du 9 au 11 octobre une visite de trois jours à Djibouti. Ce déplacement a mis l’accent sur une plus forte présence militaire de la France dans la région et la volonté de l’Union européenne de s’établir comme une puissance militaire mondiale capable de concurrencer les Etats-Unis. En tant qu’ancienne colonie française stratégiquement située sur le golfe d’Aden, emplacement de la plus importante base militaire française d’outre-mer, Djibouti occupe l’extrémité méridionale de la région du Moyen-Orient riche en pétrole et en gaz.

La France est également fortement impliquée dans l’«Opération Atalante », l’opération de l’UE pour combattre les actes de piraterie au large des côtes somaliennes. Un communiqué officiel publié par la Diplomatie Française et concernant la visite de Lellouche à Djibouti dit, « Ce déplacement, qui coïncide avec la visite à Djibouti des ambassadeurs du comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, permettra également de mobiliser nos partenaires sur la nécessité de prolonger l’«Opération Atalante » par une contribution de l’Union européenne au renforcement de la sécurité dans la région. Celle-ci passe en premier lieu par la consolidation de l’Etat en Somalie. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative française de formation des forces de sécurité somaliennes, qui a déjà permis de former 150 soldats somaliens à Djibouti. Nous agissons aussi pour renforcer l’action en mer à travers la formation et l’équipement de garde-côtes de pays de la région. »

La France assure présentement la formation d’un bataillon somalien de 500 hommes dans le désert djiboutien pour remplir les fonctions de gardes présidentiels et renforcer le fragile gouvernement somalien de transition de Cheikh Charif Cheikh Ahmed qui est impliqué dans une guerre civile avec les milices islamiques. Les Etats-Unis fournissent des armes aux soldats par le biais de l’Amisom (la mission de l’Union africaine en Somalie) et paient leur solde de 150 dollars US par mois. Le but de la France est de faire passer le nombre de gardes à quelque 3.000 hommes.

Lors d’une conférence des bailleurs de fonds en avril à Bruxelles, 144,8 millions d’euros ont été promis pour stabiliser le pays, une grande partie étant réservée pour aller aux forces de sécurité. Sarkozy a déclaré lors d’une réunion des ambassadeurs le 26 août que « la France ne laissera pas Al-Qaïda installer un sanctuaire à notre porte en Afrique. »

Lellouche a invité les ambassadeurs de l’UE à venir au Camp Mariam, la base française à Djibouti, et leur a demandé de contribuer à la formation de personnels militaires et d'interprètes. Il les a également invités à participer à une force militaire indépendante d’envergure mondiale pour l’impérialisme européen : « Pour la première fois, les Européens peuvent prendre eux-mêmes la décision de s’engager dans une zone lointaine qui concerne leurs intérêts. »

Le manque d’opposition partout en Europe de la part d’organisations telles le Parti La Gauche en Allemagne et le Nouveau parti anticapitaliste en France est souligné par un commentaire du Monde selon lequel l’intervention de la France en Somalie n’a « pas fait l’objet du moindre débat public. »

Ceux qui proclamaient en 2003 avant l’invasion de l’Irak que la « vieille Europe », à savoir la France et l’Allemagne, influencerait à la retenue le militarisme américain, ont eu tort. En 2003, ils pensaient pouvoir mieux servir leurs propres intérêts impérialistes en s’opposant à la décision américaine de faire cavalier seul et en réclamant le soutien officiel de l’ONU pour l’invasion. Mais, comme le dit le proverbe, les impérialistes n’ont pas d’alliés permanents, ils n’ont que des intérêts permanents.


Article original, WSWS. paru le 20 octobre 2009.


Articles de Antoine Lerougetel publiés par Mondialisation.ca

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Monday, October 26, 2009

Healthcare system wastes up to $800 billion a year


WASHINGTON (Reuters) – The U.S. healthcare system is just as wasteful as President Barack Obama says it is, and proposed reforms could be paid for by fixing some of the most obvious inefficiencies, preventing mistakes and fighting fraud, according to a Thomson Reuters report released on Monday.

The U.S. healthcare system wastes between $505 billion and $850 billion every year, the report from Robert Kelley, vice president of healthcare analytics at Thomson Reuters, found.

"America's healthcare system is indeed hemorrhaging billions of dollars, and the opportunities to slow the fiscal bleeding are substantial," the report reads.

"The bad news is that an estimated $700 billion is wasted annually. That's one-third of the nation's healthcare bill," Kelley said in a statement.

"The good news is that by attacking waste we can reduce healthcare costs without adversely affecting the quality of care or access to care."

One example -- a paper-based system that discourages sharing of medical records accounts for 6 percent of annual overspending.

"It is waste when caregivers duplicate tests because results recorded in a patient's record with one provider are not available to another or when medical staff provides inappropriate treatment because relevant history of previous treatment cannot be accessed," the report reads.

Some other findings in the report from Thomson Reuters, the parent company of Reuters:

* Unnecessary care such as the overuse of antibiotics and lab tests to protect against malpractice exposure makes up 37 percent of healthcare waste or $200 to $300 billion a year.

* Fraud makes up 22 percent of healthcare waste, or up to $200 billion a year in fraudulent Medicare claims, kickbacks for referrals for unnecessary services and other scams.

* Administrative inefficiency and redundant paperwork account for 18 percent of healthcare waste.

* Medical mistakes account for $50 billion to $100 billion in unnecessary spending each year, or 11 percent of the total.

* Preventable conditions such as uncontrolled diabetes cost $30 billion to $50 billion a year.

"The average U.S. hospital spends one-quarter of its budget on billing and administration, nearly twice the average in Canada," reads the report, citing dozens of other research papers.

"American physicians spend nearly eight hours per week on paperwork and employ 1.66 clerical workers per doctor, far more than in Canada," it says, quoting a 2003 New England Journal of Medicine paper by Harvard University researcher Dr. Steffie Woolhandler.

Yet primary care doctors are lacking, forcing wasteful use of emergency rooms, for instance, the report reads.

All this could help explain why Americans spend more per capita and the highest percentage of GDP on healthcare than any other OECD country, yet has an unhealthier population with more diabetes, obesity and heart disease and higher rates of neonatal deaths than other developed nations.

Democratic Senator Charles Schumer said on Sunday that Senate Democratic leaders are close to securing enough votes to pass legislation to start reform of the country's $2.5 trillion healthcare system.


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Bob Marley, conscience éternelle de l'Afrique


La pochette originale de l'album La pochette originale de l'album "Survival"© D.R

Il y a trente ans sortait « Survival » avant dernier album du pape du reggae, qui décèdera deux ans plus tard. Grâce à sa musique, mais surtout à son engagement politique, Bob Marley s'est rendu intemporel sur le continent africain.

En 1979, la sortie de l’album « Survival » de Bob & The Wailers acheva de populariser le reggae au-delà des frontières jamaïcaines, pour en faire un des éléments d’inspiration de la culture pop occidentale. Sur la pochette originale figurent 48 drapeaux africains, symbolisant l’unité de l’Afrique. Parmi eux, celui de ce pays toujours dépendant de la puissance colonisatrice, et qui s’appelle encore la Rhodésie (en fait deux drapeaux pour le Zimbabwe, ceux des deux principaux partis politiques, la Zapu et la Zanu-PF). Un titre est d’ailleurs dédié à ce pays dans l’album. Un an plus tard, à l’occasion de leur indépendance enfin acquise, les Zimbabwéens en liesse accueillent Bob Marley, leur prophète noir, pour un concert magistral à Harare qui débute sur les notes de « Get up, stand up, stand up for your rights » (Levez-vous, dressez-vous, dressez-vous pour vos droits).

(Concert Live de Bob Marley & The Wailers au Zimbabwe, à l'occasion de l'Indépendance)

Cet exemple suffit à représenter ce que fut Bob Marley pour l’Afrique. Un prophète, oui, mais surtout un symbole de son vivant et l'un des fils du rastafarisme, ce mouvement idéologico-religieux qui prône le retour de toute la diaspora noire vers sa terre natale et l’avènement de l’Ethiopie comme Terre Promise grâce à Jah Ras Tafari (le roi Hailé Sélassié 1er), considéré comme la réincarnation noire de Dieu sur terre.

Rebelle en paix

C’est dans les années 70 que Bob Marley construit cette identité forte qui le mènera à haranguer les foules pour les convaincre de faire valoir leurs droits pour inverser la suprématie blanche. Car plus qu’un musicien de talent, il devient aussi, très vite, le chantre de tout un mouvement d’émancipation, au gré des rencontres musicales, mais aussi politiques (il est régulièrement « récupéré » par les deux gangs politiques qui se disputent le pouvoir en Jamaïque, le PNP socialiste de Michael Manley et le JLP travailliste d'Edward Seaga). La consommation de la ganja (ou marijuana, une herbe extraite du chanvre) prônée par le milieu rasta aidant, le jeune métis qu’il est encore acquiert peu à peu la conviction que la violence, les armes et la haine sont contreproductives. Dès lors, il n’aura de cesse de dénoncer le Babylon system, qui englobe le monde occidental païen, raciste, consumériste et capitaliste pour encourager ses « frères noirs » à l’unité et à la spiritualité, à l’exemple du titre « Africa Unite ».

Aujourd’hui et dans l’esprit des jeunes générations, Bob Marley évoque davantage la « fumette », les locks (tresses rastas) et le reggae, musique basée sur l’accentuation basique des contretemps d’une mesure. En somme, une sorte d’idéaliste hippie un brin utopiste. Et il est vrai que, dans certains de ses discours, l’icône jamaïcaine pouvait paraître en décalage avec le monde réel. C’est le cas dans une interview accordée à Jeune Afrique quelques jours avant sa mort (n° 1064 paru le 27 mai 1981), dans laquelle il déclare : « Nous vivrons tous en Afrique un jour car même la France sera l’Afrique ». Mais ce serait oublier l’extraordinaire pouvoir fédérateur de l’homme que certains considèrent encore comme un messie voué à rassembler dans l’amour et la paix.

Le culte tant bien que mal

Africain plus que Jamaïcain, Bob Marley revendique un nécessaire retour aux sources, un destin commun avec l’Afrique. Il assume son identité de porte-parole contestataire. Par la musique d’abord, lui qui créa presque le reggae, inspiré du ska (variante du reggae au rythme soutenu) et du rythm’n blues noirs. Par ses engagements ensuite. En 1980, après « Zimbabwe », il chante pour l’anniversaire d’Omar Bongo au Gabon, puis dénonce l’apartheid qui sévit en Afrique du Sud dans « War ». Plus que tout, Bob Marley tente de réaffirmer sinon d’affirmer une identité africaine bafouée pendant des siècles d’esclavage, il se fait l’avocat des défavorisés tout en scandant la dignité des siens. Trente ans après « Survival », l’album de la maturité, d’aucuns y croient encore. Ils s’appellent Alpha Blondy, reggaeman ivoirien souvent comparé à Marley pour ses textes subversifs et gratifié du titre d’ambassadeur de l’Onu pour la paix en Côte d’Ivoire. Ils s’appellent aussi Tiken Jah Fakoly, autre célèbre ivoirien qui dénonce à coups de rimes aussi bien la Françafrique que les maux qui minent l'Afrique.

Et même si la tombe de Bob Marley à Nine Miles, en Jamaïque, n’est que peu visitée, le concert donné à Addis Abeba, la capitale éthiopienne en 2005, à l’occasion de son soixantième anniversaire, a créé l’événement. Des centaines de milliers d’inconditionnels ont afflué de tout le continent, les héritiers (Damian Marley et Ziggy Marley en tête) ont repris les tubes de leur père. Au grand dam de la maigre communauté rastafarie vivant toujours en Ethiopie, le concert était néanmoins sponsorisé par la firme Coca-Cola, symbole s’il en est de la Babylone tant critiquée par le grand Bob…Qu’importe, le message, la portée et l’héritage de Bob Marley ne se sont eux, jusqu’à présent, jamais démentis.

(Bob Marley chante "Africa Unite")


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Friday, October 23, 2009

Israël demande à l'ONU d'enterrer le rapport Goldstone


LEMONDE.FR avec AFP | 23.10.09 | 15h39

vigdor Lieberman, le ministre des affaires étrangères israélien, demande au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de ne pas transmettre le rapport Goldstone à l'Assemblée générale des Nations unies ou au Conseil de sécurité. Ce document, qualifié d'"inique, saugrenu et unilatéral" par les Israéliens, doit être examiné par l'Assemblée générale de l'ONU d'ici à la fin décembre.

Mandaté par l'ONU, le juge sud-africain Richard Goldstone a rédigé un rapport très critique sur l'offensive israélienne dans la bande de Gaza l'hiver dernier qui a été récemment approuvé par le Conseil des droits de l'homme à Genève. Le rapport Goldstone accuse notamment Israël et les groupes armés palestiniens de "crimes de guerre" durant les combats qui ont tué 1 400 Palestiniens et 13 Israéliens.

M. Lieberman a aussi vivement critiqué le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, estimant que "la réalité est faussée dans chaque forum international en raison des majorités automatiques issues de pays comme Cuba, le Bangladesh, le Pakistan et l'Arabie saoudite, qui sont loin de se soucier des droits de l'homme". Ces quatre pays font partie des vingt-cinq qui ont approuvé le rapport Goldstone. Selon M. Lieberman, "il faut penser à transformer le système international afin qu'il soit crédible et équilibré".

Richard Goldstone a mis hier les Etats-Unis au défi de prouver que son rapport était partial. "L'administration Obama (...) a jugé qu'il y avait des manquements dans le rapport (...), mais je dois encore entendre de cette administration quels sont les manquements qu'elle a identifiés. Je serais heureux de lui répondre", a déclaré M. Goldstone dans une interview à la chaîne satellitaire Al-Jazira. Le juge a estimé que "la grande majorité de ceux qui ont critiqué le rapport ne l'ont même pas lu", en voulant pour preuve "le fait que les critiques ne sont pas dirigées contre la substance même du rapport".



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Faut-il restituer les butins des expéditions coloniales ?


Au long de sa première année d’existence, le Musée du quai Branly – ou musée des arts et civilisations non occidentales d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques – a connu un véritable succès : un million sept cent mille visiteurs et des centaines de chercheurs s’y sont pressés. Le 20 juin 2006, les festivités entourant son inauguration avaient marqué l’apothéose d’un processus qui, à des degrés divers, affecte la plupart des musées d’art et de civilisation non occidentaux des anciennes puissances coloniales. La fête fut belle, les intentions louables, et il fallait se pincer pour ne pas succomber à la tentation de croire à l’idée que la France renouait avec son rôle de messager universel de la paix, à l’aune des principes humanistes dont elle se targue si souvent.

De fait, le passé resurgit dans l’actualité de manière surprenante : alors que la conquête, le travail forcé et l’administration coloniale sont remis à l’ordre du jour par nombre d’associations et de mouvements militants dans le but d’instruire le procès de la colonisation, les objets collectés durant cette période suscitent simultanément un enthousiasme sans précédent.

Accompagnant ce phénomène, les musées occidentaux se refont une beauté. Ce processus affecte à des degrés divers la quasi-totalité des musées en question : alors que depuis 2000 le British Museum consacre de nouveaux espaces aux collections ethnographiques, que le Dahlem Museum de Berlin développe un projet inédit permettant de redécouvrir des collections que la guerre froide avait disséminées, la France inaugure, on l’a vu, le Musée du quai Branly...

On s’attend logiquement à ce que les musées concernés, rénovés et remis à l’heure des pendules du monde d’aujourd’hui, se conçoivent comme un espace de discussion, comme une « zone de contact (1) », se donnant activement les moyens d’un débat qui implique les sociétés dont sont issus les objets conservés, dans l’espoir d’affronter sans complexe le dilemme postcolonial. On s’attend ainsi à ce que la « toilette » à laquelle sont en train de procéder les musées en question invite, dans un monde alarmé par le fantasme du « choc des civilisations (2) », à esquisser une manière nouvelle d’envisager le lien qui unit les nations contemporaines, notamment le Nord et le Sud, au-delà de la mascarade ethnotouristique de la diversité culturelle.

La nature des objets conservés par les musées, et notamment le contexte de leur collecte, offre une occasion unique à l’ouverture de ces discussions qui devront donner lieu à des développements concrets et pratiques. Car – faut-il le rappeler ? – la grande majorité des objets conservés par ces musées a été collectée entre 1870 et la première guerre mondiale, période recouvrant aussi celle de la conquête coloniale. Alors qu’en 1880 les Européens ne contrôlaient que 35 % de la superficie de la planète, cette proportion s’élevait à plus de 84,4 % en 1914. Plus important encore : bon nombre d’objets ont été saisis au cours des campagnes militaires. Ils ne parlent donc pas seulement de la culture des Autres, mais aussi d’un chapitre complexe de l’histoire de l’humanité dont ils sont les traces.

Le signal fort de cette volonté de coopération pourrait être la reconnaissance symbolique du caractère aujourd’hui problématique de la présence de butins des guerres coloniales dans les collections des musées des anciennes métropoles.

La rétrocession,
présentée de manière
polémique, mérite
un traitement raisonné

Ces butins demeurent vivants dans la mémoire des peuples jadis colonisés, comme en témoigne la créativité notamment artistique à laquelle ils donnent lieu encore aujourd’hui. Et il coule de source que les sociétés qui ont fabriqué ces objets souhaitent y avoir accès, de manière à redécouvrir leur propre histoire. Le préambule de la résolution 42-7 votée par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1987 précise justement : « Le retour des biens culturels de valeur spirituelle et culturelle fondamentale à leur pays d’origine est d’une importance capitale pour les peuples concernés en vue de constituer des collections représentatives de leur patrimoine culturel (3). »

Conscientes du caractère explosif de la problématique, des initiatives se font jour ; la chape de plomb commence à se soulever. Timidement, mais certainement, les mêmes musées qui ont signé la « Déclaration sur l’importance et la valeur des musées universels » organisent des rencontres, colloques, expositions qui permettront progressivement de dessiner les contours du différend.

Il paraît de plus en plus urgent d’aborder la question de la propriété des biens culturels détenus par les musées du Nord et la question épineuse de la restitution. M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, affirmait ainsi que « la question de la restitution, souvent présentée de manière polémique, mérite un traitement raisonné, comme le souhaite d’ailleurs la résolution “retour ou restitution des biens culturels à leur pays d’origine”, adoptée par l’ONU, en décembre 2002 (4) ».

En Afrique, le mouvement œuvrant en faveur de la réparation et de la restitution des biens culturels spoliés s’est développé à la fin des années 1980. Il a ensuite été relancé au début des années 1990, quand l’Organisation de l’unité africaine (OUA) adopta le principe de « réparation », notamment sous forme d’indemnités, pour l’esclavage et le colonialisme. Au cours du sommet de 1992, les chefs d’Etat africains créent un groupe d’experts, chargé d’étudier la question, coprésidé par Moshood Abiola (5) et l’ancien directeur général de l’Unesco, M. Amadou Mahtar M’Bow. Cette initiative débouche en avril 1993 sur la proclamation d’Abuja. Celle-ci se réfère « à la “dette morale” et à la “dette compensatoire” dues à l’Afrique par les pays engagés dans la traite négrière, le colonialisme et le néocolonialisme. Elle exige le retour des “biens spoliés” et des trésors traditionnels (...). Pleinement convaincue que les dommages subis par les peuples africains ne sont pas une “affaire du passé” (...). Convaincue que de nombreux pillages, vols et appropriations ont été perpétrés sur les peuples africains, la proclamation en appelle à ceux qui sont en possession de ces biens spoliés de les restituer à leur propriétaires légitimes. [La proclamation] en appelle à la communauté internationale pour que soit reconnue la dette morale sans précédent qui est due aux peuples africains (6) ».

La question de la restitution des biens culturels africains a en outre été inscrite au plan stratégique de la commission de l’Union africaine pour 2004-2007. Depuis les années 1980, les demandes de restitution connaissent une croissance importante. Et il semble raisonnable de pronostiquer qu’elles augmenteront parallèlement à la visibilité gagnée dans les musées. On se souvient que le Nigeria demande depuis vingt ans la restitution par le Royaume-Uni des centaines de plaques en bronze évoquant l’histoire du royaume d’Edo (Nigeria actuel) saisies durant l’expédition punitive de 1897. L’Ethiopie réclame au même pays les objets saisis en 1868 durant le siège de Magdala. Les descendants de Béhanzin, « dernier » roi d’Abomey (République du Bénin) renversé par les Français en 1892, demandent, par l’intermédiaire d’une question écrite au gouvernement formulée le 18 novembre 2005 par la députée française Christiane Taubira, la restitution du trésor royal, aujourd’hui conservé au Musée du quai Branly.

Plusieurs objets,
tel le sceau du dey d’Alger,
ont déjà été rendus
à leur pays d’origine

Une association internationale réclame à l’Autriche le retour de la couronne du roi aztèque Moctezuma (Mexique), emportée par les soldats de Hernán Cortés en 1519 et aujourd’hui conservée au Museum für Völkerkunde de Vienne. L’Egypte exige de l’Allemagne le retour du buste de Néfertiti. La Chine demande le retour des objets pillés durant le sac du Palais d’été opéré conjointement par les troupes anglaises et françaises, durant la seconde guerre de l’opium, en 1860. La Corée du Sud réclame la restitution des deux cent quatre-vingt-dix-sept volumes de manuscrits saisis en 1866 par les militaires français au sein d’archives royales, aujourd’hui déposés à la Bibliothèque nationale de France. Dans les décombres d’un autre empire, le Japon doit aussi faire face à de nombreuses requêtes émises par les gouvernements de ses anciennes colonies, dont la Corée. Tokyo a ainsi restitué en 2005 à la Corée du Nord, via la Corée du Sud, le « monument à la grande victoire » de Bukgwan emporté par les Japonais lors de la guerre russo-japonaise de 1905 dans la péninsule.

Malgré la complexité juridique qui accompagne le transfert d’un objet inaliénable d’un patrimoine à un autre, la restitution est possible. Elle s’est déjà produite à plusieurs reprises et certains objets de la polémique ont connu le chemin du « retour ». Le sceau du dey d’Alger saisi par l’armée française, au cours de la prise d’Alger en 1830, est donné au président Abdelaziz Bouteflika par M. Jacques Chirac le 2 mars 2003. Dès 1954 est retourné en Tanzanie le crâne du sultan Mkwaka, qui tint tête à un bataillon de l’armée allemande, et qui fut rapportée comme trophée en 1898 : le traité de Versailles de 1918 prévoyait sa restitution. Une partie du trésor de l’île de Lombok, sur laquelle régnaient les familles princières de Bali, saisi en 1893, a été restitué à l’Indonésie par les Pays-Bas en 1977.

La réponse des musées occidentaux à la multiplication des demandes est toutefois sans équivoque. La « Déclaration sur l’importance et la valeur des musées universels », rédigée en décembre 2002 et signée par dix-neuf directeurs de quelques-uns des principaux musées du monde (notamment le British Museum, le Louvre, le Metropolitan Museum of Art de New York, le Prado de Madrid, le Rijksmuseum d’Amsterdam, l’Hermitage à Saint-Pétersbourg), est édifiante. Les signataires vont même jusqu’à ne mettre l’accent que sur « la nature essentiellement destructrice de la restitution des objets », en rajoutant ensuite que « les musées sont les agents du développement culturel, dont la mission est d’encourager la production de la connaissance en entretenant un processus permanent de réinterprétation. Ils ne sont pas seulement au service des citoyens d’une nation, mais au service des peuples de toutes les nations ». Il s’agit d’affirmer l’irrecevabilité des demandes de restitution en rappelant toutefois la responsabilité qu’appelle le principe d’universalité, d’inspiration humaniste, qui fonde les musées.

Les demandes de restitution trouvent toutefois un écho plus favorable auprès des institutions transnationales. Dès 1907, la convention de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre stipule dans son article 28 qu’« il est interdit de livrer au pillage une ville ou localité même prise d’assaut ». La convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, ratifiée en 1954 toujours à La Haye, à la suite des destructions massives infligées au patrimoine culturel au cours de la seconde guerre mondiale, fut le premier instrument international à vocation universelle qui soit exclusivement axé sur la protection du patrimoine culturel. Plus récemment, le code de déontologie du Conseil international des musées (International Council of Museums, ICOM) comporte une déclaration sans équivoque, dont l’article 6.1 stipule que, « si une nation ou une communauté d’origine demande la restitution d’un objet ou spécimen qui s’avère avoir été exporté ou transféré en violation des principes des conventions internationales et nationales, et qu’il s’avère faire partie du patrimoine culturel ou naturel de ce pays ou de cette communauté, le musée concerné doit, s’il en a la possibilité légale, prendre rapidement les mesures nécessaires pour favoriser son retour (7) ».

Et l’on se demande si la communauté internationale abordera un jour avec la même fermeté les spoliations coloniales que les spoliations des biens culturels juifs (8). Pour cela, il faudrait que soit juridiquement admis que la conquête fut une guerre et non une succession d’expéditions punitives visant à la « pacification ».

Pourquoi alors ne pas rendre ces objets à ceux qui les demandent ? Ce geste aurait certainement un incroyable effet de détente et serait compris comme l’expression d’une authentique volonté de coopération universelle, véritablement humaniste. La reconnaissance du principe de la restitution s’inscrit dans un processus visant à admettre une évidente responsabilité morale et historique. Il apparaît toutefois que ce travail de mémoire ne doit pas se contenter de feindre une repentance de bon ton, mais impliquer activement tous les acteurs de l’exploitation coloniale. Par ailleurs, s’il est impossible de nier la légitimité morale des demandes de restitution des prises de guerre, le fait que « le colonialisme fut une perversion qui s’est paré des oripeaux des Lumières pour justifier ses conquêtes (9) » n’étant en effet plus à démontrer, les mouvements qui s’en font aujourd’hui les porte-parole sont-ils pour autant habilités à jouer ce rôle ?

Pour faire sens, le retour sur le passé que permet le débat sur la restitution des butins ne doit pas seulement venir des pays occidentaux, mais aussi des relais locaux de la mécanique d’exploitation coloniale, dont les avatars sont bien souvent à la tête de dictatures d’aujourd’hui... Il serait donc déplacé de formuler des excuses ou de restituer des butins à des dirigeants d’Etats sanguinaires et obscurantistes !

Des commissions
internationales pourraient
étudier tous les contentieux
au cas par cas

Si ces derniers ne sont pas représentatifs des populations, cela ne remet pas en question la légitimité des demandes. Dès lors, que faire ? Comment sortir de ce double lien, sinon en affirmant l’universalité de ce patrimoine ? Ne faudrait-il pas inscrire les objets de la polémique sur la liste du patrimoine universel, de manière que juridiquement ils n’appartiennent plus à personne ? Cette liste serait gérée par des commissions internationales incluant bien évidemment les représentants des mandants, les conservateurs des musées des anciennes colonies et surtout des acteurs de la scène culturelle des pays concernés.

Cette (ou ces) commission devrait alors envisager certaines restitutions au cas par cas, et surtout organiser des expositions itinérantes permettant de faire circuler les objets, à l’instar de la récente exposition « Béhanzin, roi d’Abomey » coorganisée (du 16 décembre 2006 au 16 mars 2007) par le Musée du quai Branly et la fondation Zinsou (10) à Cotonou (République du Bénin), simultanément à la commémoration du centenaire de la mort du souverain. Ou encore l’exposition « Benin : kings and rituals. Court arts from Nigeria (11) » (du 9 mai au 3 septembre 2007, Museum für Völkerkunde de Vienne), qui réunit plus de trois cents objets provenant de la cour du roi d’Edo pillée par les Anglais en 1897 et dont on espère qu’elle ira aussi en Afrique. Cette exposition ne tente pas d’éluder le contexte colonial dans lequel les objets ont été collectés.

Pour atteindre l’objectif d’une véritable « restitution », en l’occurrence symbolique et sous forme de connaissance, ces expositions devront être accompagnées de projets pédagogiques. Cette démarche implique que l’utilité des musées du Sud soit reconnue et accompagnée par des financements adéquats, dont une partie pourrait provenir d’une taxe sur les bénéfices réalisés sur le marché des arts non européens. Elle devra accorder une grande importance à la diffusion des informations inhérentes à l’objet : archives, bases de données, publications, etc., qui restent trop souvent inaccessibles.

Il est fondamental que les jeunes générations du Nord et du Sud accèdent aux fruits de la recherche et de la conservation réalisés par les musées du Nord. Les « musées universels », pour rester crédibles, doivent ainsi se donner véritablement les moyens de la circulation de leurs projets muséographiques. Cette circulation est d’autant plus urgente que l’intérêt des jeunes générations risque de s’émousser complètement, le vide laissé, dans la mémoire collective, par l’absence de ces objets n’en devenant que plus béant !

L’important est de sortir ces objets de leur engourdissement muséal, de leur carcan autant ethnologique qu’esthétique, en rendant possibles des réappropriations diverses et contradictoires, en encourageant la multitude des angles de vue. Il est essentiel de remettre ces objets en jeu, par le moyen d’un débat constructif reposant davantage sur un esprit de réconciliation que sur le principe moral de la réparation – de manière à éviter que les butins des guerres coloniales et plus largement les objets des Autres ne deviennent des armes d’affrontements, au risque de transformer le « musée universel » en espace de confrontation généralisée.

Il faut, comme l’écrit l’écrivain nigérian Wole Soyinka, « trouver des réponses permettant d’atteindre les trois objectifs incontournables pour qu’un semblant de paix puisse s’installer dans ce XXIe siècle multiculturel : l’établissement de la Vérité, la Réparation et la Réconciliation (12) »...

Bernard Müller.


Bernard Müller

Chercheur et commissaire d’exposition indépendant. Il coordonne le projet Broken Memory et a publié La Tradition mise en jeu, une anthropologie du théâtre yoruba, Aux lieux d’être, La Courneuve, 2006.

Courrier des lecteurs.

(1) James Clifford, Routes : Travel and Translation in the Late Twentieth Century, Harvard University Press, Cambridge, 1997.

(2) Samuel Huntington, Le Choc des civilisations, Odile Jacob, Paris, 2000.

(3) ONU, résolution 42-7 : « Retour ou restitution des biens culturels à leur pays d’origine », 42e session, 21 septembre-21 décembre 1987, communiqué de presse GA-7612 du 29 janvier 1988.

(4) Actes du colloque organisé au Sénat le 28 mars 2003.

(5) Moshood Abiola fut l’éphémère président du Nigeria, qu’il dirigea du 6 au 31 juillet 1993.

(6) http://www.awrrtc.org/the -accra-dec...

(7) Le code de déontologie a été adopté à l’unanimité par la 15e assemblée générale de l’ICOM, réunie à Buenos Aires (Argentine), le 4 novembre 1986, modifié par la 20e Assemblée générale à Barcelone (Espagne) le 6 juillet 2001 et révisé par la 21e assemblée générale à Séoul (Corée du Sud) le 8 octobre 2004 ; http://icom.museum/ethics _fr.html#debut

(8) http://icom.museum/spolia tion_fr.ht...

(9) Tzvetan Todorov, « L’esprit des Lumières a encore beaucoup à faire dans le monde d’aujourd’hui », Le Monde, 4 mars 2006.

(10) http://www.fondation-zinsou.lescors...

(11) http://www.ethno-museum.ac.at/en/fr.. .

(12) Wole Soyinka, The Burden of Memory, the Muse of Forgiveness, Oxford University Press, 1999.

Voir aussi le courrier des lecteurs dans notre édition de septembre 2007.


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Tuesday, October 20, 2009

Un cerveau de la NASA accusé d'espionnage au profit d'Israel


Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 08:16 TU

Un scientifique américain de haut niveau, qui avait travaillé à la NASA, à la Maison Blanche et au Pentagone, a été arrêté ce lundi 19 octobre pour tentative d’espionnage présumé au profit d’Israël. Stewart Nozette sera présenté ce mardi devant un tribunal fédéral. Il risque la prison à perpétuité.


Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Le scientifique Stewart Nozette est connu pour avoir participé à la mise en œuvre du radar qui a permis de détecter la présence d’eau sur la Lune.(Photo : Reuters)

Le scientifique Stewart Nozette est connu pour avoir participé à la mise en œuvre du radar qui a permis de détecter la présence d’eau sur la Lune.
(Photo : Reuters)

Le scénario est digne d’un film d’espionnage. Stewart Nozette a été cueilli par le FBI lundi, en sortant d’un grand hôtel de Washington, où il venait de remettre des documents hautement confidentiels à un homme qu’il croyait être un agent du Mossad. Toute l’opération était un piège, les agents israéliens étaient en fait des policiers américains.

Ce scientifique de haut niveau est connu pour avoir participé à la mise en oeuvre du radar qui a permis de détecter la présence d’eau sur le pôle sud de la Lune. Il avait collaboré pendant des années avec la NASA, le Pentagone et la Maison Blanche, et disposait à ce titre de tous les accès aux documents classés « secret défense ».

L’attention des policiers a été attiré d’abord par le fait qu’il avait travaillé comme consultant pendant dix ans pour une société aérospatiale israélienne ; au début de l’année, il est parti pour un voyage à l’étranger avec deux disques durs d’ordinateurs, et il est revenu sans. Il n’en fallait pas plus pour que les agents du FBI lui tendent un piège, dans lequel il est tombé à pieds joints.

Lors de la négociation piégée qui a conduit à son arrestation lundi, il voulait troquer des informations classées « secret défense » sur les satellites américains, en échange d’une importante somme d’argent et d’un passeport israélien.


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